La demande de pétrole et de gaz ne disparaitra pas entièrement

TotalEnergies est détenue aujourd’hui par 47% d’investisseurs anglo-saxons

Après plusieurs années de débats, l’État a tranché et validé la modification des principes du label ISR et notamment décidé d’exclure les investissements dans les entreprises d’énergie fossile qui lancent de nouveaux projets d’exploration et de raffinage comme TotalEnergies, BP ou ENI. Même si ces sociétés mettent en place des plans d’actions de réduction de leurs émissions en accord avec l’Accord de Paris, en faisant auditer par des experts leur progrès en lien avec cet objectif, aucun fonds actuellement labellisé ISR ne pourra plus les détenir au 1er janvier 2025.

Il accepte en revanche qu’il y ait dans les fonds distingués par le label des sociétés automobiles pouvant continuer à produire des voitures thermiques qui ont besoin de pétrole, gazole…

Les partisans du label ISR « nouvelle formule » indiquent que l’épargnant ne pouvait pas comprendre qu’il y ait des actions TotalEnergies dans un fonds dit “socialement responsable”. Et pour Renault, Stellantis, Air France… une autre logique ?

Mais les mêmes épargnants prennent bus, taxi, voiture, avion, … ; ils achètent des marchandises qui transitent par bateau, camion, … ; ils mangent des produits agricoles produits avec des tracteurs très polluants… Nous sommes encore très dépendants des énergies fossiles, et, quel que soit le scénario envisagé, la demande de pétrole et de gaz ne disparaitra pas entièrement : elle diminue de 2 % par an en moyenne jusqu’en 2050 dans le scénario des engagements annoncés (APS) et de 5 % par an dans le scénario des émissions Net Zero d’ici à 2050 (NZE).

Par ailleurs, ce ne sont pas les « majors », mais bien les compagnies pétrolières nationales qui sont les plus gros propriétaires de la production et des réserves (60% vs 13%).

Ainsi, la solution la plus efficiente n’est-elle pas d’accompagner les entreprises productrices ou dépendantes d’énergies fossiles vers des alternatives en les poussant régulièrement à prendre des engagements ambitieux de réduction des émissions ?

Depuis 2017 Phitrust dans sa Sicav Phitrust Active Investors interpelle et accompagne toutes les entreprises du CAC 40 pour qu’elles s’engagent au sein de l’initiative “SBT” à des objectifs concrets de réduction de leurs émissions. En 2017, seulement 6 sociétés avaient des objectifs validés par le SBTi ; en 2024, 30 ont des objectifs validés et 7 sont adhérentes dans l’attente de soumettre leurs objectifs aux SBTi. Pour les sociétés non adhérentes (Stellantis, Société Générale , TotalEnergies), nous poursuivons le dialogue. En parallèle, SBTi continue de progresser dans sa méthodologie sur le secteur pétrole et gaz en s’appuyant sur le retour des entreprises du secteur et des experts indépendants.

Malheureusement, notre stratégie de gestion et notre activité d’engagement actionnarial auprès de ces entreprises énergétiques ne seront plus considérées comme éligibles au nouveau label ISR !

Le risque est que les gérants, pour garder le label, excluent de leurs portefeuilles les sociétés fossiles. Les institutionnels voulant montrer qu’ils sont aussi “socialement responsables” feront de même et toute l’épargne française ne sera plus investie dans des sociétés françaises dont nous avons besoin au quotidien car nous continuons à consommer, acheter des biens et services basés sur l’énergie fossile…

TotalEnergies est détenue aujourd’hui par 47% d’investisseurs anglo-saxons, les membres de son Conseil sont majoritairement non français et la société a le statut de société européenne. Nous n’aurons que nos yeux pour pleurer quand elle sera majoritairement détenue par des anglo-saxons qui demanderont à l’entreprise de monter ses prix à la pompe, diminuer ses investissements renouvelables pour augmenter sa rentabilité et probablement un jour délocaliser le siège social aux Pays-Bas, pays moins interventionniste que la France. Même scénario possible pour Eramet, englué dans ses usines non rentables en Nouvelle Calédonie.

Les médias, les politiques parlent de souveraineté économique et parallèlement encensent cette « doxa » de l’ISR qui est plus exigeante que la législation européenne et en complète contradiction avec notre mode de vie.

Il est regrettable que les gestionnaires d’actifs n’aient pas réagi comme les agriculteurs à cette stratégie française de la normalisation climatique qui ne prend pas en compte la réalité de notre monde dans lequel nous vivons et des efforts que les entreprises mettent en œuvre pour tenir compte de l’urgence du changement climatique.

L’urgence climatique est là, il faut agir en tant qu’épargnant. Au lieu d’exclure tout en continuant à prendre sa voiture, l’avion, … accompagnons plutôt de façon exigeante les entreprises pour qu’elles accélèrent leur transition et atteignent les objectifs de l’Accord de Paris.

Tel est le sens de notre engagement chez Phitrust. Investissez dès aujourd’hui dans notre Sicav engagement France. Continuons à être des actionnaires actifs et responsables pour accélérer la transition avec des objectifs concrets pour 2030. Et merci à tous les actionnaires de notre Sicav qui l’ont compris et nous accompagnent dans ce chemin difficile de l’engagement pour la planète !

Olivier De Guerre

Joyeux 20e anniversaire à Phitrust, 🎉 deux décennies d’impact remarquable ! 🌍
Challenger les grandes entreprises pour accélérer leur transition environnementale et sociale, tout en soutenant des entreprises à impact social, a été notre mission.
🚀 Grâce à un fonds classé dans le 1er quartile de sa catégorie et à des sociétés d’investissement lancées avec des investisseurs privés et institutionnels, nous créons des ponts entre des acteurs si différents.
Décloisonnement de la finance durable, fin de l’entreprise pensée en silos, et embrassant l’idée de mission, tout cela pour créer plus de valeur et d’impact !

💪Les vœux d’Olivier de Guerre :
1️⃣ Que tous, entrepreneurs, dirigeants, actionnaires, investisseurs, répondent aux besoins de chacun avec des produits et services, plaçant l’impact en première ligne.
2️⃣ Que notre équipe, renforcée par de nouveaux talents, continue d’innover pour accompagner les entrepreneurs dans la transition de leurs modèles d’affaires.
Merci à Gilles Vermot Desroches, Ericka Cogne, Laurent Laik, Pierre-André de Chalendar, Franck BILLEAU, et Gabrielle Halpern pour ces échanges passionnants sur l’hybridation au service de l’inclusion et la transition.
Un grand merci à tous ceux qui ont célébré ces 20 années d’engagement et d’impact avec nous hier soir ! 🥂🙏

Video : https://www.youtube.com/shorts/ppK1mrSn1MY

Olivier de Guerre, Président de Phitrust « La Laiterie du Berger et sa marque Dolima, sont devenus le deuxième fournisseur sénégalais de laitage avec une croissance très rapide! Une telle croissance nécessite de lourds investissements. Maintenant que le modèle est parfaitement rodé et la confiance des institutions acquise, Phitrust, représenté au Conseil d’Administration par Louis Desanges, a rempli son rôle de soutien à un projet à haute valeur sociale.»

En 2023, LDB était le leader des produits laitiers frais au Sénégal, avec un chiffre d'affaires multiplié par 23 depuis l'entrée de Phitrust Partenaires au capital, et représentant aujourd'hui près de 10% du marché des produits laitiers frais au Sénégal

En 2023, la Laiterie du Berger a atteint un niveau de maturité suffisant pour que Phitrust Partenaires laisse place, après plus de 10 ans d’accompagnement, aux actionnaires fondateurs (Concert Bathily) à Danone ainsi qu’à la Compagnie Sucrière Sénégalaise.

La filière laitière nationale leader au Sénégal

Alors que 30% de la population sénégalaise vit de l’élevage (environ 4 millions de personnes), près de 90% du lait est importé. Fort de ce constat, Bagoré Bathily, un vétérinaire franco-sénégalais, crée en 2005 La Laiterie du Berger (LDB) pour permettre aux éleveurs Peuls de vivre de leur élevage, avec le soutien du fonds I&P et de son fondateur Patrice Hoppenot. LDB fabriquera donc des produits laitiers en incorporant du lait local. Son réseau de collecte implique plus de 5.500 familles d’éleveurs au Sénégal, à fin 2023. Les produits de la Laiterie du Berger sont distribués principalement sous la marque Dolima.

Phitrust Partenaires, un indispensable capital patient

Phitrust Partenaires a accompagné la croissance de cette entreprise depuis 2010, aux côtés notamment de Danone Communities et Concert Bathily. Ils ont financé les projets du dirigeant avec du capital patient ainsi qu’un apport en compétences. De la mise en place de la filière, à la construction de l’usine à Richard-Toll, au Nord du Sénégal, et à la consolidation du réseau de distribution, cet accompagnement aura permis à LDB de trouver son modèle, changer d’échelle et revendiquer un impact économique et social fort au Sénégal. Avant 2010, LDB a été pionnière en Afrique de l’Ouest en mobilisant les fonds d’investissement pour financer son établissement et sa croissance. Et à côté d’elle, Phitrust a été un pionnier dans le développement de l’investissement à impact ; LDB et Phitrust ont fait la démonstration qu’impact et rentabilité pouvaient se conjuguer.

En 2023, LDB était le leader des produits laitiers frais au Sénégal, avec un chiffre d’affaires multiplié par 23 depuis l’entrée de Phitrust Partenaires au capital, et représentant aujourd’hui près de 10% du marché des produits laitiers frais au Sénégal. LDB consolide aujourd’hui plus de 5 420 emplois directs et indirects, 1522 groupements de femmes formés en entrepreneuriat, 32 000 acteurs locaux bénéficiaires de la chaine de valeur et une des marques de produits laitiers les plus reconnues au Sénégal, distribuée grâce à un large réseau de points de vente, comprenant des boutiques, des superettes et des supermarchés à Dakar et dans d’autres villes du Sénégal et des pays voisins.

Concert Bathily et Danone ainsi que la Compagnie Sucrière Sénégalaise ont racheté la participation de Phitrust Partenaires.

Olivier de Guerre, Président de Phitrust ajoute « La Laiterie du Berger et sa marque Dolima, sont devenus le deuxième fournisseur sénégalais de laitage avec une croissance très rapide! Une telle croissance nécessite de lourds investissements. Maintenant que le modèle est parfaitement rodé et la confiance des institutions acquise, Phitrust, représenté au Conseil d’Administration par Louis Desanges, a rempli son rôle de soutien à un projet à haute valeur sociale.»

Pour Bagoré Bathily : « Je retiendrai que le compagnonnage avec Phitrust a donné à la jeune LDB l’accès à une expérience et à un réseau qui ont été déterminants. Louis Desanges a toujours été présent dans les moments difficiles et a contribué à l’installation d’une culture de la gouvernance qui est pour moi un de ses facteurs de succès aujourd’hui ».

Ambitions de développement

Après cette opération, LDB prévoit de poursuivre ses efforts d’investissement avec l’ouverture d’un second bassin industriel et de collecte de lait dans la région centre du Sénégal.  La marque Dolima a encore un gros potentiel de croissance, au Sénégal et dans les pays voisins.

A propos de Phitrust

Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact.

Phitrust Partenaires

Fonds de venture « capital patient », pionnier en France, Phitrust Partenaires, société d’investissement créée en 2006, rejointe par Phitrust Partenaires Europe en 2016, puis Phitrust Partenaires Inclusion en 2023, est investie dans plus de 30 entreprises sociales innovantes mettant l’inclusion au cœur de leur modèle (La Varappe, Les Alchimistes, Alenvi, BeCode, Sea Ranger,…). Phitrust Partenaires associe financement et accompagnement par des investisseurs et un réseau unique de dirigeants et anciens dirigeants qui s’engagent en capital, en gouvernance et en suivi des projets. En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust cherche à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société.

Avertissement : L’investissement dans Phitrust Partenaires constitue un investissement à risque et notamment en termes de liquidité, de défaut de contrepartie, de marché, de change et des risques liés au caractère solidaire des investissements. Pour une analyse approfondie de ces risques ainsi que des avantages et des inconvénients de l’investissement dans Phitrust Partenaires l’éventuel investisseur est invité à consulter le Mémorandum d’Investissement. 

Entreprises à impact social - grandes entreprises  : Comment construire des ponts pour déployer l'impact !



 


PHITRUST est heureux de vous inviter à son 9e web-débat Phitrust Entrepreneurs du 12 mars 2024.

Les innovations de demain sont déjà disponibles et développées par des entreprises à impact social engagées sur le terrain. Certains entrepreneurs conçoivent des modèles d’entreprise innovants et plaident en faveur d’un changement systémique, repoussant les limites en construisant des ponts avec de grandes entreprises afin de maximiser leur impact. Pour que ces alliances aient toutes les chances de réussir, un certain nombre de conditions préalables doivent être remplies.

Entreprises à impact social – grandes entreprises 

Comment construire des ponts pour déployer l’impact ! 

Réponses avec Frédéric Bardeau, Président de Simplon et François Lepicard, Partner chez Hystra
Débat animé en direct et par Zoom par Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico     

Mardi 12 mars 2024 8h45 – 10h00
POUR S’INSCRIRE A CE DEBAT CLIQUEZ ICI

SIMPLON : réseau d’écoles spécialisées, Simplon vise à former gratuitement des personnes en reconversion professionnelle ou éloignées de l’emploi aux métiers du numérique. L’établissement revendique plus de 14 000 personnes formées à l’informatique depuis 2013, dont 42 % de femmes. Son taux de sortie positive en emploi, en entrepreneuriat ou en reprise d’étude est de 66% dans les mois qui suivent la fin de la formation. Outre l’apprentissage du code, l’école a décidé d’aller plus loin avec des contenus axés sur des technologies porteuses, telles que l’IA ou la blockchain ou le metavers, via des partenariats avec des entreprises comme Microsoft ou Futurs.io. Grâce au travail réalisé avec de nombreux partenaires, Simplon est désormais présent dans 16 pays, avec un réseau de 121 Fabriques dans le monde entier. Son ambition : faire de l’inclusion digitale un levier de réduction de la fracture numérique.

HYSTRA  : Hystra est un cabinet de conseil en stratégie dédié à l’impact social et environnemental créé en 2009 à la suite d’un constat : des innovations pouvant améliorer les conditions de vie de nombreuses personnes existent mais celles-ci ne parviennent pas à passer à l’échelle et à atteindre une taille critique, gardant ainsi un impact marginal.

Son ambition : concevoir et mener des initiatives qui ont le potentiel d’accélérer la croissance de ces innovations. Hystra travaille pour cela avec des multinationales, des entreprises locales, des entrepreneurs sociaux, des impact-investors, des fondations et des acteurs publics.


L’arrivée de Gaëtan Herinckx correspond à une nouvelle étape dans le développement de Phitrust en Belgique avec le lancement du nouveau fonds Phitrust Partenaires Inclusion, créé en partenariat avec le Fonds Européen d’Investissement.


Phitrust, pionnier français de l’investissement à impact en Europe, lance un nouveau fonds d’investissement Phitrust Partenaires Inclusion et renforce ses équipes en recrutant Gaëtan Herinckx pour développer et renforcer ses activités en Belgique et en Europe.

UN NOUVEAU FONDS AXE SUR L’INCLUSION

Le Fonds Européen d’Investissement (FEI) ainsi que d’autres investisseurs institutionnels (tel que Fondation Apprentis d’Auteuil) ont participé à la première clôture du fonds Phitrust Partenaires Inclusion pour un montant de 33 millions d’euros. Ce fonds a pour vocation d’investir en partie en Belgique. Une levée de fonds additionnelle de 22 millions d’Euros (afin d’atteindre un encours total de 55 millions d’euros) est en cours auprès d’investisseurs institutionnels et fondations familiales en Europe et bien sûr en Belgique, où Phitrust Partenaires dénombre déjà une dizaine d’actionnaires institutionnels et privés, dont la Fondation Roi Baudouin.

La stratégie d’investissement du fonds se concentre autour de 2 axes :

  • Permettre à chacun et chacune de trouver sa place dans la société : insertion par l’emploi, (re)mise à l’emploi des personnes éloignées du marché du travail, formation et éducation, inclusion des personnes en situation de handicap, revalorisation des métiers de proximité ;
  • Rendre les biens et services fondamentaux accessibles à tous : inclusion financière, accès au logement, lutte contre la précarité énergétique, alimentation durable et accessible, accompagnement de personnes fragilisées.

Olivier de Guerre, Président de Phitrust : « Nous entendons par inclusion les entreprises ayant pour objectif la création/revalorisation d’emplois et celles développant des solutions pour lever les barrières à l’accès aux biens et services fondamentaux ».

RECRUTEMENT DE GAËTAN HERINCKX EN BELGIQUE

Marié et père de 3 enfants, Gaëtan Herinckx est un professionnel de l’investissement durable et à impact avec plus de 20 ans d’expérience tant en Europe que dans les marchés émergents.

Xavier Declève, Partner Phitrust Belgique « L’arrivée de Gaëtan Herinckx correspond à une nouvelle étape dans le développement de Phitrust en Belgique avec le lancement du nouveau fonds Phitrust Partenaires Inclusion, créé en partenariat avec le Fonds Européen d’Investissement. Ce nouveau fonds a pour vocation d’accompagner le développement d’entreprises à impact social en Europe. Non seulement des entreprises belges cherchant à développer leurs activités à impact social, mais aussi des entreprises européennes cherchant à dupliquer leur business model en Belgique ».

PHITRUST EN BELGIQUE

Phitrust est présent en Belgique depuis de nombreuses années au travers des fonds Phitrust Partenaires (créé en 2006) et Phitrust Partenaires Europe (créé en 2016).

En effet, les fonds Phitrust accompagnent à ce jour plusieurs participations belges en portefeuille telles que :

Mundo Lab (depuis sa création en 2010) qui fournit des espaces de coworking durables aux organisations à but non lucratif et au secteur de l’entrepreneuriat social.

Namé Recycling (depuis 2019) qui développe une solution de collecte, de traitement et de recyclage des déchets plastiques au Cameroun.

BeCode (depuis 2021) qui dispense des formations gratuites au codage informatique pour personnes éloignées de l’emploi ou en décrochage scolaire.

Phitrust est aussi actionnaire depuis l’origine (2016) de la société française Lita.co qui apporte une solution de crowdfunding pour des projets à impact social et environnemental. Lita développe son réseau en Europe et a créé une filiale en Belgique (depuis 2017) et en Italie.

Gaëtan Herinckx, Conseiller d’investissement à Impact Social pour Phitrust : « L’objectif est de contribuer au développement de l’entreprenariat social en Belgique par une approche originale développée par Phitrust Partenaires depuis sa création (2006). Outre le financement, cette approche repose sur l’accompagnement des entreprises par un réseau de dirigeants qui s’engagent tant en capital, qu’en gouvernance et en suivi des projets. Afin de répliquer cet écosystème en Belgique, nous sommes à la recherche d’entrepreneurs souhaitant développer leurs activités en Belgique et en Europe, de mentor/dirigeants voulant mettre leurs expertises aux services d’entrepreneurs et d’entreprises sociales, et d’investisseurs souhaitant s’engager pour l’inclusion »

A PROPOS DE PHITRUST

Créée en 2003, la société de gestion française Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact. Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact.  

Depuis deux ans, Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission en France. En juin 2023, Phitrust est devenue la première société de gestion à adopter le statut de SAPO (Société anonyme à participation ouvrière), ancrant la société dans une gouvernance partagée et une répartition équilibrée de la valeur créée. Phitrust est membre de Impact Finance Belgium (IFB).

A PROPOS DE PHITRUST PARTENAIRES

Fonds de venture « capital patient », pionnier en France, Phitrust Partenaires, société d’investissement créée en 2006, et rejointe par Phitrust Partenaires Europe en 2016, puis Phitrust Partenaires Inclusion en 2023, est investie dans plus de 30 entreprises sociales innovantes mettant l’inclusion au cœur de leur modèle (Mundo Lab, La Varappe, Les Alchimistes, Alenvi, BeCode, Sea Ranger,…). Phitrust Partenaires associe financement et accompagnement par des investisseurs et un réseau unique de dirigeants et anciens dirigeants qui s’engagent en capital, en gouvernance et en suivi des projets.

A PROPOS DE GAËTAN HERINCKX 

Gaëtan Herinckx a d’abord travaillé pendant plus de 8 ans pour Candriam Asset Management en tant que responsable de l’investissement durable où il était en charge de l’analyse ESG et de la gestion des fonds durables. Il a ensuite participé au lancement de Sustainable Capital, un gestionnaire d’actifs spécialisé dans l’investissement durable en Afrique. Depuis 2016, il a rejoint la banque de développement belge (BIO) ou il était responsable des investissements directs de BIO dans les PME et les projets d’infrastructure. Depuis plus de 7 ans, Gaëtan accompagne (en tant qu’administrateur) plusieurs start-ups et scale-ups à impact telles que la coopérative de logistique à vélo Urbike. Gaëtan est titulaire d’une maîtrise en ingénierie commerciale (UCL, Louvain-La-Neuve), d’un post-graduate en gestion des risques financiers (Saint-Louis, Bruxelles) et d’un International Management Program – MBA (Stern Business School, New-York).

Pour plus de renseignements, merci de contacter:

  • Stéphanie de Beaumont, Directrice Générale Déléguée, Phitrust Stephanie.debeaumont@phitrust.com – +33 1 55 35 32 65
  • Gaëtan Herinckx, Directeur Phitrust Belgique & Directeur d’investissement à Impact Social

Gaetan.herinckx@phitrust.com +32 470 22 76 38

50 résolutions en 20 ans aux AG des sociétés du CAC40

Phitrust vient de fêter les 20 ans de sa Sicav Phitrust Active Investors France

Phitrust vient de fêter les 20 ans de sa Sicav Phitrust Active Investors France créée fin 2003 en lien avec Proxinvest, à une époque où la plupart des actionnaires, ou plutôt des investisseurs institutionnels ou gérants d’actifs, ne votaient pas ou ne participaient pas aux Assemblées Générales sauf s’il y avait un sujet « chaud ».

Entre 1980 et 2000, la recherche de plus de rendement financier à court terme (sous l’impulsion des travaux de l’école de Chicago) et l’internationalisation des portefeuilles ont progressivement amené les gérants d’actifs ou investisseurs institutionnels à privilégier la modélisation des processus de gestion et à s’appuyer sur des produits dérivés ou structurés, en recourant aux techniques de trading pour gérer des portefeuilles. Certains gérants d’actifs (heureusement pas tous) n’allaient plus jamais aux assemblées générales.

Alors que les questions de gouvernance s’invitaient dans de nombreux débats à la fin des années 90 (le premier rapport Vienot sur la gouvernance en France date de 1999), elles ne relevaient que d’une minorité d’initiés et ne traitaient pas de questions environnementales ou sociales, de la seule responsabilité de la direction générale, le terme Investissement Socialement Responsable n’ayant été traduit de l’anglais qu’au début des années 2000.

Quel chemin parcouru depuis, grâce à l’impulsion des acteurs eux-mêmes mais aussi du législateur français puis européen. Ils ont amené progressivement les gérants et institutionnels à intégrer dans leur processus d’analyse, d’investissement et de reporting les questions ESG (Environnement, Social et Gouvernance). L’Union européenne obligea même en 2017 les institutionnels à un devoir d’engagement auprès des sociétés de leur portefeuille pour qu’elles prennent en compte les enjeux environnementaux après les négociations sur l’Accord de Paris.

Jusqu’à récemment, Phitrust était perçu comme un consultant car la gestion ne relevait que de la dimension financière, comme si les questions de gouvernance, les enjeux sociaux ou environnementaux ne relevaient pas aussi d’une bonne gestion.

Nous étions vus aussi comme des « trublions », voire des activistes qui n’agissaient que pour perturber l’ordre des choses. Les administrateurs, et le Conseil, n’avaient de compte à rendre à personne et encore moins aux actionnaires, même si ces derniers les avaient élus. Mais comme la plupart du temps, ils sont proposés par le Conseil existant, ils restaient « entre amis » qui se cooptent.

Il est étonnant que nous soyons aujourd’hui la seule société de gestion française à avoir déposé plus de 50 résolutions en 20 ans aux AG des sociétés du CAC40… et qu’aucune autre société de gestion ou investisseur institutionnel n’ait fait de même en Europe Continentale. Cela montre bien le fossé qui existait entre la réalité d’une industrie financière ne recherchant que le rendement financier, et celle d’entreprises ayant besoin d’actionnaires pour les soutenir sur le long terme. Le dépôt de résolution est toujours vu comme une agression, alors qu’il est un moyen de tester auprès des actionnaires des propositions émanant de certains d’entre eux. En démocratie politique, cela fait partie du débat.

Nous nous réjouissons que depuis quelques années, à la suite de la prise de conscience des enjeux climatiques, de nombreux investisseurs jouent leur rôle d’actionnaires en interpellant les dirigeants et leurs conseils d’administration, posant des questions en assemblée générale, déposant des résolutions. Cela montre leur intérêt pour ces entreprises et leur volonté d’être une des parties prenantes au débat pour une transition juste et équilibrée.

Phitrust est un pionnier et nous espérons que vous serez nombreux à nous faire confiance en investissant dans nos OPCVM pour nous accompagner dans ce long chemin de dialogue constructif avec les grandes entreprises pour les aider à transformer leurs modèles d’affaires à l’aune des enjeux environnementaux et sociaux. Et merci encore à toux ceux qui nous ont accompagnés et nous soutiennent depuis 2003 !

Olivier De Guerre

Les administrateurs sont le plus souvent cooptés par le Conseil d’administration et son Président.

Espérons qu’en 2024 la démocratie actionnariale se renforcera pour le bien de toutes les parties prenantes. Très belle et bonne année 2024 !

Alors que nos démocraties politiques sont remises en question par des attaques répétées, qu’elles soient frontales ou instrumentalisées notamment par le déferlement de “fake news” sur les réseaux sociaux, la démocratie dite “actionnariale” est elle aussi remise en cause directement ou indirectement.

Directement par l’utilisation de multiples procédés pour éviter que les actionnaires qui pourraient remettre en cause la stratégie validée par le Conseil d’administration soient en mesure d’intervenir en Assemblée générale sur des questions “qui ne relèveraient pas de son ressort”. Ainsi en est-il par l’instauration de droits de vote double (loi Florange pour « protéger » les entreprises françaises) ou des droits de vote multiples (dont raffolent les GAFA…) ou des actions sans droit de vote (comme de nombreuses sociétés allemandes le pratiquent). Et plus récemment par le refus de dirigeants de discuter avec les actionnaires de la stratégie climatique, ces derniers ne pouvant déposer de résolutions ou même voter sur la stratégie mise en œuvre. Car les actionnaires n’ont pas de droit de regard sur la stratégie de l’entreprise sauf à écouter avec déférence un rapport sur ce sujet ou à sanctionner par un vote négatif le renouvellement d’un administrateur ou une résolution présentée par le Conseil d’administration.

C’est notamment le cas de Veolia qui par la voix de son Président en Assemblée générale, indique que seul le conseil d’administration peut valider la raison d’être de l’entreprise car elle intègre toutes les parties prenantes, les actionnaires n’en étant qu’une des composantes et ne pouvant donc voter pour la valider.

Derrière ces restrictions des droits des actionnaires, on retrouve une réalité : les administrateurs sont le plus souvent cooptés par le Conseil d’administration et son Président. Ils se considèrent rarement choisis et élus par les actionnaires quand les sociétés ne sont pas détenues par des familles. Ils n’ont donc pas de compte à rendre aux actionnaires qu’ils considèrent d’abord comme des investisseurs financiers préoccupés en premier lieu par le dividende et la plus-value boursière (il faut dire que jusqu’à récemment la plupart des investisseurs ne raisonnaient qu’en “financier »). Ces administrateurs ne comprennent pas que certains actionnaires puissent intervenir en Assemblée générale pour remettre en cause leurs décisions ; Mettre au vote d’une assemblée générale une proposition émanant de certains actionnaires, et non du Conseil d’administration, est vue comme une “agression”.

En 2024, le Parlement français devrait se prononcer sur une nouveauté législative donnant la possibilité de droits de vote multiple aux actionnaires de jeunes sociétés entrant en bourse. L’objectif : éviter qu’elles soient contrôlées par un actionnaire non “historique” ou qu’elles aillent se faire coter aux Etats-Unis où ces droits existent. Que les fondateurs des GAFA puissent contrôler leurs entreprises avec quelques pour cent ne semble pas effrayer tous ceux qui poussent cette proposition : la gouvernance de Volkswagen (droit de vote double à la famille fondatrice qui contrôle la société…) ou celle de Vivendi (le groupe Bolloré contrôle le groupe avec des droits de vote double).

Le régulateur européen appelle les investisseurs à devenir des investisseurs responsables, afin de favoriser le développement d’entreprises qui agissent pour le bien de la communauté. Encore faudrait-il que le même législateur comprenne que sans démocratie actionnariale, il n’y aura pas de contre-pouvoir pour éviter que certains dirigeants (heureusement pas tous…) n’agissent que dans l’intérêt de quelques actionnaires et/ou d’eux-mêmes.

Espérons qu’en 2024 la démocratie actionnariale se renforcera pour le bien de toutes les parties prenantes. Très belle et bonne année 2024 !

Olivier De Guerre

Alors qu’il y a trois mois le conseil scientifique des Indices (et donc du CAC40) décidait de « sortir » Vivendi du CAC40, le 7 décembre, à la surprise générale, le même Conseil scientifique décidait de le réintroduire en remplacement de Worldline.

Quelle contradiction entre la réalité du choix de la composition de l’indice et l’obligation des investisseurs/gestionnaires à constituer des portefeuilles durables ?

Alors qu’il y a trois mois le conseil scientifique des Indices (et donc du CAC40) décidait de « sortir » Vivendi du CAC40, le 7 décembre, à la surprise générale, le même Conseil scientifique décidait de le réintroduire en remplacement de Worldline.

Visiblement très peu d’observateurs ont exprimé leur surprise alors même que le Conseil scientifique décide sur des données factuelles. Est-il raisonnable de croire qu’en trois mois ces données scientifiques ont tellement évolué sur Vivendi qu’il soit décidé de le réintroduire dans l’indice ?  Ou alors peut-on penser qu’il y ait eu une erreur il y a trois mois ? Ou alors la décision peut-elle être « non scientifique » ?

La société Worldline a vu son cours de bourse s’effondrer de 60% à la suite d’une défiance des investisseurs vis-à-vis des réponses des dirigeants à une panne informatique malvenue qui a pénalisé un grand nombre de ses clients et amené à une révision à la baisse de ses perspectives. Fallait-il pour autant la « sortir » de l’indice ? Et si oui, n’y avait-il pas d’autres sociétés que Vivendi, tout aussi prometteuses pouvant la remplacer ?

Quelle que soit la raison, cette décision fait preuve au pire d’amateurisme, au mieux d’opportunisme qui ne peut qu’interpeller sur les choix du Conseil scientifique des Indices et de leur indépendance qui ne s’appuierait que sur une rationalité scientifique.

Et malheureusement cette « rationalité scientifique » ne prend pas en compte les critères ESG de ces entreprises et plus particulièrement le « G » de la Gouvernance. Car depuis la prise de contrôle par le groupe Bolloré de Vivendi, la société a une gouvernance défaillante qui interpelle sur la qualité de nos champions français.  A l’heure même où le régulateur demande aux investisseurs d’avoir une attention plus spéciale aux questions ESG avec la directive CSRD et aux entreprises de mieux prendre en compte ces enjeux avec la Taxonomie.

Cette dernière décision nous amène à penser qu’il y a urgence à réformer la méthode de sélection des entreprises constituant le CAC40 et donc participant à l’image de la France. A l’heure où les autorités publiques et les régulateurs nous incitent à prendre en compte les questions ESG, il est paradoxal, pour ne pas dire plus, que la composition du CAC40 ne prenne pas en compte ces éléments plutôt qu’uniquement des éléments factuels liés au flottant et au montant des transactions. Ces éléments sont pour le moins réducteurs et ne prennent en compte finalement que les volumes échangés, ce qui permet à Euronext qui définit cet indice de privilégier le trading… et donc la spéculation.

Quelle contradiction entre la réalité du choix de la composition de l’indice et l’obligation des investisseurs/gestionnaires à constituer des portefeuilles durables ? La composition du CAC40  est tout sauf neutre au vu des volumes échangés sur cet indice, et il est urgent que le régulateur regarde les critères scientifiques présidant au choix des valeurs pour qu’il intègre les notions de développement durable sur lequel la Place de Paris souhaite se développer.

Olivier De Guerre

Il faudra du temps pour transformer nos entreprises. Les investisseurs leur en donneront-ils ?

La nervosité actuelle des marchés reflète la grande incertitude géopolitique, économique et financière dans laquelle nous sommes alors même que les enjeux climatiques et sociaux sont de plus en plus prégnants. L’annonce par une entreprise d’une réalité économique et financière plus compliquée qu’attendue (Alstom, Worldline, Siemens…) provoque une chute boursière de 40 voire 60 pct mettant ces entreprises en risque stratégique important sous la pression des investisseurs qui avaient parié sur une croissance d’activité qui ne se réalise pas. Cela va obliger ces entreprises à remettre en cause leur stratégie pour assurer aux actionnaires la rentabilité attendue.

En polarisant l’attention des Conseil d’administration et des dirigeants pour atteindre les objectifs financiers attendus, cette volatilité extrême risque d’arrêter ou au mieux de retarder les investissements nécessaires pour faire pivoter leur activité et s’adapter aux nouvelles contraintes ou opportunités nées du changement climatique que nous constatons concrètement.

Or, l’urgence d’un changement de « business model » est là et nécessite que même en période de crise les investissements continuent et accélèrent pour agir rapidement.

Les entreprises ont besoin de visibilité sur leur actionnariat pour mettre en œuvre ces évolutions stratégiques majeures qui engagent toutes leurs parties prenantes. Le niveau actuel des bourses mondiales, qui ne semble pas réellement tenir compte des risques géopolitiques ou économiques, est bien sûr l’une des raisons de ces chutes brutales du cours de bourse de certaines entreprises. Créant de fait un risque majeur pour la plupart des investisseurs qui vont eux aussi se focaliser sur les perspectives financières à court terme des entreprises de leur portefeuilles.

La logique de la plupart des investisseurs dans leurs choix d’investissements s’appuie aujourd’hui sur la notion de risque-rendement ; cette rationalité financière n’intègre le plus souvent les enjeux sociaux et environnementaux qu’au niveau du risque afin de maximiser le rendement (y compris pour les investisseurs responsables).

Dans certains secteurs liés à l’innovation comme les énergies renouvelables, cette logique peut se comprendre car elle permet de lever auprès des investisseurs des capitaux très significatifs pour accélérer leur développement.

Dans la plupart des autres secteurs où il faut repenser toute la chaîne de valeur, les investissements nécessaires sont colossaux et, avec la plupart du temps, une rentabilité moindre ou qui ne sera pas immédiate… ce qui devrait amener les entreprises à afficher elles aussi une rentabilité moindre voire à diminuer leurs dividendes.

Ce débat est totalement absent des discussions actuelles entre investisseurs et des analyses de la plupart des médias. Cela augure mal de l’engagement à long terme des entreprises et du soutien de leurs actionnaires. Et ce alors même que le législateur européen demande à tous les investisseurs, avec la directive CSRD, et à toutes les entreprises, avec la taxonomie, de rendre compte de leur engagement concret à réduire les conséquences directes et indirectes de leur activité sur le climat, la biodiversité.

Il faudra du temps pour transformer nos entreprises. Les investisseurs leur en donneront-ils ?

Olivier De Guerre

Homes4All, acteur du logement social en Italie

Tête Haute est la première et seule brasserie d’insertion en France

Les Alchimistes collecte et le composte des déchets alimentaires urbains en circuit court

Phitrust Partenaires Inclusion, société d’investissement lancée par Phitrust pour accélérer le développement des entreprises à impact social en Europe, annonce ses trois premiers investissements. Phitrust Partenaires Inclusion réunit des investisseurs institutionnels de renom comme le Fonds Européen d’Investissement (FEI), la Fondation Apprentis d’Auteuil, Evolem, Arenzano Invest…. Après un premier closing à 33 M€ en septembre 2023, Phitrust vise un 2ème closing à 50 millions d’euros.

HOMES4ALL (Italie)

L’Italie manque cruellement de logements sociaux. Les listes d’attentes sont longues pour les « Case popolari », équivalent des HLM français. Homes4All, acteur du logement social, apporte des solutions à la crise du logement et favorise la régénération urbaine en rénovant un parc détérioré. Grâce à un réseau d’investisseurs à impact, Homes4All acquiert et gère des propriétés en les louant à des familles en difficulté à un prix accessible. La société souhaite remettre dans le circuit un patrimoine immobilier non utilisé afin d’aider des personnes vulnérables à trouver des logements décents. Phitrust Partenaires Inclusion entre au capital de Homes4All rejoignant notamment le fonds d’investissement à impact italien « SEFEA Impact ».

TETE HAUTE (France)

Tête Haute est la première et seule brasserie d’insertion en France. L’entreprise salarie, accompagne et qualifie des personnes éloignées de l’emploi dans la région nantaise grâce à la fabrication et la distribution de bières artisanales biologiques ainsi que l’exploitation d’une houblonnière biologique. La société propose trois gammes de bières qui ciblent chacune des canaux de distribution différents : la gamme Totem pour la GMS à un prix attractif, la gamme Réserve à un prix milieu de gamme pour la GSS et les cavistes et la gamme POW WOW pour les cavistes avec un positionnement haut de gamme «craft ».

LES ALCHIMISTES

Les Alchimistes est une Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS) créée en 2016, dont le métier est la collecte et le compostage des déchets alimentaires urbains en circuit court. Présents sur plus de 10 territoires en France, ils conçoivent, installent et exploitent des unités de compostage micro-industrielles, permettant de traiter des volumes significatifs de déchets alimentaires. Leur procédé permet de fabriquer du “Super-Compost” en quelques semaines, de limiter l’emprise au sol des unités et d’installer des sites de compostage à proximité de là où les déchets sont produits.

UNE OFFRE A IMPACT SOCIAL OUVERTE AUX INVESTISSEURS PRIVES QUALIFIES.

La société d’investissement Phitrust Partenaires, par l’intermédiaire de Parts C nouvellement créées vise à détenir 20% de Phitrust Partenaires Inclusion, le solde étant réservé à des investisseurs institutionnels européens de renom, dont le FEI. Phitrust Partenaires entend réunir, avec les détenteurs de Parts C, les investisseurs privés désireux de participer aux financements et à l’accompagnement d’entreprises sociales ambitieuses. Ils auront la possibilité d’être acteur en faisant bénéficier les entrepreneurs sociaux de leurs propres expériences.  Phitrust Partenaires vise un premier closing de 30 millions d’euros pour les Parts C. Les Parts C pourront financer les entreprises en fonds propres, quasi-fonds propres et dettes. La zone d’investissement couvre majoritairement l’Europe et le reste du monde.

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A propos de Phitrust

Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact.

Phitrust Partenaires

Fonds de venture « capital patient », pionnier en France, Phitrust Partenaires, société d’investissement créée en 2006, et rejointe par Phitrust Partenaires Europe en 2016 et Phitrust Partenaires Inclusion en 2023, est investie dans plus de 30 entreprises sociales innovantes mettant l’inclusion au cœur de leur modèle (LemonTri, La Varappe, Les Alchimistes, Alenvi, BeCode, Sea Ranger,…). Phitrust Partenaires associe financement et accompagnement par des investisseurs et un réseau unique de dirigeants et anciens dirigeants qui s’engagent en capital, en gouvernance et en suivi des projets. En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust cherche à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société.

En juin 2021, la société de gestion Phitrust adopte la qualité d’Entreprise à mission.

En juin 2023 , premier audit du rapport de mission de Phitrust par un OTI indépendant, avec avis très favorable.

En juin 2023, Phitrust affirme son engagement pour une répartition de la valeur et devient la première société de gestion avec le statut de SAPO (Société anonyme à participation ouvrière) permettant une participation des salariés à la gouvernance et à la création de valeur (dividende).

CAPITAL HUMAIN ET INCLUSION AU CENTRE DE LA STRATEGIE D’INVESTISSEMENT

UNE OFFRE A IMPACT SOCIAL OUVERTE AUX INVESTISSEURS PRIVES QUALIFIES

Phitrust vise un 2ème closing à 50 millions d’euros.

Deux ans après avoir adopté la qualité d’entreprise à mission, Phitrust lance la société d’investissement Phitrust Partenaires Inclusion, successeure de Phitrust Partenaires Europe. La société de gestion confirme sa volonté d’investir pour agir auprès des entreprises sociales innovantes et leur donner les moyens financiers et humains d’accélérer leur changement d’échelle en Europe. Le Fonds Européen d’Investissement (FEI) renouvelle sa confiance à Phitrust et apporte 20M€ dans le cadre de l’enveloppe sociale de la nouvelle programmation Invest EU (2021-2027), aux côtés de La Fondation Apprentis d’Auteuil, Evolem, Arenzano Invest…. Phitrust vise un 2ème closing à 50 millions d’euros.

CAPITAL HUMAIN ET INCLUSION AU CENTRE DE LA STRATEGIE D’INVESTISSEMENT

Notre stratégie d’investissement social se décline en 2 axes :

  • Permettre à chacun de trouver une place dans la société
    • Insertion par l’emploi, inclusion des personnes en situation de handicap, formation, éducation, revalorisation des métiers de proximité
  • Rendre les biens et les services fondamentaux accessibles à tous
    • Alimentation durable, accès au logement et lutte contre la précarité énergétique, inclusion financière, accompagnement social et santé

DES CAPITAUX POUR ACCELERER LA TRANSITION SOCIALE

L’Europe va devoir faire face à une recrudescence du nombre de personnes au chômage, sous la double pression de la transition écologique et de la digitalisation des modèles d’affaires des entreprises. L’employabilité devient un enjeu majeur. Des solutions existent, déployées par une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux qui a décidé de se saisir des potentialités de l’entreprise pour générer un impact social fort : accès aux soins, aux énergies, au logement, réduction du chômage de longue durée, etc.  Ces entreprises ont besoin de financeurs de long terme et d’accompagnement pour devenir des modèles économiques durables et reproductibles et se déployer à plus grande échelle. Phitrust Partenaires Inclusion apportera des financements en fonds propres et quasi-fonds propres.

Olivier de Guerre, Président : « Nous sommes convaincus que les investisseurs ont un rôle essentiel à jouer pour faciliter le développement d’entreprises sociales en Europe, proposant des solutions innovantes face aux défis sociaux. La transition écologique doit être accompagnée d’une transition sociale juste. »

UN TRACK RECORD DE REFERENCE ET UNE METHODE DE SUIVI D’IMPACT EPROUVEE

Plus de 15 ans d’expérience ont renforcé notre approche et notre volonté d’avoir une exigence forte sur la nature et l’objectif de l’impact social recherché grâce à une méthode de suivi régulièrement enrichie depuis le lancement en 2006 de Phitrust Partenaires. Cyrille Langendorff, Directeur Associé, est venu renforcer l’équipe en avril 2022 pour lancer ce nouveau véhicule d’investissement.  L’équipe bénéficiera de son réseau de « partners » construit en Europe et dans les pays cible : Italie, Belgique, Espagne et Portugal. Dans chacun de ces pays, ils sont chargés d’animer le réseau des investisseurs et repérer les entreprises sociales innovantes ayant besoin de se développer.

Cyrille Langendorff, Directeur associé : « Créer des emplois : une condition nécessaire mais pas suffisante. Nous sommes convaincus de l’apport d’une approche plus systémique. Le développement en Europe d’entreprises sociales est une des solutions durables aux enjeux de l’inclusion. Notre ambition avec Phitrust Partenaires Inclusion est de pouvoir continuer à financer leur croissance. »

Marjut Falkstedt, Directrice générale du FEI : “L’investissement du FEI est une reconnaissance de toute l’expérience acquise par Phitrust sur le marché de l’investissement à impact dans des domaines tels que l’insertion professionnelle, l’accès à des logements sociaux et abordables, l’éducation et le recyclage. Très souvent premier investisseur institutionnel à prendre une participation dans les entreprises qu’elle sélectionne, Phitrust stimule très tôt la création de valeur afin d’accompagner les entreprises à impact social dans leur parcours de croissance. ».

UNE OFFRE A IMPACT SOCIAL OUVERTE AUX INVESTISSEURS PRIVES QUALIFIES.

La société d’investissement Phitrust Partenaires, par l’intermédiaire de Parts C nouvellement créées vise à détenir 20% de Phitrust Partenaires Inclusion, le solde étant réservé à des investisseurs institutionnels européens de renom, dont le FEI. Phitrust Partenaires entend réunir, avec les détenteurs de Parts C, les investisseurs privés désireux de participer aux financements et à l’accompagnement d’entreprises sociales ambitieuses. Ils auront la possibilité d’être acteur en faisant bénéficier les entrepreneurs sociaux de leurs propres expériences.  Phitrust Partenaires vise un premier closing de 30 millions d’euros pour les Parts C. Les Parts C pourront financer les entreprises en fonds propres, quasi-fonds propres et dettes. La zone d’investissement couvre majoritairement l’Europe et le reste du monde.

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A propos de Phitrust

Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact.

Phitrust Partenaires

Fonds de venture « capital patient », pionnier en France, Phitrust Partenaires, société d’investissement créée en 2006, et rejointe par Phitrust Partenaires Europe en 2016, est investie dans plus de 30 entreprises sociales innovantes mettant l’inclusion au cœur de leur modèle (LemonTri, La Varappe, Les Alchimistes, Alenvi, BeCode, Sea Ranger,…). Phitrust Partenaires associe financement et accompagnement par des investisseurs et un réseau unique de dirigeants et anciens dirigeants qui s’engagent en capital, en gouvernance et en suivi des projets. En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust cherche à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société.

En juin 2021, la société de gestion Phitrust adopte la qualité d’Entreprise à mission.

En juin 2023 , premier audit du rapport de mission de Phitrust par un OTI indépendant, avec avis très favorable.

En juin 2023, Phitrust affirme son engagement pour une répartition de la valeur et devient la première société de gestion avec le statut de SAPO (Société anonyme à participation ouvrière) permettant une participation des salariés à la gouvernance et à la création de valeur (dividende).

Avertissement : L’investissement dans Phitrust Partenaires constitue un investissement à risque et notamment en termes de liquidité, de défaut de contrepartie, de marché, de change et des risques liés au caractère solidaire des investissements. Pour une analyse approfondie de ces risques ainsi que des avantages et des inconvénients de l’investissement dans Phitrust Partenaires l’éventuel investisseur est invité à consulter le Mémorandum d’Investissement. 

il est urgent que TOUS les actionnaires responsables investissent dans les entreprises pétrolières comme TotalEnergies ou Eni afin d’agir auprès des conseils d’administration pour qu’ils changent de stratégie au lieu de vendre leur titres…

Est-ce un rêve ? Non si nous prenons conscience collectivement que c’est la seule façon de contrer le cynisme des dirigeants et de les rendre plus responsables en accélérant plus vite qu’ils ne l’anticipaient leur virage stratégique vers le « non fossile ».


Alors que de nombreux observateurs s’inquiètent du retard pris par toutes les parties prenantes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre au risque « d’une fracture irréversible » (dernier rapport du GIEC, Laudate Deum du pape François…), les compagnies pétrolières continuent leurs investissements dans le secteur fossile tout en développant aussi des énergies renouvelables… par attitude irresponsable ou par cynisme de leurs dirigeants…

TotalEnergies (dont 46 pct du capital est détenu par des investisseurs anglo-saxons…) a annoncé de nouveaux accords pour une exploitation fossile (pétrole ou gaz) tout en cédant (ce qui ne signifie pas l’arrêt) l’exploitation des gaz bitumineux au Canada (12 ans après notre tentative de déposer une résolution sur les risques liés à ce type d’exploitation extrêmement polluante…).

Exxon annoncé sa plus grosse acquisition dans l’exploitation pétrole et gaz aux États Unis…

Ces sociétés sont en effet sous forte pression d’investisseurs US : ces derniers menacent de retirer leurs fonds confiés aux gestionnaires d’actifs excluant le secteur fossile… Et demandent aux sociétés pétrolières de leur portefeuille d’accélérer leur développement dans leur activité de base la plus rentable aujourd’hui… Et ces mêmes entreprises expliquent qu’elles répondent à la demande des consommateurs qui ne cesse de s’accroitre car il n’y a pas d’alternatives…

Dialogue de sourd avec les experts du GIEC, les promesses politiques, les ONG activistes et les jeunes qui ne comprennent pas que des entreprises pétrolières qui ont des rentabilités très élevées et des liquidités abondantes continuent à investir dans les énergies fossiles et ne privilégient pas de façon massive les énergies renouvelables…

Et comme ces investisseurs réfutant les causes du changement climatique accroissent leurs investissements dans le secteur pétrolier, il est urgent que TOUS les actionnaires responsables investissent dans les entreprises pétrolières comme TotalEnergies ou Eni afin d’agir auprès des conseils d’administration pour qu’ils changent de stratégie au lieu de vendre leur titres…

Ces sociétés pourraient maintenir l’existant pour fournir une partie de la demande en pétrole et gaz, mais décider d’investir leur cash-flow en limitant leurs dividendes dans les énergies renouvelables et pourquoi pas dans le nucléaire (en s’associant avec EDF qui a besoin de cash ?) pour modifier très rapidement leur mix énergétique et limiter l’offre en fuel et gaz.

Car tant que ces producteurs de pétrole et gaz maintiendront une offre, les consommateurs que nous sommes ne modifieront pas nos habitudes…

Est-ce un rêve ? Non si nous prenons conscience collectivement que c’est la seule façon de contrer le cynisme des dirigeants et de les rendre plus responsables en accélérant plus vite qu’ils ne l’anticipaient leur virage stratégique vers le « non fossile ».

Olivier De Guerre

Les jeunes sont tous confrontés au défi de l’insertion dans la société.

En France, 1,5 million de jeunes sont hors emploi, hors étude et hors formation ("NEET") selon l’Insee. Résidant principalement dans les territoires ruraux, ces jeunes représentent aujourd’hui 12,9% des 15-29 ans. Le chômage chez les jeunes reste l’un des défis les plus urgents auxquels sont confrontés les décideurs européens.

Leur insertion est un enjeu majeur d’égalité des chances et de cohésion sociale. Trouver la bonne formation ou avoir un emploi est essentiel pour garantir son indépendance et sa liberté.  Comment relever ce défi et avec quelles solutions ?


PHITRUST est heureux de vous inviter à revoir son 8e web-débat Phitrust Entrepreneurs du 16 novembre 2023.

Les jeunes sont tous confrontés au défi de l’insertion dans la société. Certains, plus que d’autres. En France, 1,5 million de jeunes sont hors emploi, hors étude et hors formation (« NEET ») selon l’Insee. Résidant principalement dans les territoires ruraux, ces jeunes représentent aujourd’hui 12,9% des 15-29 ans. Le chômage chez les jeunes reste l’un des défis les plus urgents auxquels sont confrontés les décideurs européens. Leur insertion est un enjeu majeur d’égalité des chances et de cohésion sociale. Trouver la bonne formation ou avoir un emploi est essentiel pour garantir son indépendance et sa liberté Comment relever ce défi et avec quelles solutions?

Comment relever le défi de l’insertion des jeunes?  

Réponses avec deux dirigeantes de nos entreprises en portefeuille Ericka Cogne, Directrice Générale de Télémaque  Béatrice de Mahieu, Présidente de BeCode
Débat animé en direct et par Zoom par Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico     

Jeudi 16 novembre 2023 8h45 – 10h00
POUR REVOIR CE DEBAT CLIQUEZ ICI


TELEMAQUE : Créée en 2005, l’association Télémaque agit pour favoriser l’égalité des chances dans l’éducation en accompagnant des jeunes investis, motivés et issus de territoires fragiles (quartier prioritaire, zone d’éducation prioritaire). Télémaque accompagne des collégiens, lycéens et apprentis dès la 5e en filière générale et dès la 2nde en filière professionnelle. Depuis 2005, Télémaque a assuré le mentorat de 1650 jeunes avec plus de 2000 mentors engagés, 200 établissements scolaires et 120 entreprises, fondations d’entreprises et collectivités partenaires. Le cœur de métier de Télémaque est le double mentorat, chaque filleul Télémaque est accompagné individuellement dès la 5e et dès la 2nde par deux mentors : Un mentor d’entreprise/collectivité, salarié volontaire d’une entreprise partenaire. Un mentor d’établissement scolaire, membre de l’établissement scolaire du jeune. Son ambition : développer le potentiel et les chances de réussite de tous les jeunes. Phitrust accompagne Télémaque depuis 2023, dans le cadre d’un Contrat à Impact Social. En 2023, Phitrust investit dans le contrat à impact social lancé par Télémaque.

BECODE  : Créée en Belgique en 2017, BeCode est une école à impact social, qui utilise une pédagogie active pour enseigner des compétences numériques qui offrent des opportunités d’insertion professionnelle à des personnes motivées mais en situation précaire. En aidant ces talents inexploités, BeCode répond aux besoins du marché du travail. Fin de l’année 2022, BeCode a accompagné 2 890 apprenants durant une formation de 7 mois. 75 % d’entre eux ont obtenu des “résultats positifs” six mois après le stage qu’ils ont effectué à la suite de la formation. Son ambition : attirer et recruter des personnes en situation de vulnérabilité pour le marché belge du travail, en mettant l’accent sur les femmes, les personnes nées en dehors de l’OCDE, les demandeurs d’emploi de longue durée, les NEET et les personnes en situation d’un handicap, pour atteindre 90 % de ces personnes parmi les apprenants. Phitrust accompagne BeCode depuis 2021.  

La 16ème édition nationale de la Semaine de la finance solidaire a lieu du 13 au 20 novembre, avec pour ambition de faire prendre conscience à chacun que son épargne est un moyen d’action et qu’elle peut soutenir des projets répondant aux enjeux de notre société. Cet événement est organisé par FAIR, née en 2021 de la fusion entre Finansol, acteur historique de la finance solidaire, et l’iiLab, laboratoire d’innovation sur l’impact. Fédérateur des acteurs de la finance à impact social en France et pôle d’expertise français dans ce domaine à l’international, FAIR fédère plus de 120 entreprises solidaires, banques, sociétés de gestion, ONG, grandes écoles et personnalités engagées. FAIR gère le label Finansol, qui distingue les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public. Plus de 180 produits sont aujourd’hui labellisés Finansol.

Rester actionnaire et utiliser son pouvoir d’actionnaire pour inciter celles qui ont commencé leur transition à aller plus vite, reste le meilleur levier d’action.

Les actionnaires se présentant à l’AG 2023 de TotalEnergies salle Pleyel ont dû franchir avec difficulté un barrage de manifestants venus empêcher la tenue physique de ce rendez-vous annuel. Ils se sont fait traiter de «criminels» car ils étaient actionnaires, les représentants des ONG présents sur place les appelant à vendre leurs actions pour ne pas cautionner la politique climatique jugée défaillante du pétrolier français.

Exclure ou ne pas exclure ? Un choix, dans la pratique, toujours au cœur des problématiques des investisseurs responsables, même si les défenseurs de la finance durable – des grands investisseurs aux régulateurs européens, semblent avoir adoubé le principe de l’exclusion des secteurs les plus polluants. A minima, dans la théorie et dans leur communication auprès du grand public. Faut-il vendre tous les titres d’entreprises présentes dans l’énergie fossile, mais aussi ceux des banques qui financent leurs projets d’extraction, ainsi que des groupes d’assurance qui couvrent leurs risques, voire les sociétés de conseil qui les ont pour clientes comme Publicis cette année ? Pour avoir l’air irréprochable peut-être, pour contribuer efficacement à la transition des entreprises vers une économie décarbonée, c’est moins clair.

Les risques de l’exclusion : si on parlait de responsabilité …Nous pensons que les investisseurs français ont une responsabilité politique à rester actionnaires pour ne pas laisser des investisseurs non européens contrôler des groupes dont les activités sont éminemment stratégiques pour le pays, d’un point de vue économique, énergétique et social. M. Pouyanné rappelait en AG de TotalEnergies que les actionnaires anglo-saxons étaient passés de 37 à 46% du capital. Rester actionnaire empêche aussi ces acteurs clés de l’énergie, de la construction ou des matières premières, y compris des métaux rares qui sont pourtant ressources incontournables du renouvelable, de sortir de la cote et devenir ainsi plus opaques. Alors que l’Europe se préoccupe de son indépendance énergétique et industrielle, les demandes des régulateurs européens et les réponses des grandes entreprises françaises directement concernées nous interpellent et appellent à ce que nous prenions conscience collectivement des risques importants à trop de dogmatisme.

Nuancer les positions, un choix possible? Exclure les entreprises qui tirent encore 100% de leur chiffre d’affaires des énergies fossiles, certes, mais rester actionnaire et utiliser son pouvoir d’actionnaire pour inciter celles qui ont commencé leur transition à aller plus vite, reste le meilleur levier d’action. Car rester actionnaire permet de faire entendre sa voix et conserver sa capacité d’influence. L’engagement actionnarial est la solution que Phitrust a retenue pour appliquer de la façon la plus pertinente et efficace à long terme le principe d’investissement responsable de «Do no harm», surtout quand il n’existe pas à court terme de solutions de remplacement bas carbone simples et non coûteuses en matière sociale. Plutôt que d’exclure de ses portefeuilles les entreprises encore impliquées dans des activités polluantes, Phitrust reste actionnaire dans la durée, ce qui lui permet de questionner les dirigeants des entreprises année après année et les challenger, en fédérant d’autres investisseurs, dans leur transition vers une économie bas carbone.

 Merci à tous nos actionnaires actuels et futurs qui nous rejoindront, pour promouvoir ensemble cet engagement. Bonne lecture !

Les valorisations de certaines sociétés sont déraisonnables et, quand le scandale éclate, l’ensemble des acteurs se demandent comment cela a été possible.

Leurs stratégies mises en œuvre pour se développer ont été financées par un endettement massif pour « grossir » très vite.

Prenons garde à ce que les stratégies mises en œuvre, les objectifs fixés aux dirigeants, salariés… ne les incitent pas à privilégier des pratiques « non responsables » qui entraîneront nos sociétés dans des faillites abyssales. « Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages que la grenouille » nous rappelait La Fontaine.

Cette fable de Jean de La Fontaine, bien connue des élèves français (écrite en 1668 après l’arrestation de Nicolas Fouquet superintendant des finances), résonne étrangement aujourd’hui dans le monde économique et financier. En effet, les valorisations (et/ou endettements) de certaines sociétés quelle que soient leur taille ou leur marché (coté ou non coté) sont déraisonnables et, quand le scandale éclate, l’ensemble des acteurs se demandent comment cela a été possible.

Casino et Altice sont aujourd’hui en pleines crises de refinancement qui mettent en péril l’ensemble du groupe-  clients, salariés, fournisseurs – ; leurs stratégies mises en œuvre pour se développer ont été financées par un endettement massif pour « grossir » très vite.

FTX (cryptos), Wirecard en Allemagne, Theranos aux USA se sont retrouvés en faillite car incapables de répondre aux attentes de leurs actionnaires ayant investi sur des niveaux de valorisation insensés et irréalistes… attentes qui les ont amenés à des malversations entraînant leurs faillites.

Ces exemples (et ils ne seront pas les seuls au vu des multiples de valorisation irréalistes pour certains aujourd’hui) reflètent la même volonté que la grenouille :  « grossir et être plus gros que… », reflet d’ambitions démesurées pour s’enrichir ou avoir plus de poids/pouvoir très rapidement.

Ces stratégies ne peuvent être mises en œuvre qu’avec la complicité des banquiers, investisseurs qui au mieux « croient » à leur « fable », mais au pire, raisonnent en gestion de risque, se disant que ce n’est pas grave si ces entreprises « éclatent en grossissant » car ils ont des garanties ou espèrent que les pertes qui arriveraient seront couvertes par les gains réalisés par ailleurs.

Que ces scandales ou faillites aient des implications financières ou sociales dévastatrices pour les salariés, les fournisseurs qui devront « réduire » leurs activités n’a pas d’importance car ce n’est pas de la responsabilité des dirigeants, membres des conseils d’administration, des actionnaires, des financiers , c’est «  la loi du marché ».

Relisons la fable de La Fontaine et prenons conscience que cette ambition déraisonnable est à l’œuvre au sein même de nos économies développées alors même que l’inflation, la guerre en Ukraine, les migrations non maîtrisées, les incertitudes sur le modèle de croissance chinois, le dérèglement climatique, pour ne citer que ces incertitudes, remettent en cause nos modèles de production, de logistique, de consommation, la pénurie de certains biens créant une hausse des prix, alimentant des « sur-profits » pour certains et le chômage pour d’autres…

Investisseurs, financiers nous sommes co-responsables des décisions prises par des dirigeants « âpres » au gain financier et au pouvoir car nous les finançons et acceptons de ne pas regarder des pratiques qui peuvent avoir ces effets délétères.

ENRON, LEHMAN BROTHERS, PARMALAT n’ont pas résisté à la vérité du scandale, VOLKSWAGEN n’en est pas passé loin…

Notre économie est basée aujourd’hui sur la croissance sans limite. Les investisseurs et financiers sont convaincus , à juste titre, qu’ils sont un élément essentiel de réussite grâce à la « confiance ». Prenons garde à ce que les stratégies mises en œuvre, les objectifs fixés aux dirigeants, salariés… ne les incitent pas à privilégier des pratiques « non responsables » qui entraîneront nos sociétés dans des faillites abyssales. « Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages que la grenouille » nous rappelait La Fontaine.

Olivier De Guerre

Dans le brouhaha des assemblées générales, les travaux de la Commission Européenne sur les droits de vote multiples ne rencontrent pas encore de fortes oppositions des actionnaires ou investisseurs institutionnels minoritaires… Or, le risque est grand d’instaurer en Europe un mécanisme qui privilégie l’intérêt de quelques actionnaires minoritaires au détriment des autres majoritaires !


La Commission européenne réagit sur la pression des avocats, banquiers d’affaires, entrepreneurs de « la Tech » qui font un lobbying très important pour instaurer ces mécanismes de droit de vote multiples pour, selon eux, éviter que de très nombreuses entreprises « pépites » de la Tech ou de la biotech ne partent aux USA. En effet, les règles y permettent aux fondateurs des « GAFA » de totalement contrôler leur entreprise avec quelques pourcents du capital…

Face à la réticence de certains investisseurs qui essayent de réagir, la Commission propose de limiter ce mécanisme à 10 années au plus après la création de l’entreprise. Tout le monde sait bien que cette limite sera revue dans le futur.


En ce sens, la Commission européenne élargit la décision prise sous le mandat Hollande d’instaurer des droits de vote double dans toutes les entreprises françaises en 2014 (loi Florange).

 
Ce mécanisme de droits de vote double a permis à des actionnaires minoritaires de contrôler des entreprises, 10 ans bientôt après la loi Florange, la réglementation visant à limiter « les licenciements boursiers » en généralisant les droits de vote doubles n’a pas eu l’effet escompté.

Heureusement les contre-exemples existent : TotalEnergies vient de supprimer le droit de vote double alors même que son capital est détenu aujourd’hui à plus de 47pct par des anglo-saxons…
Téléperformance est toujours dirigé par son fondateur qui ne détient que 2% du capital.


Les droits de vote double ou multiples sont une entorse au principe fondamental de vote de tout actionnaire une action-une voix ; ils permettent à quelques-uns de contrôler à leur profit la société. Stellantis, côté à Amsterdam, a instauré un système de droits de vote spéciaux attribué par le Conseil aux actionnaires dits de « long terme », le même Conseil pouvant de lui-même affecter un dividende spécial à ces dits porteurs. Il n’y a que 7 sociétés néerlandaises qui ont instauré ces principes dont 5 du groupe Agnelli.


Il est très important que tous les actionnaires petits ou institutionnels se manifestent auprès de la Commission européenne pour refuser ces mécanismes qui ne servent qu’à protéger les intérêts de quelques-uns. Il y a Urgence !

Olivier De Guerre

"Au sein de Phitrust, nous avons toujours eu deux activités : l’une d’investissement dans le non-coté en faveur de l’inclusion, et l’autre dans le coté, avec une activité d’engagement actionnarial. Nous accordons une grande importance à la bonne gouvernance des entreprises et à une juste répartition de la valeur créée. La loi Pacte a relancé le statut de SAPO. Nous espérons faire des émules !"    déclare Olivier de Guerre, Président de Phitrust.

(Société anonyme à participation ouvrière)

L’assemblée générale des actionnaires de Phitrust s’est réunie pour adopter le statut de société anonyme à participation ouvrière (SAPO). Les actionnaires de Phitrust, son président et fondateur Olivier de Guerre, ses équipes et l’ensemble des parties prenantes ancrent ainsi l’ADN de la société dans une gouvernance partagée et une répartition équilibrée de la valeur créée.

C’est quoi une SAPO ?

Instituée par la loi du 26 avril 1917, réactualisée avec la loi PACTE, la société anonyme à participation ouvrière (SAPO) est une forme particulière de société anonyme comportant deux types d’actions :

  • les actions de capital représentatives des apports effectués par les associés ;
  • les « actions de travail », sans valeur nominale, qui sont la propriété exclusivement collective des salariés regroupés en une société coopérative de main d’œuvre (SCMO) et qui ne sont pas la contrepartie d’un apport.

Les actions de travail confèrent aux salariés :

  • un droit de vote aux assemblées de la société,
  • un représentant au conseil d’administration au prorata des actions de travail attribuées,
  • une fraction des bénéfices (% des actions de travail / actions de capital) réalisés par cette société ainsi que, le cas échéant, à une partie du boni de liquidation, calculé de la même façon.

Ses avantages

  • Tous les salariés sont actionnaires : système d’actionnariat salarial le plus équitable,
  • Tous les salariés sont actionnaires tant qu’ils sont salariés et donc sur le long terme,
  • Tous les salariés bénéficient des distributions de dividendes s’il y en a,
  • Tous les salariés ne subissent pas de perte en capital s’il y a des pertes financières ou liquidation, puisque les actions de travail sont distribuées gratuitement,

Ce mécanisme complémentaire des Plans d’intéressement et de la Participation permet d’associer tous les salariés à la gouvernance de l’entreprise et aux résultats de la société distribués aux actionnaires.

« Au sein de Phitrust, nous avons toujours eu deux activités : l’une d’investissement dans le non-coté en faveur de l’inclusion, et l’autre dans le coté, avec une activité d’engagement actionnarial. Nous accordons une grande importance à la bonne gouvernance des entreprises et à une juste répartition de la valeur créée. La loi Pacte a relancé le statut de SAPO. Nous espérons faire des émules ! »    déclare Olivier de Guerre, Président de Phitrust.

👉Nous investissons pour répondre aux défis sociaux de la société

👉Nous soutenons les entrepreneurs engagés pour les relever

👉Nous ciblons l’inclusion et les besoins humains fondamentaux

Quand Phitrust Partenaires a été lancé en 2003, la vision portée par les investisseurs privés réunis au capital et Olivier de Guerre était claire : les entrepreneurs engagés portent des solutions innovantes pour répondre aux défis sociaux de notre société. Ils ont besoin de capitaux patients et d’accompagnement pour déployer leur mission.
Les entrepreneurs que nous avons décidé de financer et d’accompagner ont une ambition forte d’inclusion ; ils sont présents dans l’insertion par l’activité économique, la formation, l’éducation, le logement social, l’inclusion financière, l’accès aux soins, l’alimentation durable, l’économie circulaire….

20 après, et après un deuxième fond lancé en 2016 aux côtés d’investisseurs institutionnels de renom, cette conviction est de plus en plus partagée. Une nouvelle génération d’entrepreneurs s’est engagée dans cette voie, considérant que le rendement généré par leur activité n’est pas une fin en soi mais un moyen pour accroître leurs impacts. Ils ont besoin d’actionnaires patients et engagés pour se développer. Au-delà de l’apport financier, c’est la pertinence de notre accompagnement qui justifie notre existence.


Nous sommes devenus entreprise à mission en 2021 pour ancrer notre thèse d’investissement au sein même de ce qui fait Phitrust. Une société de gestion engagée pour faire de la finance un levier d’action et de transformation de l’économie. Nous sommes convaincus que l’investissement social doit encore se développer.


Nous continuons à innover en lançant en 2023 un nouveau fonds à vocation européenne. Des initiatives entrepreneuriales qui ont marché en Espagne, en Italie ou en Belgique peuvent être développées en France et vice et versa. Notre ambition, avec nos actionnaires, est de les accompagner. Avec toujours la même thèse d’investissement qui fait notre différence : le capital humain et l’inclusion au centre.
Notre principal impact c’est celui des entreprises que nous finançons et accompagnons. Nous travaillons chaque jour pour réunir toutes les conditions de succès autour d’elles. A nous d’ouvrir et faire grandir cet espace d’investissement entre philanthropie et private equity. Un espace où le rendement est en cohérence avec notre objectif social.


Bonne lecture (cliquez ici) !
L’équipe !

Pourquoi exclure les magasins en franchise du périmètre de réduction des émissions Scope 3 du groupe, alors que le passage en franchise est un élément central de la stratégie actuelle ?

Phitrust fédère des actionnaires de Carrefour pour faire inscrire un point à l’ordre du jour sur sa stratégie climat lors de sa prochaine assemblée générale.

Les informations présentées par Carrefour nous ont conduits à nous interroger sur la stratégie climatique du groupe notamment sur ses objectifs du « Scope 3 », les chiffres publiés n’intégrant pas les émissions des magasins franchisés (90% des magasins en France et 76% en Europe).

PHITRUST avec 10 autres actionnaires professionnels *, représentant ensemble 1,1% du capital de CARREFOUR, a fait inscrire un point à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale du 26 mai prochain.
Cette initiative fait suite à des échanges avec la société qui n’ont pas permis de répondre à nos questions. Son objectif est de demander au conseil d’administration d’expliquer aux actionnaires ses choix en matière de stratégie climatique et de clarifier le reporting des émissions de gaz à effet de serre du groupe, avec deux questions :
1/ pourquoi ne pas publier les données des émissions indirectes Scope 3 dans le document d’enregistrement universel destiné aux actionnaires alors que celles-ci sont présentées dans le questionnaire du Carbon Disclosure Project (CDP) ?
2/ pourquoi exclure les magasins en franchise du périmètre de réduction des émissions Scope 3 du groupe, alors que le passage en franchise est un élément central de la stratégie actuelle ? Ce point à l’ordre du jour doit donner lieu à une réponse formelle du conseil d’administration de CARREFOUR et à un débat au cours de l’assemblée générale.

Nous espérons permettre ainsi une meilleure compréhension de la stratégie climatique, du périmètre concerné et de l’empreinte environnementale globale du groupe CARREFOUR.

  • EDRAM pour l’ERAFP, LA BANQUE POSTALE AM, SYCOMORE AM, MN (Pays-Bas), OFI Invest AM, GROUPAMA AM, IRCANTEC, CAVP, PROMEPAR, ECOFI-Gestion.

Les actionnaires se présentant à l’Assemblée générale de TotalEnergies salle Pleyel ont dû franchir avec difficulté un barrage de manifestants qui voulaient empêcher sa tenue physique. Et ils se sont fait traiter de « criminels » en raison du simple fait d’être actionnaires de Total, les manifestants les appelant à vendre leurs actions.

Cette façon d’ostraciser les actionnaires de TotalEnergies par des manifestants qui reprochent à cette société de continuer à forer pour produire du pétrole est une façon d’exprimer une colère sourde d’impuissance ressentie par beaucoup de jeunes et de moins jeunes. Ils vivent principalement dans les grandes villes disposant de réseaux d’infrastructure (métro, train, tram, bus…) permettant une mobilité « douce » (probablement plus difficile d’avoir une telle réaction si l’on a besoin de sa voiture ou d’un bus roulant au diesel pour aller travailler, aller chez le médecin ou simplement faire ses courses en régions…).

Même si ces craintes légitimes peuvent être entendues et comprises, elles nous interpellent sur le fait que nos usines tournent encore grâce au pétrole, nos tracteurs aussi, sans compter les bus, camions, voitures… pour ne citer que ces exemples ; les experts anticipent une croissance de la demande de pétrole/fuel jusqu’en 2030, date à laquelle les nouvelles énergies devraient progressivement prendre le relais.

Faut-il en déduire que les actionnaires sont des criminels ? Et les inciter à céder leurs titres. Peut-on reprocher à des actionnaires de soutenir une entreprise comme TotalEnergies qui, malgré tout, assure l’indépendance en approvisionnement énergétique de la France et de l’Europe ?

Ne risque-t-on pas de voir les actionnaires français et européens sous la pression des directives européennes vendre encore plus le titre TotalEnergies, les investisseurs américains étant passés en un an de 37% à 46% de détention du capital de cette entreprise ?

Que dirons-nous si TotalEnergies vient à être détenu majoritairement par un actionnariat américain ? Nous n’en sommes pas loin…

Phitrust préfère depuis sa création agir auprès des dirigeants et du Conseil d’administration de Total :

  • Pour qu’ils modifient leurs pratiques (avec par exemple de dépôt d’une résolution en 2011 pour arrêter l’extraction de sables bitumineux au Canada),
  • Pour qu’ils adhèrent aux SBTi et aient des objectifs 2030 de réduction de leurs émissions carbone (questions sur les Science Based Target Initiative présentées en 2017 et chaque année depuis…),
  • Pour que les statuts spécifient la responsabilité du Conseil d’administration quant aux risques sociaux et environnementaux (modification proposée par Phitrust, présentée par le Conseil et votée à l’AG de 2020).

Cet engagement de long terme a porté ses fruits ; il s’associait aux autres actions menées par les investisseurs internationaux (Climate Action 100+), le FIR (Forum pour l’Investissement Responsable en France), les ONG ou associations… Plus il y aura d’actionnaires pour inciter TotalEnergies à se transformer rapidement, plus ils seront entendus.

Empêcher la tenue des assemblées générales ou traiter de criminels des actionnaires qui veulent agir auprès de TotalEnergies est contreproductif car cela peut amener la société à ne tenir que des AG virtuelles (et alors les questions/réponses seront filtrées par le « webmaster… »). S’il ne reste que des actionnaires ne se préoccupant pas de son impact climatique, la société n’aura plus de raison d’accélérer sa transformation si ce n’est pour des raisons financières ou réglementaires …

« INVESTIR POUR AGIR » est notre Raison d’Etre, pourquoi ne pas devenir investisseur dans la Sicav Phitrust Active Investors France pour agir en tant qu’actionnaire afin que TotalEnergies accélère sa transformation stratégique et devienne le plus rapidement possible « net zéro carbone » ?

Olivier De Guerre

Pour de nombreuses ONG ou parties prenantes l’urgence climatique n’est pas au cœur de la stratégie des entreprises et il agissent bruyamment, parfois avec violence pour faire valoir leur point de vue.

Pour les investisseurs institutionnels ou les gérants d’actifs européens, la régulation les amène progressivement à exclure de leur portefeuille les sociétés les plus « polluantes » n’ayant pas d’objectif de réduction de leur « scope 3 » en 2030 ou de neutralité carbone en 2050 en lien avec l’Accord de Paris de 2015.

Les entreprises ont pour la plupart d’entre elles bien compris la nécessité d’intégrer dans leur stratégie une réduction de leur « empreinte » et elles ont fait d’énormes progrès de présentation et de transparence notamment dans le secteur pétrolier ou bancaire.

Mais la réalité de ces mêmes entreprises les met en décalage par rapport à l’attente de leurs actionnaires ou parties prenantes que ce soit par manque de transparence (Carrefour) ou par refus de sortir de leur activité de base pendant cette période de transition (TotalEnergies).

Dans les deux cas, les investisseurs ont agi auprès de ces entreprises pour qu’elles répondent à leur attente.

Phitrust a déposé un point à l’ordre du jour de Carrefour pour que la société précise ses émissions Scope 3 et des investisseurs ont déposé une résolution dans le même sens, ce qui a amené la société à répondre très concrètement en Assemblée Générale avec des objectifs ambitieux.

Phitrust a posé une question à l’AG de TotalEnergies sur l’ambition du groupe en 2050 (rester un acteur fossile ou devenir majoritairement renouvelable ?). A la résolution d’autres actionnaires qui demandaient leurs objectifs scope 3 en 2030, TotalEnergies a répondu que ces émissions ne dépendaient pas d’eux et que même si l’objectif était de participer à la nécessaire décarbonation de l’économie, ils ne pouvaient décider à la place de leurs clients et devaient leurs vendre ce qu’ils voulaient acheter.

Deux façons très différentes de répondre à leurs actionnaires et parties prenantes. Cela pourrait malheureusement amener de nombreux investisseurs européens à vendre leurs actions TotalEnergies, Patrick Pouyanné ayant rappelé en Assemblée Générale que les actionnaires anglo-saxons étaient passés de 37 à 46 pct du capital de la société. 

Alors que l’Europe se préoccupe de son indépendance énergétique depuis la guerre en Ukraine, les demandes des régulateurs européens et les réponses de TotalEnergies à ses parties prenantes nous interpellent et appellent à ce que nous prenions conscience collectivement des risques importants si nous sommes trop dogmatiques ou si nous ne voulons pas écouter ses parties prenantes… Le dialogue de sourd n’est de toute façon pas une solution.

Olivier De Guerre

Simultanément ces jours-ci trois évènements totalement distincts montrent la très grande fragilité des grandes banques internationales aujourd’hui.

  • Crédit Suisse

En Suisse le gouvernement fédéral impose à la banque UBS la reprise de Crédit Suisse pour éviter une faillite et une déroute bancaire systémique. Alors que de nombreux analystes s’inquiétaient de la situation financière du Crédit Suisse, l’annonce officielle de son principal actionnaire saoudien qu’il ne soutiendrait pas financièrement le Crédit Suisse après être entré au capital en octobre dernier a créé une crise de confiance en Europe et aux USA (où simultanément la banque californienne SVB était mise en liquidation) qui a amené le gouvernement suisse à prendre cette décision radicale.

Pour permettre ce rachat, UBS a procédé à l’annulation pure et simple de 16 milliards de prêts subordonnés, ce qui était explicitement prévu « en cas de nécessité » dans les contrats souscrits par de très nombreux investisseurs.

Qui plus est le gouvernement a pris un décret qui autorise la fusion sans vote des actionnaires de Crédit Suisse en Assemblée Générale, ce qui revient à considérer qu’en cas d’extrême urgence, le droit de propriété et le vote qui est attaché ne valent plus rien.

Ces décisions montrent bien que l’intérêt général passe avant l’intérêt des actionnaires, si nécessité fait loi et que les investisseurs devraient bien lire les contrats des produits proposés avant d’y investir.

  • SVB Californie

La banque californienne a été mise en faillite du jour au lendemain à la suite de pertes liées à une mauvaise gestion de la couverture du risque de taux alors même que ces taux remontent, mettant en risque l’ensemble du secteur de la technologie car c’était une de leurs banques de référence.

Et cela a été possible car il y a 4 ans (mandat républicain) les ratios minimums exigés pour la couverture des risques bancaires et de marché avaient été allégés pour les banques moyennes aux USA. De là à imaginer d’autres faillites aux USA. Cela a amené les autorités à intervenir pour soutenir l’ensemble des banques moyennes en demandant notamment aux grandes banques de leur procurer de la liquidité pour éviter une crise systémique.

Les responsables politiques et bancaires européens ont publiquement essayé de rassurer les clients des banques européennes pour éviter une crise généralisée… car ce qui est en jeu est notamment la taille des hors bilans et des engagements des grandes banques dites « systémiques » (Crédit suisse était dans les 30 plus importantes…) qui sont très, très supérieurs aux fonds propres des dites banques, avec un risque de valorisation mal appréhendé par les marchés.

  • L’intervention du Parquet National Financier auprès des grandes banques françaises

Alors que de nombreux investisseurs s’interrogent sur la « bonne santé » des banques européennes et françaises, on apprend que le Parquet Financier enquête dans les plus grandes banques françaises sur la pratique généralisée du prêt de titres lors du paiement des dividendes et ce pour éviter l’impôt (la retenue à la source) à la suite d’une plainte déposée par un collectif en 2018 qui s’étonnait de « l’inégalité devant l’impôt ».

Nous avons depuis plus de 15 ans alerté les entreprises, banques, investisseurs ainsi que certaines autorités de place sur le développement de ces pratiques qui se généralisaient avec à la clé des profits « indus » pour les banques (qui ont d’ailleurs été obligées de les partager avec les investisseurs depuis car ils réclamaient une partie de ce gain…).

Ce mécanisme dit de « prêt de titres » est en fait une cession-rachat à une banque pour une période donnée qui amène les entreprises à constater une très forte rotation de leurs actionnaires, avec « l’impression » de ne pas avoir d’actionnaires « stables » alors même que leurs actionnaires se croyaient toujours actionnaires… ne réalisant pas qu’ils avaient en fait cédé leurs titres.

Certaines entreprises ont, suite à nos remarques, décalé le paiement du dividende à 2-3 semaines de l’Assemblée générale pour permettre le vote en AG, alors que d’autres ont préféré le laisser au moment de l’AG, s’assurant probablement une neutralité de vote lors de l’AG, les banques françaises s’abstenant de voter. Plus récemment certaines banques, conscientes des ces enjeux de gouvernance, ont proposé un démembrement du droit de vote afin de laisser aux institutionnels le droit de vote pour s’exprimer en AG.

Les banques françaises ne payant pas d’impôt sur les dividendes ont ainsi proposé depuis plus de vingt ans et de façon transparente aux investisseurs internationaux de pouvoir échapper à la retenue à la source associée au paiement du dividende avec un impact non négligeable sur la rentabilité de leurs investissements. Certains (notamment assureurs) ont refusé de le faire alors que d’autres y ont recouru très largement. Difficile de croire que les autorités de tutelle ne connaissaient pas ces pratiques anciennes.

La justice française enquête en 2023 sur un mécanisme financier connu depuis très longtemps par les entreprises et les acteurs financiers.  L’évolution de l’interprétation de pratiques autrefois considérées comme « possibles » fait peser un risque d’amendes très sévères sur les banques concernées et ensuite les investisseurs y ayant eu recours de façon systématique.

Trois exemples qui montrent bien l’extrême vulnérabilité des banques à leurs modalités de gestion du risque de taux en période de retournement, à la taille de leur hors bilan, aux opérations d’évitement fiscal considérées comme « normales » il y a encore peu de temps, qui peuvent à tout moment remettre en question la confiance de leurs clients. Mais qui montrent aussi qu’en cas de crise l’actionnaire ou le porteur obligataire ont tout à perdre d’une décision unilatérale.

Ce n’est pas nouveau (malheureusement) et il paraît que les investisseurs ont la mémoire courte.

Olivier De Guerre

Ambitions

Valoriser 10% des déchets alimentaires des villes françaises à horizon 2027


Mobiliser 7 millions de Français sur les sols et le compostage

Développer des solutions de compostage sur 30 territoires de plus de 200 000 habitants

Acteur national de la transformation des déchets alimentaires, l’entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) Les Alchimistes boucle une levée de fonds de 10 millions d’euros auprès du fonds Amundi Finance et Solidarité, qui mène le tour, Investir&+ et Phitrust ses actionnaires historiques, ainsi que plusieurs autres investisseurs sensibles aux enjeux d’impact.

LA JEUNE POUSSE COMPTE VALORISER 10% DES DÉCHETS ALIMENTAIRES DES VILLES FRANÇAISES & MOBILISER MASSIVEMENT SUR LES ENJEUX DES SOLS

Les Alchimistes collectent et compostent les déchets alimentaires des professionnels et des citoyens des villes. En 6 ans, Les Alchimistes ont émergé comme un acteur national de référence sur ce marché, grâce à leur approche qui mise sur le circuit-court, la transparence et la sensibilisation des publics à toutes les étapes du tri. Les Alchimistes se développent au national et opèrent déjà sur les plus grandes métropoles comme Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Nantes, Toulon grâce à un réseau d’entrepreneurs réunis sous la marque “Les Alchimistes”.“Nos premières années d’expérience sur différents territoires nous ont permis de tester et optimiser notre modèle logistique, technique et commercial. Désormais, nous avons les clefs pour accélérer le développement du réseau”  Cyrielle Callot, Directrice Générale Les Alchimistes
Cette levée de fonds a vocation à financer la poursuite du développement du réseau d’entrepreneurs en France ainsi que d’ouvrir de nouvelles plateformes de réception et de compostage sur le territoire. D’ici à 2027, les Alchimistes projettent une présence sur 30 territoires pour que toutes les villes de plus de 200 000 habitants en France soient dotées de solutions pour collecter et composter leurs déchets alimentaires. Plus de 800 emplois porteurs de sens seront ainsi créés. Les Alchimistes veulent aussi sensibiliser et mobiliser 7 millions de personnes aux enjeux des sols.“Nous sommes à la croisée des mondes entre la startup, le mouvement et l’entreprise industrielle. Nous accélérons notre développement grâce à un contexte réglementaire favorable, des entrepreneurs engagés et des citoyens impatients. Mais plus que de parler de tonnages, sur une Terre aux limites finies, aux ressources limitées et aux sols abîmés, nous souhaitons contribuer à changer le récit des déchets.”  Alexandre Guilluy, Co-fondateur et Président des Alchimistes 

DES ACTIONNAIRES ENGAGÉS

“Nous sommes très fiers d’avoir réussi à mobiliser des investisseurs de tous horizons, témoignant d’un réel mouvement de la finance vers les sujets d’intérêt général.” Cyrielle Callot

Les participants au tour sont majoritairement des acteurs de la finance solidaire (Amundi, Investir &+, Phitrust), du financement industriel (Swen Capital) et plusieurs entrepreneurs sensibles aux enjeux d’impact environnemental et social.« Nous avons été convaincus dès 2019 par le modèle de développement des Alchimistes et la motivation de ses fondateurs à créer un double impact, environnemental et social. Cette 2e levée de fonds va permettre à l’équipe de déployer son modèle en France ». Olivier de Guerre. Président de Phitrust

Article Les Echos 

Nos propositions visent à faciliter le dialogue entre les actionnaires et les membres des conseils d’administration qu’ils ont élus. Cela permettrait de renforcer « l’affectio societatis » pour le bien de toutes les sociétés et de toutes les parties prenantes.

En 2020 et 2022 des actionnaires se sont vu refuser par Vinci et Total le dépôt de résolutions « Say on Climate ». Un tel acte, qui va contre un « affectio societatis » commun, entraîne une défiance vis à vis de ces entreprises.

La jurisprudence française, que Phitrust connaît bien après près de 50 dépôts de résolution en 20 ans, est en effet suffisamment floue pour que les conseils d’administration ou les actionnaires interprètent différemment le Code de commerce qui régit le dépôt de résolution.

Phitrust, CIAM et l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i) ont travaillé depuis plusieurs mois avec l’avocate Sophie Vermeille pour proposer des aménagements de ce code pour éviter que cela ne se reproduise. Cette démarche comporte aussi une recherche d’harmonisation au niveau européen du droit des sociétés et des règles de dépôt de résolution. 16 investisseurs sociétés de gestion pour compte de tiers ont co-signé cette note, présentée aux autorités politiques concernées pour que ces propositions soient finalement intégrées dans un projet de loi qui sera présenté au Parlement en 2023. 

Ces huit propositions visent à assouplir le dialogue émetteurs / actionnaires notamment,  

> En demandant un seuil de détention proportionnel à la taille de l’entreprise, elles visent à faciliter le dépôt de résolution sur les questions ESG ou non pour que les assemblées générales permettent d’éclaircir, voire de trancher le débat (dans le cas de résolutions à caractère contraignant) sur un sujet de désaccord entre la société et ses actionnaires.

> Elles proposent que les résolutions puissent être déposées en amont des convocations aux assemblées générales et que le délai de dépôt de résolutions soit allongé afin de faciliter un dialogue en amont entre le Conseil d’administration et les actionnaires.

> Elles cherchent à éviter qu’un refus par une société d’inscrire une résolution d’actionnaires ne soit pas le fait d’une interprétation juridique univoque, en modifiant les modalités de recours auprès de Tribunal de commerce (règles de l’intérêt à agir et modalités de mise en cause collective du Conseil).

> Elles demandent une évolution réglementaire pour qu’un actionnaire, et non plus tous les actionnaires ayant déposé une résolution, puisse se rapprocher du Tribunal de commerce si une résolution est rejetée en n’ayant plus la nécessité de mettre en cause chaque administrateur mais bien la société elle-même.

> Enfin, elles proposent de se rapprocher des institutions européennes pour faire évoluer le droit des sociétés dans l’ensemble des pays de l’Union.  L’objectif est une harmonisation du droit des actionnaires afin de permettre ces inscriptions de résolutions sans que les disparités fortes qui existent ne soient encore un obstacle au bon fonctionnement de la gestion d’actifs financiers. Il s’agit aussi d’éviter que des entreprises françaises, ne souhaitant pas dialoguer avec leurs actionnaires, n’aillent se localiser dans des pays européens où ce droit leur permet de refuser des résolutions qu’elles n’auraient pas suscitées…

Nos entreprises ont besoin d’actionnaires engagés et actifs. Nos propositions visent à faciliter le dialogue entre les actionnaires et les membres des conseils d’administration qu’ils ont élus pour qu’ils prennent en compte leurs demandes et, s’ils ne les valident pas, les soumettent à tous les actionnaires. Cela permettrait de renforcer « l’affection societatis » pour le bien de toutes les sociétés et de toutes les parties prenantes.

N’hésitez pas à nous appeler ou nous envoyer un mail si vous souhaitez signer ces propositions ! Plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus !

Depuis 2017, nous avons choisi les SBT pour questionner chaque année les sociétés du CAC40 sur leur adhésion. L’objectif : obtenir que 100% des sociétés aient pour objectif un alignement avec une trajectoire de réchauffement + 1,5°C. 

L’initiative Science Based Targets (SBTi) est un projet conjoint du Carbon Disclosure Project (CDP), du Global Compact des Nations Unies, du World Resources Institute (WRI) et du World Wide Fund (WWF). L’initiative vise à encourager les entreprises à définir des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en cohérence avec les préconisations scientifiques. 

Depuis 2017, nous avons choisi les SBT pour questionner chaque année les sociétés du CAC40 sur leur adhésion. L’objectif : obtenir que 100% des sociétés aient pour objectif un alignement avec une trajectoire de réchauffement + 1,5°C. 

En France à ce jour, 26 sociétés du CAC40 ont adhéré de cette initiative (contre 6 en 2018) et sont qualifiées « Targets Set » (objectifs validés par les SBTi et engagement de réduire leurs émissions – scopes 1 à 3 – avec des données quantifiables). Neuf autres sociétés s’engagent à faire valider leurs objectifs par les SBTi (« committed »). Pour certains secteurs, une méthodologie est encore en cours de développement par l’initiative SBT. Ceci explique le fait que certaines entreprises soient encore au stade « Committed », notamment celles du secteur financier, ou que d’autres n’aient pas encore adhéré à l’initiative (TotalEnergies, EssilorLuxottica, etc…).

Le 30 juin 2021, les actionnaires de Phitrust, en assemblée générale extraordinaire, ont adopté le statut d’entreprise à mission, confirmant ainsi notre ADN, ancré au sein d’une communauté d’acteurs engagés pour l’impact. Un aboutissement logique pour Olivier de Guerre, président, et Denis Branche, Directeur Général délégué.

Notre raison d’être, « Investir pour agir et contribuer à faire grandir les entreprises qui intègrent au cœur de leur stratégie le développement de l’être humain et la préservation de notre planète», s’adjoint quatre engagements spécifiques qui incarnent notre identité et notre action, au service du bien commun :

  • Gérer des véhicules d’investissement soutenant le développement d’entreprises qui mettent l’impact environnemental et social au cœur de leurs stratégies.
  • Agir en tant qu’actionnaire engagé auprès des entreprises cotées en exerçant tous les leviers de l’engagement actionnarial pour faire évoluer leurs gouvernances ainsi que leurs modèles d’affaires et leurs pratiques environnementales, sociales.
  • Agir en tant qu’actionnaire engagé auprès des entreprises non cotées porteuses d’une vision inclusive de la société en accompagnant leur développement.
  • Mobiliser les investisseurs et les parties prenantes en faveur d’une finance au service du bien commun.

« Au sein de Phitrust, nous avons toujours eu deux activités : l’une d’investissement dans le non-coté en faveur de l’inclusion, et l’autre dans le coté, avec une activité d’engagement actionnarial. Nous sommes convaincus que les investisseurs ont une responsabilité à exercer afin que les entreprises et leurs dirigeants accélèrent la transition de leur modèle d’affaires en plaçant les enjeux sociaux et environnementaux au cœur de leur stratégie ». 

Olivier de Guerre 

« En inscrivant notre raison d’être dans nos statuts, nous poursuivons l’engagement et l’action de nos équipes depuis notre création en 2003.  Nous remplissons notre mission dès lors que nous arrivons à accompagner des entreprises cotées à modifier leur manière d’agir, et non cotées à déployer leur impact ». 

Denis Branche 

Beaucoup d’organisations de place, en France et dans le monde ont travaillé pour définir la notion d’impact

Intentionnalité, additionnalité, mesurabilité : trois critères clés pour définir un investissement à impact

– Intentionnalité : l’investisseur met-il au cœur de sa stratégie l’atteinte d’objectifs d’impact ? Avoir un impact durable et positif n’est pas le fruit du hasard, mais de la définition et de la mise en œuvre intentionnelle d’une stratégie pour l’atteindre. Investisseurs et entrepreneurs doivent être alignés, et faire de l’impact un critère d’arbitrage.

– Additionnalité : l’investisseur, au-delà de son investissement financier, accompagne t’il l’entreprise dans le déploiement de son impact ? Est-il en mesure d’aider l’entreprise à générer un impact additionnel ?

– Mesurabilité : piloter l’impact implique la mise en œuvre d’indicateurs, suivis dans le temps. L’atteinte des objectifs prouvent la pertinence des actions déployées.

Comment être impactant quand on gère des actifs cotés ?

Traditionnellement un actionnaire était un associé, mais à la fin des années 1990, pour les sociétés cotées le cadre conceptuel qui sous-tend le système financier actuel a changé. L’actionnaire est devenu un investisseur. Notre action a pour objectif de renouer avec notre rôle d’actionnaire responsable et de pousser les entreprises à prendre en compte les votes et questionnements de ses actionnaires, mêmes – et surtout- minoritaires. Ce dialogue peut et doit si nécessaire aller jusqu’à des initiatives publiques pour être efficace.

Nous créons ainsi de la valeur de long terme pour nos actionnaires (performances financières), pour les entreprises avec lesquelles nous dialoguons et agissons (performances ESG), pour les organismes de places et l’ensemble des actionnaires (alertes, sensibilisation et travail de lobbying actif sur certains sujets, …)

Par exemple, en 2019, face à la situation de blocage dans laquelle se trouvait le projet de fusion entre Essilor et Luxottica, en raison de problèmes de gouvernance, Phitrust a décidé de proposer à l’Assemblée des actionnaires de voter pour la nomination de deux administrateurs indépendants (2 résolutions déposées). Cette opération inédite pour une société du CAC40, a été conduite en lien avec Comgest et cinq autres actionnaires professionnels (Baillie Gifford, Edmond de Rothschild AM, Fidelity, Guardcap, Sycomore). Ces initiatives ont permis de débloquer la crise de gouvernance que connaissait le groupe.

For impact ou with impact ?

Dans le non coté, nous finançons et accompagnons les entrepreneurs qui placent leur ambition de transformation de notre société au cœur de leur projet d’entreprise.  Intentionnalité, temps long et mesure d’impact comme outils à la fois stratégiques et opérationnels sont au cœur de notre démarche. Nous privilégions les projets “for impact” qui placent l’impact social ou environnemental au coeur de leur stratégie d’entreprise (et non comme un objectif secondaire). La rentabilité économique est avant tout le garant de la pérennité. En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, nous ouvrons un nouvel espace entre private equity et philanthropie : au-delà de l’apport financier, nous cherchons à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société.

8 réinvestissements et 2 investissements en 2022

La stratégie d’investissement de Phitrust se concentre sur le capital humain et l’inclusion, avec une approche mettant le déploiement de l’impact social au cœur tout au long de l’investissement. Les équipes ont, dans un contexte de crise énergétique et inflationniste, sécurisé/conforté la croissance des entreprises en portefeuilles autour des 3 axes de sa stratégie d’investissement : se réaliser, accéder aux biens fondamentaux, revaloriser et en faire des leviers d’insertion.

8 réinvestissements

Phitrust a réinvesti dans le développement des entreprises déjà en portefeuille suivantes :

Axe 1 – Se réaliser : Insertion par l’emploi, formation, éducation

> Koiki (Espagne) : livraison en mobilité douce par des personnes en situation de handicap psychique (insertion par le travail).

> Simplon (France) : formation aux métiers du code pour les personnes éloignées de l’emploi

Axe 2- Accéder aux biens fondamentaux : Santé et soins, alimentation durable, habitat, inclusion financière,..

> Permicro (Italie) : microfinance

> Swiss Fresh Water (Suisse) : accès à l’eau (début 2023)

> Mundo Lab (Belgique) : immobilier/tiers lieux à haute qualité environnementale ou durable

Axe 3- Revaloriser et en faire des leviers d’insertion : économie circulaire, agriculture durable,

> Namé Recycling (Belgique/Cameroun) : collecte et transformation des déchets plastiques

> Les Alchimistes (France) : collecte et transformation des déchets organiques

Financement de l’entrepreneuriat social

> Lita.co (France) : plateforme de financement de projets à impact social et environnemental

2 nouveaux investissements en 2022

> MicroEurope (Espagne)

137 millions de personnes sont exclues du système financier en Europe (dont 54% de femmes). La crise liée à la pandémie a accentué l’exclusion financière.  Constituée à Bilbao le 10 février 2022, la société MicroEurope a pour ambition de financer et accompagner le développement d’institutions de microfinance (IMF) au niveau européen. Forts de leur connaissance du secteur la microfinance développée en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne, les 8 cofondateurs de MicroEurope souhaitent structurer et consolider l’offre de microfinance en Europe en proposant un accompagnement stratégique et technique à des acteurs en phase de développement. Ils sont pour cela entourés de 3 institutions qui agissent en tant qu’investisseurs de référence : Phitrust (France), Banca Popolare Etica (Italie) et Seed Capital Bizkaia (Espagne).

> Tête Haute (France)

La bière est la plus vieille boisson fermentée au monde. Depuis toujours, elle est synonyme de partage et de lien social. En devenant la première brasserie artisanale d’insertion en France, Tête Haute souhaite participer au renouveau de la bière artisanale tout en allant plus loin dans le rôle que tient cette boisson dans notre société.

Créé en 2018, Tête Haute salarie, accompagne et qualifie des personnes éloignées de l’emploi dans la région de Nantes à travers la fabrication et la distribution de bières artisanales biologiques ainsi que l’exploitation d’une houblonnière biologique de 1 ha pour les besoins de la brasserie.

Pour Olivier de Guerre, Président de Phitrust : « Dans le contexte de crises énergétique et inflationniste, les fragilités réapparaissent empêchant de nombreuses personnes de rechercher un emploi ou d’en trouver un, ce qui amplifie “le marché” cible pour la plupart des entreprises que nous accompagnons et qui ont pour mission l’inclusion des personnes que ce soit par le logement, la santé, le travail, la formation, l’alimentation… Le financement sur un temps long de ces entreprises dirigées par une nouvelle génération d’entrepreneurs engagés est plus que jamais nécessaire tant la transition environnementale ne peut être pensée sans son volet social. »

Perspectives 2023

Phitrust lancera en 2023 la société d’investissement Phitrust Partenaires Inclusion, successeure de Phitrust Partenaires Europe. La société de gestion confirme sa volonté d’investir pour agir auprès des entreprises sociales innovantes et leur donner les moyens financiers et humains d’accélérer leur changement d’échelle en Europe. Des parts créées en 2022 regrouperont les investisseurs privés désireux de participer aux financements et à l’accompagnement d’entreprises sociales ambitieuses, aux côtés d’investisseurs institutionnels européens de renom.

Plus de trente types de déchets recyclés

100% circuits courts

PLus de 20 personnes en insertion formées chaque année

Lemon Tri, entreprise de collecte et de valorisation des déchets d’entreprises, donne leur chance aux exclus de l’emploi dans un modèle d’économie circulaire.

En 2011, Augustin Jaclin et Emmanuel Bardin, amis depuis la maternelle, créent Lemon Tri à la sortie de leurs études. C’est en voyageant dans des pays où les emballages sont consignés qu’ils nourrissent l’idée d’innover dans le secteur du recyclage français et de changer les habitudes des citoyens qui trient bien à la maison mais très peu en dehors (en zone « hors-foyer »), faute d’infrastructures dédiées. Ils imaginent alors des machines de tri intelligentes et incitatives pour optimiser la collecte et le traitement des emballages de boisson. En 2016, alors que l’activité connaît une forte croissance, Emmanuel et Augustin décident de doubler leur engagement environnemental d’un volet social, en créant un parcours d’insertion dédié aux métiers de l’économie circulaire. Depuis, ce sont une vingtaine de personnes qui sont formées chaque année grâce à un parcours qualifiant de six mois, des missions de travail polyvalentes, des formations et un accompagnement sur-mesure.

Aujourd’hui, Lemon Tri c’est une équipe de quatre-vingt-huit salariés, dont vingt-cinq en insertion, répartis au sein de quatre antennes (Pantin, Marseille, Lille et Lyon), plus de trente types de déchets recyclés par des filières partenaires choisies pour leur proximité géographique (100% circuits courts, France) et leurs méthodes de valorisation (recyclage 100% matière). Et un chiffre d’affaires de 5,5 M€, en croissance de 45%.

Près de 100 000 personnes accompagnées vers un emploi en 30 ans

81% de sorties positives

74 Millions d’euros de chiffre d’affaires

Participation Phitrust de 22,86% au capital

Travailler est essentiel pour les personnes menacées d’exclusion sociale. Née en 1992, La Varappe est devenue en deux décennies l’un des plus grands groupes d’insertion par l’activité économique (IAE) en France.

Nous rencontrons La Varappe en 2008. C’est alors une petite association d’Aubagne (sud de la France) au chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. Sa vocation ? Faciliter l’accès des plus vulnérables au marché du travail. Nous lui proposons de créer une société, filiale de l’ONG, et d’y prendre une participation pour accompagner son changement d’échelle. Nous entrons au Conseil d’administration de la société. À ce stade, il est crucial d’établir la bonne gouvernance et la bonne structure juridique. En 2009 et 2014, nous participons aux deux levées de fonds organisées par la Varappe et restons le premier actionnaire aux côtés de l’association fondatrice et des salariés, garantissant ainsi la mission de l’ensemble : tout mettre en œuvre pour donner un travail aux personnes éloignées de l’emploi et accompagner chacun à construire sa propre trajectoire, à révéler ses talents et à s’émanciper.

“La crise nous a donné l’occasion de repenser notre activité.
Il est temps de ne plus voir l’insertion par l’activité économique comme un secteur à part, mais de prendre la mesure de ses impacts et d’en faire LE modèle d’entrepreneuriat !”

Laurent Laik PDG La Varappe

Le rachat en 2019 d’une entreprise d’insertion par l’intérim en Bourgogne permet au groupe d’élargir son offre d’insertion et de services. Dans le cadre de cette opération, nous accompagnons la gouvernance et la structuration financière de l’opération : des obligations convertibles évitent une dilution du capital trop importante.

Aujourd’hui, le groupe, organisé en trois domaines d’expertise (environnement, éco-construction et santé), affiche près de 74 M€ de chiffre d’affaires et 1 512 ETP (équivalents temps plein) en intérim et insertion.

C’est quoi une entreprise d’insertion ?

L’entreprise d’insertion propose une activité salariale rémunérée et un accompagnement social. En son sein, elle réunit les conditions de travail proches d’une entreprise ordinaire dans le but d’aider le public accueilli, éloigné de l’emploi, à se familiariser avec le monde du travail ou à s’y réhabituer. A terme, l’entreprise d’insertion a pour but de favoriser le retour vers un emploi pérenne. Chaque personne exerçant une activité professionnelle au sein d’une entreprise d’insertion dispose d’un contrat de travail à durée déterminée. Ce contrat a une durée de quatre mois maximale renouvelable pendant vingt-quatre mois. Le taux de sorties positives mesure la poursuite du parcours après les 2 ans vers un emploi ou une formation.

Pour leur mission d’insertion, les entreprises d’insertion bénéficient de financements publics de l’État et des collectivités. Près de 90% des ressources de La Varappe proviennent de son chiffre d’affaires et 10% de financements publics.

Il vaut bien mieux faire de l’engagement qu’exclure (« divest ») car il s’agit d’accompagner les entreprises dans un processus de transformation qui sera long et complexe

Mi-décembre dans Citywire, la journaliste suédoise Siri Christiansen signait un article qui aurait dû créer un vif débat dans la communauté des investisseurs et gérant d’actifs « ESG » : ici

Elle relevait un fait : de plus en plus d’investisseurs s’engagent au sein de coalitions comme Nature Action 100 ou Climate Action 100+. Ces coalitions regroupent ceux qui déploient des démarches d’engagement auprès des sociétés cotées pour qu’elles changent leurs « business models » face aux enjeux climatiques et de biodiversité. La journaliste souligne que certains comme BlackRock ont mené 3 600 actions d’engagement auprès de 2 300 sociétés pour ne citer que ce gestionnaire d’actif bien connu. Elle s’interroge sur les raisons de cet engouement et sur le risque que la quantité ne nuise à la qualité.

Ce risque existe bel et bien. Comme le souligne l’article, il vaut bien mieux faire de l’engagement qu’exclure (« divest ») car il s’agit d’accompagner les entreprises dans un processus de transformation qui sera long et complexe, les entreprises ne pouvant pivoter d’un coup. L’économie aujourd’hui a (malheureusement) encore besoin de produits « carbonés » pour se nourrir, se loger, apprendre ou se former, voyager, se divertir… Il est étonnant que certains projets d’actions d’engagement pour lesquels nous sommes sollicités, demandent aux entreprises d’arrêter purement et simplement telle ou telle activité alors que des clients et consommateurs n’ont pas encore de produits de substitution…

Les investisseurs et gérants d’actifs ont toujours pour la plupart d’entre eux une vision avant tout financière (« finance first » comme le souligne les études de l’EVPA à Bruxelles). L’année 2022 a montré qu’il était difficile par exemple d’exclure les sociétés pétrolières ou de gaz d’un portefeuille sans risquer un décalage significatif par rapport aux indices boursiers… Parallèlement leurs clients investisseurs, les régulateurs (taxonomie européenne) ou les réseaux sociaux (proéminents dans la communication…) leur demandent de prouver qu’ils excluent de leur portefeuille toute activité « polluante ou considérée comme telle », ou à tout le moins s’engagent auprès des entreprises pour qu’elles transforment rapidement leur « business model ». Et comme l’horizon d’investissement est annuel et lié aux performances des portefeuilles… ces mêmes gérants d’actifs veulent des résultats rapides pour montrer qu’ils ont été « efficaces » et ont eu de l’Impact…
Après plus de 20 ans d’engagement systématique auprès de grandes entreprises (CAC40) sur des questions de gouvernance, environnementales ou sociales, nous avons appris que le temps était notre allié et qu’il permettait de créer des relations exigeantes, de confiance avec les dirigeants et conseils d’administration. Nous avons aussi appris qu’un processus de transformation au sein d’une grande entreprise est long et demande l’adhésion des tous les salariés, fournisseurs et clients. Heureusement, les jeunes salariés de ces entreprises sont aujourd’hui convaincus de l’urgence d’un changement de paradigme, ce qui accélère ces transformations. Mais il n’en reste pas moins que l’horizon est 2040 ou 2050 pour tous les scénarios sur lesquels elles travaillent, y compris d’ailleurs le GIEC.

Les discussions que nous avons depuis 2017 avec les entreprises sur les objectifs de réduction de leurs émissions de carbone montrent bien qu’elles ont peu à peu pris conscience de la nécessité de faire évoluer leurs processus d’extraction, fabrication, distribution… La technologie pour y arriver, balbutiante en 2016, est plus aboutie. Les scénarios se précisent, voire sont confirmés par des experts indépendants quand un accord est trouvé sur la méthodologie à utiliser et les indicateurs associés.

Les actionnaires doivent continuer à demander aux entreprises d’accélérer, aux conseils d’administration et aux dirigeants de concrétiser leurs engagements. Mais il serait contreproductif que ces mêmes actionnaires exigent des choix que ces sociétés ne pourraient faire aujourd’hui si ce n’est au détriment de leurs clients, salariés, fournisseurs et actionnaires. L’exercice demande du temps…

A l’aune de cette nouvelle année 2023, nous vous souhaitons une belle année et espérons que vous serez nombreux à soutenir notre approche de l’engagement actionnarial, convaincus que les entreprises dans lesquelles nous sommes investis et que nous essayons d’accompagner dans la transition de leur modèle d’affaire sauront avec leurs équipes et partenaires répondre à l’urgence de bâtir une économie décarbonée et riche d’une biodiversité renouvelée pour les générations à venir.

Malgré une actualité particulièrement dense, la traditionnelle Journée des Entrepreneurs de Phitrust Partenaires s’est tenue au Château Etic de Nanterre début octobre. Réunis autour du thème “Temps incertains et nouvelles exigences de reporting, comment naviguer?”, investisseurs et entreprises du portefeuille ont pu échanger autour de leurs enjeux.

Pitchs et éclairages sur les crises en cours

Une session de pitch ouvre cette journée. En deux minutes, les dirigeants des entreprises de notre portefeuille viennent présenter leurs activités et leur actualité. L’occasion pour Simplon.co de nous faire part de son optimisme car “bénéficiant d’une forte traction et des partenariats structurants avec des acteurs du secteur (software, cryptomonnaies…), tout en devant consolider un modèle pérenne de rentabilité” à Swiss Fresh Water “en plein recentrage sur les centres urbains en Afrique de l’Ouest et avec des sujets de recrutement en Europe”.

Hubert Rodarie apporte un éclairage sur les fondements de la crise. La croissance de nos économies s’est appuyée sur le soutien au développement des infrastructures et des innovations, en délaissant les biens et services de base aisément reproductibles. C’est donc ce régime “basé sur la dette” qui est aujourd’hui mis à l’épreuve.”On nous a fait croire que la dette était synonyme de prospérité, il n’en est rien!” “La guerre en Ukraine a en fait agit comme un catalyseur d’une situation intenable depuis 2009”.

Les nouvelles normes européennes en question

Deuxième temps fort de la matinée, une table ronde consacrée aux nouvelles exigences de reporting ESG auxquelles les investisseurs vont devoir répondre, et donc qui vont s’imposer également aux entreprises en portefeuille. Avec de nombreux points restant à éclaircir et notamment la question des indicateurs, avec des sujets de périmètres et d’outils qui demeurent flous; et des difficultés à agréger et comparer des données sur la partie sociale.

Elisabeth Dargent, Directrice Générale de Main Forte a également pu nous partager son expérience et ses difficultés face à des exigences croissantes de reporting. “D’un investisseur à l’autre, on a souvent des indicateurs différents à faire remonter”  De plus, les demandes n’arrivent généralement pas au même moment “à trois mois d’intervalle, il faut parfois tout recommencer”.

Des ateliers autour des sujets brûlants : financement européen, recrutement et reporting

L’après-midi aura été le moment du travail en ateliers avec nos partenaires : Clémence Vaugelade de FAIR est ainsi venue expliquer les financements européens et les moyens d’y accéder. Anne-Cécile Crabières de Jobs that makesense expliquer les bonnes pratiques du recrutement, dans un temps de tension sur ce sujet pour tous les acteurs. Et l’équipe de Phitrust a pu partager son expertise sur les questions de reporting. La journée s’est achevée par l’intervention de M. De Beys sur les financements européens et leur adaptation aux besoins des acteurs français de l’ESS.

Rémunérations et partage de la valeur, enjeux climatiques, gouvernance sont au cœur des AG 2022, avec une montée du dialogue très nette sur les Say on Climate.

Say on Climate : le climat s’invite à toutes les assemblées

Trois sociétés du CAC 40 ont présenté des résolutions Say on Climate au vote consultatif des actionnaires, une pratique qui se développe largement. Autant que l’année dernière. Les entreprises vont aux devants de la demande de leurs actionnaires, particulièrement avec la loi Energie et Climat : les investisseurs doivent rendre des comptes à leurs clients, et les entreprises cotées doivent prouver leurs avancées sur ce critère. Les scores d’approbation sont très élevés (Engie : 96,75% ; TotalEnergies : 88,89% ; Carrefour : 87,37%).

Cela n’a pas empêché des ONG de venir contester les stratégies climatiques de certaines sociétés notamment celles finançant les énergies fossiles. Deux résolutions « Say On Climate » externe ont été déposés chez TotalEnergies, l’une a été retirée à la suite d’un dialogue et de nouveaux engagements pris par le groupe, l’autre a été refusée par la société jugeant que la résolution empiétait sur les compétences du conseil et n’était donc pas juridiquement acceptable. Devant ce refus, les co-déposants ont fait appel à l’AMF, qui s’est déclarée incompétente pour contraindre le groupe pétrolier à inscrire une résolution climat. En revanche, le régulateur se déclare favorable à un nouveau cadre juridique pour les résolutions climat…à suivre.

Rémunérations des dirigeants, peu de questionnement sauf pour Stellantis 

La rémunération des dirigeants des entreprises du CAC 40, portée par des primes exceptionnelles, a atteint 8,7M€ en moyenne en 2021, du jamais vu, selon les chiffres compilés par l’entreprise spécialisée dans les sociétés cotées européennes Scalens. Comprenant une part fixe et une part variable, elle a été multipliée par deux sur un an, et par 60% par rapport à 2019.

A ce titre, le cas du premier dirigeant de Stellantis est symbolique. Nous avons posé des questions écrites à ce titre à la direction de Stellantis et relayé cette action par une campagne médiatique pour alerter les actionnaires. Lors de L’AG du 13 avril, nous avons voté contre le rapport de rémunération 2021 qui chiffrait la rémunération de M. Carlos Tavares pour 2021 à 19M€, le bonus s’élevant pour lui seul à 7,5M€, soit 3,8 fois la rémunération fixe. Tenant compte des attributions d’actions gratuites, le montant total de la rémunération du Directeur Général de Stellantis attribuée au titre de 2021 s’élevait à 66M€. Même si les résultats 2021 étaient élevés, cette rémunération est-elle justifiée socialement alors que le groupe va devoir probablement faire face à des restructurations massives et des suppressions d’emplois compte tenu de ses surcapacités de production et doublons à la suite de la fusion PSA/FCA pour de nombreux postes ? 

Les actionnaires se sont prononcés à 52% contre la proposition de « Say on Pay » de M. Carlos Tavares. Ce vote étant seulement consultatif aux Pays-Bas (contrairement à la France où le vote des actionnaires sur ce point s’impose à la société depuis l’affaire d’un certain Carlos Ghosn en 2016), le Conseil a déclaré que les actionnaires connaitraient sa décision lors de la prochaine assemblée en 2023…

Le cas de Stellantis est cependant une exception. De nombreuses sociétés ont fait voter, lors de leurs assemblées, des politiques de rémunérations 2022 prévoyant des augmentations des parts fixes et celles-ci sont passées avec souvent plus de 80% des voix POUR, sans aucun questionnement… si ce n’est notre action vis-à-vis de Stellantis. Comment interpréter ces hausses ? Le CAC a gagné quasiment 30% en un an. Les actions – puisque les dirigeants sont aussi payés en actions – ont gonflé. Mais cela n’explique pas une telle hausse des rémunérations fixes.

Gouvernance : un levier fort pour mettre en œuvre les objectifs environnementaux et sociaux. 

Nous ne le répèterons jamais assez : s’il n’y a pas de gouvernance équilibrée, notamment un conseil d’administration avec des personnalités capables de faire valoir des points de vue contradictoires, les autres sujets ne peuvent pas être traités. Un Conseil d’Administration est ELU par les actionnaires. Il ne peut donc valablement, quel qu’en soit le motif, refuser des résolutions présentées par les actionnaires et ayant le seuil de capital minimum requis. Refuser ces résolutions revient à dénier la responsabilité et les droits des actionnaires et expose le Conseil à voir ces derniers lui retirer leur confiance. Et c’est un pouvoir qu’ils ont lors du vote du renouvellement des administrateurs. 

Dans la continuité de notre engagement pour une gouvernance équilibrée chez Danone, nous sommes de nouveau intervenus lors de l’assemblée générale en déposant cette fois-ci une résolution, avec plusieurs co-déposants, sur le rôle du président d’honneur et ses fonctions. Notre résolution a obtenu 59,33% de votes en faveur. Bien que n’ayant pas obtenu la majorité qualifiée de 66%, ce score reste une réussite. La société a entendu partiellement la volonté des actionnaires de mettre au clair le titre de Président d’Honneur et a modifié le Règlement Intérieur du Conseil d’administration pour y inclure des évolutions allant dans le sens demandé par la résolution.

L’engrenage de l’exclusion de sociétés de qualité, qui n’ont pas aujourd’hui la capacité d’être considérées comme « vertueuses », est enclenché. Cela va avoir un impact très important à court terme sur l’actionnariat de ces sociétés et à terme sur leur valorisation.

La crise climatique et les exigences règlementaires qui s’imposent aux investisseurs européens (directive SFDR & Taxonomie climat) amènent ces derniers à privilégier dans leurs portefeuilles les entreprises qui répondent à ces attentes « règlementaires » et à désinvestir de celles qui n’y répondent pas. L’engrenage de l’exclusion de sociétés de qualité, qui n’ont pas aujourd’hui la capacité d’être considérées comme « vertueuses », est enclenché. Cela va avoir un impact très important à court terme sur l’actionnariat de ces sociétés et à terme sur leur valorisation.

Peu de commentateurs ont relevé par exemple que TotalEnergies est détenu aujourd’hui à 42% par des actionnaires anglo-saxons principalement américains. Cela aura un impact sur la réactivité du Conseil d’administration aux demandes d’actionnaires notamment américains qui n’ont pas les mêmes exigences que les investisseurs européens… 

Le même scénario se produit avec les sociétés distributrices de gaz, GNL… dans toute l’Europe alors même que la crise énergétique liée à l’accroissement de nos besoins, aux difficultés du parc nucléaire en France et à la crise ukrainienne montre bien la nécessité de ne plus dépendre aussi largement du gaz et du pétrole russe… 

Les investisseurs institutionnels sont quant à eux sous une telle pression règlementaire et médiatique qu’ils doivent suivre de près les entreprises énergétiques de leurs portefeuilles en leur demandant de réduire leurs productions d’hydrocarbure, de gaz, de GNL…. Ces dernières ne peuvent y répondre favorablement quand les gouvernements européens leur demandent, eux, de sécuriser l’approvisionnement…

Prises en tenaille, les entreprises doivent se transformer pour prendre en compte la nécessité de réinventer leur activité en présentant une stratégie à moyen terme qui privilégie les activités bas-carbone et leur permette de devenir à terme neutre en émissions de CO2. Ces changements transformatifs ne peuvent se faire que dans la durée et avec le soutien d’actionnaires qui les accompagnent dans ce parcours complexe et semé d’embûches. Ne serait-ce que par exemple sur les modes de calcul des émissions SCOPE 3 des sociétés pétrolières : pas de consensus parmi les parties prenantes, alors que ce critère est essentiel pour identifier l’impact de telle ou telle activité sur les consommateurs finaux… 

Depuis des années Phitrust a choisi le dialogue avec les dirigeants des entreprises du CAC 40 pour les accompagner dans cette transformation profonde et durable de leur activité, en s’attachant à demander avec exigence ce qui était possible de faire, et non « l’idéal » qu’ils ne pourraient pas mettre en œuvre. Ce travail est complexe et ne fait que commencer car les enjeux sont là, et les injonctions contradictoires un vrai défi pour les entreprises qui sont aujourd’hui utiles à la vie économique et à l’usage de chacun d’entre nous.

Espérons que l’année 2023 sera l’occasion de retrouver de la sérénité dans le débat et que les entreprises pourront trouver l’appui de leurs actionnaires pour qu’elles puissent accélérer la transition de leur modèle d’affaires. 

Très joyeuses fêtes !

L’engagement des actionnaires sur le Long terme peut amener les entreprises à changer leurs pratiques, faire évoluer leur stratégie. Et que notre démarche montre ses fruits. 

Depuis plusieurs années, le mouvement « Divest-Invest » aux Etats-Unis essaie d’amener le maximum d’investisseurs institutionnels ou de grandes fondations à exclure de leurs portefeuilles les sociétés liées aux industries polluantes comme l’industrie pétrolière. Ce mouvement a eu un écho important auprès de fondations en Europe continentale et notamment en France (avec la Coalition Française des Fondations pour le Climat) considérant que si la plupart des institutionnels excluaient de leurs portefeuilles par exemple les sociétés pétrolières comme TOTAL ou ENI, ces dernières seraient amenées à changer de stratégie pour aller plus rapidement vers la neutralité carbone.

Cette démarche louable et ambitieuse, se heurte aujourd’hui à des réalités qu’il est difficile d’ignorer :

> La demande continue à croître notamment dans les pays émergents qui ont besoin de se développer ; ils n’ont pas aujourd’hui les infrastructures ferroviaires nécessaires pour limiter les déplacements en voiture ou en bus (roulant au diesel), ni les infrastructures électriques pour s’alimenter en électricité.

> La demande a explosé en Europe à la suite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine obligeant les énergéticiens à aller chercher du pétrole ou du gaz auprès de fournisseurs n’ayant pas forcément mis en place les techniques les plus récentes pour diminuer ce qu’il est commun d’appeler « les externalités négatives ».

> Les grands concurrents de nos énergéticiens seraient ravis de racheter à « vil prix » ces très belles entreprises : cela leur donnerait accès à nos marchés et la plupart d’entre eux n’ont pas les mêmes ambitions climatiques que celles que nous avons.

En tant qu’investisseurs, nous nous trouvons donc exposés à une quête « du meilleur » des possibles pour préparer la transition énergétique, tout en recherchant une valorisation élevée de nos actifs pour répondre aux mandats de gestion confiés par les investisseurs, futurs pensionnés…

Un principe de réalité aussi qui s’impose à nous car nous continuons à cultiver la terre, produire des biens, prendre l’avion ou la voiture : des usages et des consommations qui ne répondent pas à l’enjeu de la transition climatique mais à des attentes des consommateurs que nous sommes au quotidien.

Schizophrènes, nous le devenons chaque jour un peu plus car notre société se hâte trop lentement vers l’objectif recherché, les citoyens que nous sommes continuant à vivre comme avant…

Depuis plus de dix ans, Phitrust essaie en utilisant tous les leviers de l’engagement actionnarial constructif à jouer le rôle de minoritaire actif, en amenant les grandes entreprises du CAC40 à prendre en compte les enjeux environnementaux (depuis Total en 2011 avec les sables bitumineux au Canada). Depuis 2017, nous appelons dans nos démarches d’engagement les entreprises du CAC40 à adhérer au « Science Based Targets-SBTI » qui valident les trajectoires stratégiques mises en place par les entreprises pour atteindre la neutralité carbone. Autant de démarches longues, systématiques qui ont montré leur pertinence : plus de 60% des entreprises du CAC 40 ont adhéré aux SBTI aujourd’hui…  TotalEnergies a ainsi radicalement changé de discours et essaie de modifier petit à petit sa stratégie… 

Plutôt que de « clouer au pilori » les dirigeants, nous préférons les alerter, leur proposer des idées, challenger et discuter avec eux et leurs équipes. Le résultat montre que l’engagement des actionnaires sur le Long terme peut amener les entreprises à changer leurs pratiques, faire évoluer leur stratégie. Et que notre démarche montre ses fruits. 

Mais il y a encore beaucoup à faire ! Joignons nos efforts et investissez dans notre Sicav France pour accroitre notre impact et être encore plus présent auprès des grandes entreprises afin qu’elles accélèrent leur transition.

Très bon été !

Olivier De Guerre

28 mars 2022

Phitrust, avec cinq autres investisseurs, fait inscrire un projet de résolution à l’AG de Danone du 26 avril.

La crise de gouvernance qu’a vécue Danone entre fin 2020 et début 2021, s’est soldée par le départ du PDG et la séparation des fonctions de direction.

Durant cette période, son Conseil d’administration a laissé transparaître un certain nombre de faiblesses et de dysfonctionnements ainsi que des désaccords de fonds. L’inscription d’un point à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale 2021 – proposé par Phitrust et quatre autres investisseurs – a permis de montrer l’importance pour les actionnaires d’un bon fonctionnement du Conseil.

Afin de retrouver la confiance de ses actionnaires et de l’ensemble des parties prenantes de la société après la révocation du mandat de M. Emmanuel Faber, le Président de la société a annoncé en juillet 2021, le renouvellement progressif et total du conseil d’administration de Danone d’ici l’assemblée générale de 2023. Il a été précisé alors que M. Franck Riboud resterait Président d’Honneur mais ne demanderait pas le renouvellement de son mandat d’administrateur à l’Assemblée générale du 26 avril 2022.

Un point non satisfaisant subsiste dans le rôle accordé au Président d’Honneur du Conseil. Le règlement intérieur du Conseil prévoit que le Président honoraire peut être présent à chacune de ses séances. Son rôle s’assimile alors à celui d’un Censeur, non élu par les actionnaires, avec de surcroit, le poids de la légitimité due à ses fonctions précédentes dans la société.

Pour clarifier et permettre à la nouvelle gouvernance de Danone de se déployer pleinement, Phitrust, avec plusieurs investisseurs, a donc fait inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale Mixte du 26 avril 2022, un projet de résolution portant sur une modification statutaire concernant le rôle du Président d’Honneur en inscrivant dans les statuts les conditions de sa présence au Conseil.

Nous avons bien pris note de l’addendum à l’avis de convocation publié par le Conseil d’administration de Danone en date du 25 mars, à la suite de ce dépôt de résolution. Nous souhaitons y apporter deux éléments de réponse :

> Le sujet de la présence systématique du Président d’Honneur de Danone aux séances du Conseil d’administration a bien été évoqué dans la lettre que nous avons adressée au Président du Conseil le 6 décembre 2021. Nous n’avons pas eu de réponse de la direction de Danone à ce point spécifique. Nous avons demandé ensuite un entretien préalable à l’AG, entretien que Danone nous a proposé à une date postérieure à la limite légale de dépôt de résolution.
> Actuellement dans le Règlement intérieur du Conseil, le Président d’Honneur non élu par les actionnaires (ce qui sera le cas de M. Franck Riboud à compter de l’AG d’avril 2022), peut assister à tous les conseils d’administration. Ceci pose une question de gouvernance du Conseil. Nous proposons donc d’inscrire dans les statuts la possibilité au Conseil, de nommer un Président d’Honneur (non prévu dans les statuts actuels), et à son Président de l’inviter si cela lui parait opportun. Cette proposition d’aménagement permet de formaliser l’existence et le rôle du Président d’Honneur dans les statuts.

Les actionnaires sont donc invités à voter en faveur de cette résolution demandant à l’Assemblée générale du 26 avril 2022 une modification statutaire du rôle du Président honoraire



A propos de Phitrust  

Depuis sa création en 2003, la société de gestion Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact.

Les décisions des grandes entreprises sur la répartition de la richesse créée et sur l’allocation du capital dans l’économie ont un impact bien au-delà de leur périmètre. Elles sont devenues des acteurs incontournables dans la recherche de solutions aux défis sociaux et environnementaux. En mobilisant des investisseurs institutionnels, Phitrust exerce pleinement auprès d’elles son rôle d’actionnaire engagé, constructif et exigeant. Dans un seul objectif : alerter sur les risques et les accompagner dans le changement de leurs modèles d’affaires. Avec plus de 15 ans d’expérience et de relations directes avec les dirigeants des grandes entreprises, Phitrust est la seule société de gestion indépendante à avoir déposé plus de 45 résolutions en AG.

Contact : Denis Branche – Phitrust – denis.branche@phitrust.com – 01 55 35 07 54

Olivier De Guerre – Phitrust – olivier.deguerre@phitrust.com – (0)1 55 35 07 58

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25 février 2022

Phitrust, aux côtés de fonds d’impact, participe à la nouvelle levée de fonds de LemonTri

Objectif : mettre fin à l’enfouissement et l’incinération des déchets grâce au développement de solutions innovantes.

Lemon Tri boucle une nouvelle levée de fonds auprès de plusieurs partenaires de la finance à impact : La Banque des Territoires, Maif Impact, Amundi Finance et Solidarité, Mirova et de ses investisseurs historiques, Phitrust, INCO Invest et Abeille Impact Investing France. L’objectif de cette levée de fonds : le développement de ses solutions innovantes de tri et l’ouverture de nouvelles antennes régionales.

Entreprise ESUS[1] de l’économie circulaire certifiée B-Corp, Lemon Tri a réalisé un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros en 2021, en augmentation de plus de 50%. Pour poursuivre cette croissance, l’entreprise vient de finaliser un tour de table auprès de La Banque des Territoires, MAIF Impact, Amundi Finance et Solidarité, Mirova et de ses investisseurs historiques, Phitrust, INCO Invest et Abeille Impact Investing France. Une nouvelle étape dans le développement de cette start-up sociale, dont les solutions ont déjà séduit près de 800 clients. Elle souhaite ainsi déployer ses services partout en France d’ici 3 ans pour accentuer son impact.

Mission

Depuis 2011, Lemon Tri apporte des solutions pour lutter contre l’enfouissement et l’incinération des déchets en améliorant leur tri à la source et en favorisant des modes de traitement plus vertueux : réduction, réemploi et recyclage.

Lemon Tri agit dans toutes les zones “hors-foyer” :

> À destination des entreprises et des administrations : Lemon Tri propose un service de gestion des déchets complet et transparent : mise en place des équipements de tri, sensibilisation, collecte de tous les flux et envoi en filières de recyclage ou réemploi. Grâce à ses outils numériques, l’entreprise pilote et certifie la traçabilité de l’ensemble des déchets jusqu’aux circuits de valorisation. Chaque filière est sélectionnée selon des critères de qualité et de proximité géographique.
> Dans les magasins de distribution, les centres commerciaux, les parcs d’attraction, les stades, les gares, les aéroports etc. : Lemon Tri déploie des automates intelligents, inspirés des dispositifs de “consigne”. Ces machines sont de véritables centres de tri miniatures qui détectent et trient les emballages insérés, tout en récompensant les utilisateurs pour leur geste (système de loterie, bons d’achats, dons associatifs). Un système qui dynamise fortement la collecte et qui participe à l’ambition européenne de 90% de taux de recyclage des bouteilles en 2029. L’objectif est aussi de contribuer à l’augmentation du réemploi des emballages en France (Loi AGEC[2] et Climat et Résilience[3])

Prochaines étapes

Avec cette levée de fonds, Lemon Tri projette l’ouverture de six nouvelles antennes sur le territoire hexagonal d’ici 2025.

« La gestion des déchets est une activité multi-locale, nous sommes pertinents dans un rayon de 100km autour de nos entrepôts » explique Augustin Jaclin, co-fondateur de Lemon Tri. « Nous visons principalement des zones où le taux de chômage est élevé et les taux de recyclage faibles ». L’entreprise compte aujourd’hui 88 salariés dont 25 personnes en parcours d’insertion. D’ici 2025, elle souhaite tripler ses effectifs et dépasser les 250 emplois.

En renforçant sa présence sur le territoire, cette levée de fonds contribuera également à l’atteinte d’objectifs environnementaux ambitieux. D’ici trois ans, 30 000 tonnes de déchets destinés aux centres d’incinération, aux décharges ou abandonnés dans la nature rejoindront des circuits de réemploi et de recyclage locaux. Avec un impact direct sur l’extraction de nouvelles matières premières, la pollution des sols et des océans et l’émission de milliers de tonnes de CO2.

Enfin, cette levée de fonds permettra à Lemon Tri de soutenir la création de nouvelles filières de transformation, pour qu’un maximum de déchets retrouvent une nouvelle vie. Bouteilles en plastique, papiers, masques chirurgicaux, mégots ou encore polystyrène expansé : l’entreprise traite aujourd’hui 30 types de déchets différents et nourrit l’objectif d’atteindre 50 filières d’ici 2025.

A propos de Lemon Tri 

Créée en 2011 par Emmanuel Bardin et Augustin Jaclin, deux amis d’enfance, Lemon Tri poursuit une double mission : lutter contre l’enfouissement ou l’incinération des déchets et permettre l’insertion sociale par l’emploi. Pionnière des systèmes incitatifs de collecte d’emballages en France, l’entreprise déploie des solutions innovantes pour réduire, réemployer et recycler un maximum de matières dans des filières locales. Lemon Tri a ainsi collecté 2000 tonnes de déchets en 2021 sur ses 4 antennes régionales (HDF, IDF, AURA, PACA). La structure est agréée ESUS, certifiée B Corp et membre actif de nombreux réseaux dont le Mouvement Impact France, la Fédération des Entreprises d’Insertion, France Digitale, le Réseau Entreprendre, le Moojve ou encore le Réseau Consigne.


[1] ESUS : Entreprise d’Utilité Sociale. Pour obtenir l’agrément ESUS, une entreprise doit prouver qu’elle poursuit une utilité sociale à titre d’objectif principal (par exemple en direction des publics vulnérables ou en faveur du développement durable).

[2] Voir l’article 66 de la Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire

[3] Voir l’article 25 de la Loi Climat et Résilience


A propos de Phitrust  

Depuis sa création en 2003, la société de gestion Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes de Phitrust Partenaires dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe … Plus d’informations sur : https://www.phitrust.com/impact-societal/

Contact : Danaé Becht – danae.becht@phitrust.com – 01 53 65 32 63

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9 février 2022

Phitrust, aux côtés de business angels et fonds d’impact européens, participe à la levée de fonds de 1,8 M€ de SEA RANGER

Objectif : changer d’échelle aux Pays-Bas et essaimer en Europe

Sea Ranger est l’une des rares entreprises sociales en Europe active dans le secteur maritime.

Après 4 ans d’activité et avec la preuve d’un double impact environnemental et social, Sea Rangers vient de clôturer une première levée de fonds de 1,8M d’euros afin de financer son déploiement au Pays-Bas et essaimer son modèle par franchise en Europe. Cette levée a été réalisée auprès de plusieurs business angels, et des fonds d’impact européens dont Phitrust Partenaires Europe, Oya Seed et ESSIF.

Sea Ranger s’est donné pour mission de régénérer 5 000 hectares de biodiversité océanique d’ici 2026 tout en formant 1 250 jeunes à une carrière maritime.

Un double impact environnemental et social 

Entreprise sociale néerlandaise, Sea Ranger BV intervient dans le secteur maritime à travers 3 activités complémentaires :

> Formation et insertion de jeunes notamment éloignés de l’emploi : Sea Ranger propose des formations à des jeunes en situation de décrochage, aux métiers maritimes notamment ceux de la gestion des zones protégées promis à une forte croissance.
> Construction navale : Sea Ranger a lancé une activité de construction de voiliers spécialement conçus et certifiés pour le travail en mer (Sea Ranger Ships), avec un taux d’émission de CO2 quasi nul comparé aux navires à moteur.
> Régénération de la biodiversité marine : Sea Rangers déploie une offre de services maritimes à destination d’organismes publics ou privés. Ces services sont fournis par les « Sea Rangers » (jeunes en parcours de formation et d’insertion) sur des voiliers de travail : restauration de la flore marine, surveillance des zones protégées, collecte de données, surveillance de champs éoliens offshores, travaux de recherche sur la pollution par les plastiques, l’échantillonnage météorologique, la mesure des émissions des navires à l’aide de drones, l’entretien des fermes d’algues en mer, etc…

Ces activités ont un impact à la fois social – formation de jeunes aux métiers maritimes et insertion professionnelle – et un impact environnemental – préservation des océans notamment le long des côtes.

Une équipe solide avec une volonté d’essaimer au Pays Bas et en Europe 

Après avoir reçu le prix Future for Nature Award pour son approche innovante de la conservation marine, Wietse Van der Werf, un entrepreneur social et un défenseur de l’environnement lance en 2016 l’initiative Sea Ranger, en partenariat avec la mairie de Rotterdam, initiative qui deviendra entreprise sociale dès 2017. En mars 2018, les premières formations sont lancées. En octobre 2018, Sea Ranger Service exploite son premier navire de travail à voile en mer du Nord. Van der Werf est primé par le réseau Ashoka en 2018. Il monte alors avec Ashoka, Ikea et PWC un modèle de développement de franchises à l’international.

Marchés et perspectives de développement 

Les océans constituent l’une des plus grandes économies du monde et offrent des emplois à plus de 31 millions de personnes.  La demande pour des services maritimes dans les domaines de l’élevage d’algues, de l’éolien en mer et de la gestion des zones protégées est en forte croissance. La restauration de la biodiversité marine est une urgence et de plus en plus d’Etats se sont engagés en faveur de la protection des océans. Par ailleurs, le secteur maritime fait face à une pénurie croissante de compétences. Sea Ranger est la première entreprise sociale de ce type dans l’industrie maritime.

Les investisseurs de Phitrust Partenaires Europe ont souhaité financer et accompagner l’essaimage de cette entreprise sociale unique, notamment en France où les villes portuaires sont nombreuses et le potentiel de marché de la préservation des écosystèmes marins est important.

« Sea Ranger est un modèle pionnier adapté aux besoins du marché – il offre une solution au secteur maritime et aux gouvernements qui se sont engagés pour la préservation des océans, tout en formant des jeunes à des métiers d’avenir. L’équipe a su constituer un réseau de partenaires important : gouvernement néerlandais et Union Européenne mais aussi associations, autorités locales, entreprises, marine nationale néerlandaise, acteurs de l’emploi. Ce savoir-faire autour d’un projet innovant peut être répliqué en Europe, dans les villes portuaires et notamment en France.»  Olivier de Guerre, Président de Phitrust.

« L’arrivée de Phitrust en tant que nouvel investisseur change la donne pour Sea Ranger. Tout d’abord, cela ouvre la possibilité de tirer parti du réseau étendu de Phitrust pour établir notre travail en France. Ensuite, en tant qu’investisseur stratégique, Phitrust nous apporte une expertise qui nous aidera à accroître notre impact social à mesure que nous nous développerons en Europe. » Wietse Van Der Werf, Fondateur et CEO de Sea Ranger.


A propos de Sea Ranger

Wietse Van Der Werf – wietse.vdwerf@searangers.org

https://searangers.org/about/


A propos de Phitrust  

Depuis sa création en 2003, la société de gestion Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes de Phitrust Partenaires dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe … Plus d’informations sur : https://www.phitrust.com/impact-societal/

Contact : Danaé Becht – danae.becht@phitrust.com – 01 53 65 32 63

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Avec 6 nouveaux investissements et 5 réinvestissements réalisés en 2021, l’équipe de Phitrust Partenaires et les membres du Comité d’investissement ont maintenu un rythme soutenu tout au long de cette année.
Ces décisions d’investissement sont la face émergée d’un travail d’analyse et de due diligence financière et d’impact : plus de 200 projets nous ont été adressés, dont environ la moitié répondait à la thèse d’investissement de Phitrust.

6 nouveaux investissements pour près de 3 millions d’euros

> BeCode : petite sœur belge de Simplon, BeCode développe et propose des formations gratuites au code informatique pour des personnes éloignées de l’emploi ou en décrochage scolaire. Autres investisseurs : des fonds belges francophones et néerlandophones de référence tant publics (SFPI) que privés (Change Fund, et Impact Capital/Piet Colruyt, Trividend).

> Novétape : foncière solidaire filiale de Résidétape, Novétape contribue à l’émergence de projets urbains ciblant l’accès au logement des populations fragiles. Autres investisseurs : AMUNDI, BNP Paribas Asset Management et Mirova.
> Kelbongoo : entreprise engagée pour une alimentation saine et durable, Kelbongoo place au cœur le circuit court de sa démarche afin de connecter les populations urbaines aux revenus modestes et des productions agricoles de qualité à des prix accessibles à tous. Autres investisseurs : MAIF Impact ; les investisseurs historiques – NovESS, Inco Investissement et Aviva Impact Investing France – ont confirmé leur confiance en participant à nouveau à ce tour de table.
> Sea Rangers : insérer des jeunes éloignés de l’emploi grâce au développement des métiers de la mer est le cœur d’activité de Sea Rangers, entreprise sociale néerlandaise fondée par un Ashoka fellow. Autre investisseur de référence : the European Social Innovation and Impact Fund (ESIIF).
> Kajou : entreprise sociale créée par l’ONG Bibliothèques sans frontières, Kajou est dédiée à la diffusion de contenus éducatifs et informatifs directement dans le téléphone des populations peu ou pas connectées à internet. Autres investisseurs : Colam Impact et Hippolyte Capital
> MicroEurope : projet européen, MicroEurope a pour mission de soutenir financièrement et par de l’assistance technique les institutions de microfinance en Europe. Autres investisseurs : Seed Capital Biskaïa et Banca Etica

11 janvier 2022

Phitrust Partenaires participe au tour de table de 1M€ réalisé par l’entreprise sociale française Kajou

Objectif : accélérer son développement en Afrique de l’Ouest

50% de la population mondiale n’a pas accès à internet.

Pour répondre à ce défi, Kajou, entreprise sociale française créée en 2019 par l’ONG Bibliothèques sans Frontières, développe des solutions innovantes pour distribuer du contenu numérique de formation et d’information aux populations peu ou pas connectées. Après 18 mois d’activité et déjà plus de 20.000 bénéficiaires de ses projets, Kajou, pour accélérer son développement en Afrique de l’Ouest, vient de clôturer un tour de table d’1 million d’euros auprès des fonds d’investissement à impact Phitrust Partenaires, Colam Impact et Hippolyte Capital ainsi que de Business Angels en grande partie issus du réseau Ashoka.

Répondre aux défis de l’accès à l’information

Réchauffement climatique, épidémies, inégalités croissantes : notre monde est confronté à des défis majeurs et partout, les questions liées à l’éducation et au partage des connaissances deviennent des priorités absolues pour construire des sociétés plus inclusives et résilientes. Or, encore aujourd’hui, 50% de la population mondiale n’a pas accès à une connexion internet, n’a pas la capacité de rechercher ou d’accéder à des informations, des ressources de formation ou des contenus culturels en ligne.

Innovation et profondeur de contenus éditoriaux

Kajou répond à ce défi en rendant accessible une grande quantité de contenus à fort impact éducatif et informatif à des populations peu ou pas connectées à internet, grâce à une technologie développée avec le soutien de Capgemini. Kajou propose des cartes microSD, qui, une fois insérées dans un smartphone, permettent à l’utilisateur de parcourir jusqu’à 32 Go de contenus sélectionnés, dans les langues locales et de les partager. Kajou interagit avec les utilisateurs, en leur envoyant des notifications, des messages, des sondages ou même des nouvelles par Internet ou par SMS. Kajou est une révolution qui permet d’interagir et de pousser des messages de sensibilisation, d’éducation et de santé, même sans Internet.

Kajou se différencie par la richesse des contenus proposés puisés dans le catalogue de Bibliothèques Sans Frontières en 25 langues, sélectionnés pour leur potentiel d’impact en matière d’éducation, de santé et de formation. Kajou peut ainsi proposer une expertise éditoriale et pédagogique à ses clients pour agencer et intégrer leurs contenus et peut également nouer des partenariats forts pour l’acquisition et la production de contenus originaux.

Marchés et perspectives de développement 

Kajou cible prioritairement les populations jeunes des zones urbaines et semi-urbaines d’Afrique de l’Ouest : les étudiants, les familles pour l’éducation de leurs enfants et les professionnels pour leur formation.

Kajou tire ses revenus de la vente de cartes SD en BtoC et BtoB (contenu sur mesure). Deux offres sont déjà développées en BtoC : Kajou Education et Kajou Essentiel pour les populations rurales principalement. En BtoB, Kajou cible trois types de clients : les grandes ONG internationales pour diffuser des contenus, les entreprises pour leurs besoins de formations internes et externes, les institutions et administrations publiques ou privées pour répondre à leurs besoins de formation en interne et de diffusion de contenus (campagne de sensibilisation, MOOC pour des universités…)

Grâce à cette levée de fonds auprès des principaux acteurs de l’impact social en France, Kajou vise à donner à 3 millions de personnes n’ayant pas ou peu accès à Internet en Afrique de l’Ouest, les moyens de s’informer, de s’éduquer et de développer leur activité professionnelle grâce à des contenus sur mesure.

« Kajou répond à un besoin primordial d’accès à une information de qualité et sécurisée, avec un fort potentiel d’impact lié au taux de pénétration des smartphones en Afrique de l’Ouest. Porté par une association reconnue et structurée, Kajou peut s’appuyer sur la richesse du catalogue de contenus de BSF et sur les contacts de l’association pour son développement commercial. Nous sommes très heureux d’accompagner son développement aux côtés de Jérémy Lachal et son équipe. » Olivier de Guerre, Président de Phitrust.


A propos de Kajou

L’ONG Bibliothèques Sans Frontières (BSF), à l’origine de Kajou, travaille depuis 15 ans pour favoriser l’accès au savoir aux populations vulnérables, des camps de réfugiés aux communautés rurales et urbaines isolées. BSF travaille aujourd’hui dans 30 pays et a accompagné plus de 1,5 millions de personnes depuis sa création. Forte de cette expérience et de ses travaux sur les technologies d’internet hors ligne, BSF décide en 2019 de créer une entreprise sociale dédiée à la diffusion de contenus éducatifs et informatifs directement dans le téléphone des populations peu ou pas connectées à internet. Ainsi naissait Kajou. www.kajou.io

Contact :

> Jérémy LACHAL, Directeur Général de Bibliothèques Sans Frontières jeremy.lachal@bibliosansfrontieres.org Tel : 06.58.43.85.56

> Léa BATAL, Directrice des opérations de Kajou – lea.batal@kajou.io


A propos de Phitrust  

Depuis sa création en 2003, la société de gestion Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes de Phitrust Partenaires dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe … Plus d’informations sur : https://www.phitrust.com/impact-societal/

Contact : Anais Dulong – anais.dulong@phitrust.com – 01 53 65 32 63

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La crise en Ukraine et la reprise de l’inflation ont fait prendre conscience à la Communauté Européenne de l’urgence d’une politique qui essaye de répondre aux enjeux de l’inclusion en Europe.

Face à ces enjeux qui risquent de déstabiliser nos économies, nos démocraties, il est urgent que les pouvoirs publics européens et nationaux se mobilisent. Mais ils ne pourront y arriver seuls et les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent se mobiliser pour répondre à ces enjeux. Elles ont dans leur propre organisation les capacités d’y répondre (à leur niveau) en recrutant des personnes éloignées de l’emploi pour les former, en apportant des solutions pour permettre à ces populations de disposer des services de base à des prix « acceptables », en cherchant des entreprises sociales innovantes capables de « réinventer » nos écosystèmes en apportant des solutions à tous, y compris les plus démunis ou exclus du système dans lequel nous vivons au quotidien.

A titre d’exemple, alors que TotalEnergies a fait un geste de rabais sur les prix dans certaines de ses stations-services – mais est-ce suffisant au regard de leurs profits actuels et à venir…- , le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a affirmé récemment que l’enseigne ne pourrait chercher à devenir une entreprise à mission car son mandat était de générer avant tout du profit pour les actionnaires. Et a ajouté que toutes les actions « de commerce responsable » n’était mise en œuvre que dans cet esprit. Sans mentionner qu’il perçoit un des salaires les plus élevés du CAC 40, avec un intéressement très élevé, lié à la rémunération des actionnaires…

En tant qu’actionnaire, nous avons le devoir de rappeler aux Conseils d’administration et aux dirigeants des entreprises les plus performantes que la société ne pourra tolérer des comportements qui ne tiennent pas compte de l’ensemble de leurs parties prenantes alors que la base même de leur écosystème risque un jour de s’effondrer ou d’être remise en cause. 

Phitrust s’attache depuis 2003 à identifier les risques ESG au sein des entreprises du CAC 40 et à en parler avec leurs dirigeants. Nous considérons que ces choix stratégiques sont bien du ressort du Conseil et doivent être pris en compte avec une vision stratégique de moyen/long terme. Autant ces entreprises ont réagi très vite depuis la COP 21 et l’Accord de Paris sur les enjeux climatiques, et sont en train de modifier profondément leur stratégie, conscientes des enjeux de leur survie à moyen terme, autant, pour la plupart d’entre elles aujourd’hui, elles n’ont pas réellement pris en compte les enjeux sociaux.

Ce sera l’un des enjeux de notre engagement dans les années à venir et, si vous aussi, vous en êtes convaincus, n’hésitez pas à nous contacter et investir, et nous donner ainsi plus de moyens pour agir !

Olivier De Guerre

Face à l’urgence environnementale et sociale, les entreprises vont devoir transformer leurs modèles d’affaires. Face à ce constat, les actionnaires de la Sicav d’engagement Phitrust Active Investors France réaffirment la centralité de la gouvernance et décident de renforcer ses critères de suivi d’impact. 

« Pas de E, pas de S sans un G solide. […] La gouvernance est un moyen, et doit le rester, tandis que les défis environnementaux et sociaux sont des objectifs. » Nous approuvons sans réserve cette affirmation, soulignée par Caroline Ruellan dans son dernier édito ESG : de l’erreur méthodologique du E, du S et du G

Analyser les entreprises sous l’angle de leur gouvernance stratégique est et reste au cœur de notre approche d’engagement : les pratiques de bonne gouvernance constituent les prérequis pour un bon fonctionnement d’une entreprise dans une perspective de création de valeur à long terme. La qualité de cette gouvernance, et les compétences de ses membres, conditionnent sa capacité à opérer efficacement la transition de l’entreprise, dans le respect des équilibres entre les diverses parties engagées. Or si la prise de conscience est bien là, la dimension climatique est encore trop peu intégrée aux actions concrètes des conseils d’administration. C’est ce que révèle le cabinet Heidrick & Struggles, dans une étude réalisée en partenariat avec Chapter Zero France et l’Insead auprès de 300 administrateurs dans le monde ( résumé de l’étude dans Challenges, décembre 2021 )

« Sans une gouvernance solide et en particulier un conseil d’administration compétent et volontaire, les enjeux environnementaux et sociaux ne pourront être embarqués et défendus efficacement et sincèrement par l’entreprise » (C. Ruellan, 2021).

Avec comme objectif de fédérer les actionnaires qui souhaitent s’engager et exercer leurs responsabilités face à ces enjeux, la Sicav Phitrust Active Investors France (PAI France) prend pour signature Agir pour 2030 et consolide ses critères de suivi d’impact environnementaux et sociaux.


Les conséquences de l’enjeu climatique sur les entreprises peuvent aller jusqu’à remettre en cause à court et moyen terme leurs activités. Alors que la pression sur les grandes entreprises est de plus en plus forte pour qu’elles modifient leur « business model » pour intégrer ces enjeux, la plupart d’entre elles ont payé en 2021 des dividendes élevés (Pay-out ratio de 80% en moyenne en 2021 pour le CAC40) …

Parallèlement, alors que tous les investisseurs institutionnels américains et européens s’engagent à demander aux entreprises d’accélérer la mise en œuvre de solutions concrètes pour réduire leur empreinte carbone et s’adapter aux changements climatiques attendus, la plupart d’entre eux attendent aussi des dividendes élevés…  Vous parliez de schizophrénie ?! 

Il est vrai que les fonds de pension et caisses de retraite doivent subir la rentabilité nulle ou négative de leurs portefeuilles obligataires, compte tenu du niveau des taux d’intérêts. Cela affecte très fortement leurs performances financières sur lesquelles sont calculées les pensions des retraités… 

Peut-on alors demander « sereinement » aux institutionnels d’accepter une baisse voire un abandon du dividende afin de permettre aux entreprises de garder un maximum de réserves pour mettre en œuvre des plans très ambitieux, seuls à même de transformer rapidement nos économies ? 

Paradoxalement lors de la crise « COVID » que nous venons de vivre, la plupart des entreprises ont limité voire supprimé leurs dividendes compte tenu de l’urgence de la situation. 

Est-ce à dire que nous ne sommes pas encore réellement conscients de l’urgence climatique et des investissements colossaux nécessaires pour adapter nos entreprises ? 

Cela semble le cas, malheureusement. Il est urgent que les investisseurs s’adaptent et demandent aux entreprises de revoir très significativement leur politique de dividendes en présentant des plans de transformation plus ambitieux qui impliqueront plus d’investissements, et ce sur 5 à 10 ans… 

Sommes-nous prêts à le faire ? Ou la performance financière à court terme reste-t-elle la priorité ?  

Attention à ce que notre attitude schizophrène ne crée pas à terme des incompréhensions car les conséquences climatiques et sociales seront alors très élevées.

Olivier de Guerre

5 novembre 2021

Dans une déclaration commune, plus de 80 professionnels de la finance, dont Phitrust, annoncent leur soutien au développement de la Finance à impact dans une déclaration commune.

A la demande d’Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat chargée de l’Economie Sociale, Solidaire et Responsable, Paris Europlace et Finance for Tomorrow et les signataires s’engagent ainsi à :

> Mettre en oeuvre une définition structurée et exigeante de la « Finance à Impact ». Cette dernière devra notamment intégrer les principes d’intentionnalité (en l’occurrence la recherche de performance écologique et sociale), d’additionnalité (la démonstration d’une causalité entre stratégie et contribution à la réalisation des objectifs) et de mesurabilité de l’impact (notamment dans le cadre des ODD).

> A promouvoir une démarche d’évaluation d’impact intègre et des outils de mesure et de reporting appropriés.

> A mettre en place une communication et une information transparente sur la teneur et la finalité des investissements. Cette exigence aura notamment pour but d’éviter toute forme d’impact washing et de permettre une décision éclairée dans les produits financiers « à impact ».

> A mieux intégrer la finance à impact dans les cadres réglementaires et de marché.

Cet effort est entrepris dans le but d’un renforcement massif de la contribution du secteur financier à la réalisation des objectifs internationaux de développement durable

Retrouvez le manifeste sur https://financefortomorrow.com/actualites/publication-declaration-de-soutien-au-developpement-de-la-finance-a-impact/

Les signataires


A propos de Phitrust

Depuis sa création en 2003, Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission traduite dans la raison d’être de la société : Investir pour agir et contribuer à faire grandir les entreprises qui intègrent au cœur de leur stratégie le développement de l’être humain et la préservation de notre planète.

Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission.


28 septembre 2021

Avec une dernière édition en 2019 (souvenez-vous, le « monde d’avant »), la Journée des Entrepreneurs 2021 était placée sous le signe du renouveau: renouvellement de l’engagement des entrepreneurs sur leur mission d’une part, volonté réaffirmée des investisseurs d’agir comme des acteurs de capital patient auprès d’eux d’autre part. Au cours de cette journée de travail et d’échanges, les dirigeants des entreprises de notre portefeuille, nos investisseurs particuliers et institutionnels ont pu débattre ensemble des enjeux de l’après ou comment tenir ensemble mission sociale et adaptation des modèles. Avec une session de pitchs de tous les entrepreneurs présents, un éclairage fort porté par Thomas d’Ansembourg sur l’importance de nos boussoles personnelles, et un débat instructif entre Muriel Pénicaud et Laurent Laik sur les enjeux du changement d’échelle des entreprises d’insertion.

Se (re)trouver 

Une session de pitch ouvre cette journée. En deux minutes, les dirigeants des entreprises de notre portefeuille doivent répondre à deux questions : quelle est votre mission et comment allez-vous ? Raison d’être, impact de la crise sur leur activité et challenges à relever sont au centre de leurs interventions. Si l’ensemble des acteurs disent avoir plutôt bien traversé la crise, tous font part de moments de remise en cause et de la nécessité de trouver des solutions nouvelles pour continuer à avancer.

Passage en distanciel impossible pour certaines activités, évolutions des usages qui challengent le modèle d’affaires, publics fragiles avec lesquels il faut patiemment renouer le contact…  Au-delà des constats, ce moment est aussi celui des premiers retours sur les synergies entre entreprises du portefeuille.

La suite de la matinée a été animée par Thomas d’Ansembourg autour du thème “Débloquer nos programmations autobloquantes ». L’occasion d’interroger la posture du manager et de citoyen dans son écosystème relationnel (associés, collaborateurs, familles, amis…). 

Objectif : offrir / proposer un temps aux entrepreneurs pour faire une analyse de leur état intérieur et de leurs priorités, de leur offrir un espace de réflexion pour les aider à maintenir le cap dans un environnement instable, après un an et demi de pandémie et les nombreux changements qu’ils ont dû opérer dans l’urgence… 

Des worlds cafés pour faire avancer

L’après-midi était consacré aux problématiques de trois entrepreneurs. Toute la communauté des entrepreneurs, de nos investisseurs et accompagnants est alors réunie pour réfléchir ensemble et apporter des éclairages constructifs autour de trois problématiques d’adaptation : 

Gouvernance et management : maintenir alignée la dynamique des équipes avec pour grand témoin Etienne Hirschauer Directeur général d’Ecodair

Au cours des trois dernières années, Ecodair à la fois entreprise d’insertion et entreprise adaptée, a connu un développement spectaculaire: doublement du nombre de salariés, triplement du chiffre d’affaires et une prise en charge efficace de publics fragiles (l’entreprise emploie des salariés souffrant de handicap psychiques). Mais le confinement a tout changé : comment alors poursuivre le travail avec les équipes ? 

Business model : maintenir ses parties prenantes autour de la mission quand le business model doit évoluer autour de Frédéric Bardeau Fondateur et Président de Simplon.

Après avoir créé son marché et participé à l’émergence de nombreuses jeunes pousses centrées sur la formation des publics éloignés de l’emploi au numérique, Simplon doit se réinventer. Mais comment faire pivoter le modèle d’affaires d‘une organisation à impact tout en maintenant ses parties prenantes alignées ? Si la question est trop vaste pour être résolue, plusieurs éléments vont ressortir de ce format participatif : 

Développement commercial : consolider les nouveaux partenariats et « re-développer » les anciens avec Emmanuel Bardin, co-fondateur de LemonTri

Pour une entreprise spécialisée dans la collecte de déchets sur le lieu de travail, le passage au distanciel entraîne évidemment une disruption de l’activité. Comment alors consolider et poursuivre son développement commercial ? 

Là encore, les propositions sont nombreuses et notamment d’intégrer en aval la dimension circulaire du recyclage. 

Un débat au cœur de l’insertion pour conclure

La fin de journée sera consacrée à un débat entre Muriel Pénicaud, ancienne Ministre du travail, et actuellement Ambassadrice, représentante permanente de la France à l’OCDE, et Laurent Laik, Directeur Général du Groupe La Varappe. Pendant une heure, ils vont échanger à bâtons rompus sur les réussites et les challenges de l’insertion. Le développement de l’apprentissage, la nécessité “d’aller vers” les publics les plus fragiles pour permettre aux invisibles de se remettre en selle, les financements (et les attentes) importantes qui portent sur le secteur de l’insertion. Tous deux soulignent aussi l’incroyable défi que représente la double transition écologique et numérique, et les conséquences sociales qu’elle va entrainer. Le tout dans un temps très court pour faire face à des mutations toujours plus rapides. Si ces transitions en cours peuvent être un atout car elles redonnent du sens à un acte de travail, efforts de formation et d’insertion vont être absolument essentiels pour y faire face (beaucoup d’emplois vont disparaître et d’autres créés). Trois secteurs d’emploi émergent pour l’avenir : écologie, numérique et aide aux personnes. Il est essentiel de monter des partenariats entreprises classiques et entreprises d’insertion.  Les entreprises classiques formeront aux techniques, mais elles ont besoin de personnes ayant les prérequis. Faire monter les personnes en compétences sur les soft skills est une opportunité pour les entreprises d’insertion : elles doivent jouer le rôle de marchepied vers l’emploi et donc faire preuve d’innovation pour aller chercher les personnes les plus éloignées, et notamment les Neets. 

Pour tous deux, l’accès à la finance solidaire est très important pour accompagner le changement d’échelle et l’adaptation des entreprises d’insertion pour répondre à ces enjeux. Les entreprises qui mettent l’inclusion au cœur de leur modèle vont avoir un besoin fort et urgent de financement.


A propos de Phitrust

Depuis sa création en 2003, Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques Environnementales, Sociales et de Gouvernance (ESG) (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission traduite dans la raison d’être de la société : Investir pour agir et contribuer à faire grandir les entreprises qui intègrent au cœur de leur stratégie le développement de l’être humain et la préservation de notre planète.

Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission.


30 juin 2021

Créée en 2020, Novétape est une foncière solidaire, filiale de Résidétape, dont l’objectif est de favoriser l’accès au logement des populations fragiles, en particulier les jeunes et les personnes dont le statut professionnel précaire ou le faible niveau de ressources pénalise l’accès au logement dans les métropoles pourvoyeuses d’emplois.

Afin de financer ses premiers projets en Ile-de-France, Novétape a réalisé en mai 2021 une première levée de fonds pour un montant de 6M€, auprès d’acteurs de référence dans l’investissement à impact social : AMUNDI, BNP Paribas Asset Management, Mirova et Phitrust Partenaires Europe.

Novétape, foncière solidaire au service de l’accès au logement 

Dans un contexte de tensions fortes dans l’accès au logement, notamment dans les métropoles, Novétape permet ainsi d’accompagner les personnes en mobilités et les parcours professionnels.

Entreprise de l’économie sociale et solidaire, Novétape participe au développement du concept Résidétape, en portant l’investissement et la maîtrise d’ouvrage des projets immobiliers. Par son action, Novétape contribue à la réalisation de projets urbains répondant à des enjeux d’équilibre territorial et de mixité. Novétape contribue à apporter des solutions intégrant les trois dimensions clés : emploi, habitat et territoire

Résidétape, un acteur engagé depuis 20 ans dans l’accès au logement et l’accompagnement social des personnes

Résidétape développe et gère depuis 20 ans des résidences temporaires à destination d’actifs rencontrant des difficultés d’accès au logement, en particulier les apprentis ou les salariés qui prennent un premier emploi. L’offre prend la forme de logements meublés disponibles rapidement pour quelques semaines à 2 ans, à un prix abordable et sans condition de garantie. Ils bénéficient également d’un accompagnement social pendant toute la durée de séjour.

Novétape s’appuie dans son activité sur le savoir-faire acquis par Résidétape dans le développement et l’exploitation de résidences, qui a permis à plus de 10 000 personnes de bénéficier d’un logement et d’une aide dans la réalisation de leurs projets.

Une première levée de fonds réalisée auprès de 4 investisseurs

En mai 2021, quatre investisseurs ont fait le choix d’accompagner le développement de Novétape en participant à une première augmentation de capital de 6 millions d’euros : Amundi, BNP Paribas Asset Management, Mirova et Phitrust Partenaires Europe. Résidétape a également participé à cette opération.

Cette première levée de fonds va permettre à Novétape, qui bénéficie d’un agrément MOI (Maîtrise d’Ouvrage d’Insertion), d’investir dans deux projets franciliens : un projet d’acquisition de patrimoine et le développement d’une nouvelle résidence au sein du village des Médias, à Dugny (93) pour un total de 250 logements. Ces premiers projets posent les jalons des futurs investissements de Novétape, au service du développement des territoires et du logement de ceux qui les font vivre.

Olivier DE GUERRE, Président de Phitrust Partenaires Europe « Novétape apporte une solution au besoin de mobilité professionnelle des publics plus précaires grâce à son implantation près de bassins d’emploi et à ses taux de mobilité du parc immobilier élevé. Son aspect différenciant est son accompagnement social qui permet notamment aux personnes de trouver des solutions de logement pérenne en sortant de leur parcours chez Résidétape. Peu d’acteurs ont une offre similaire. Nous sommes très heureux d’accompagner l’équipe de Novétape dans le déploiement de ce projet qui met au cœur de sa mission l’inclusion de personnes fragiles ».

Dominique GIRY, président de Novétape « La concrétisation de ce projet marque une étape importante dans le développement du concept Résidétape. L’entrée au capital de Novétape de quatre actionnaires de référence de l’investissement à impact montre la confiance portée à nos projets, à leur pérennité et à la réalité de leur impact. Je les remercie pour leur confiance et pour leur engagement à nos côtés et je félicite toutes les équipes impliquées pour la réussite du projet. »


A propos de Résidétape

Résidétape est une entreprise sociale qui imagine et conçoit des logements pour accompagner la mobilité des personnes et des territoires. Depuis plus de 20 ans, nos équipes sont engagées au quotidien pour soutenir les personnes dans la réalisation de leurs projets d’avenir. Nous gérons aujourd’hui plus de 1 500 logements au travers de nos 15 résidences réparties dans 4 territoires : Ile-de-France, la Métropole de Lyon, la Métropole de Marseille et la Loire-Atlantique (Nantes et Saint-Nazaire). Nous développons actuellement près de 700 logements, en Ile-de-France et en région. www.residetape.fr

A propos de Novétape

Novétape est une foncière solidaire, filiale de Résidétape, dont l’objectif est de favoriser l’accès au logement des populations fragiles, en particulier les personnes dont le statut professionnel précaire ou le faible niveau de ressources pénalise l’accès au logement. www.novetape.residetape.fr Novétape / Résidétape : Céline Romenteau–0617348436 celine.romenteau@residetape.fr

A propos de Phitrust

Depuis sa création en 2003, la société de gestion Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires et Phitrust Partenaires Europe). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes de Phitrust Partenaires dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe,… Danaé Becht – 01 53 65 07 56 – danae.becht@phitrust.com


Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact.

Les enjeux liés au changement climatique étant de plus en plus identifiables, de très nombreux investisseurs choisissent d’exclure de leurs portefeuilles des secteurs « sensibles » : le pétrole, le gaz en premier lieu. Ce changement s’accélère sous la pression des régulateurs qui introduisent des obligations de reporting, comme les projets de taxonomie européenne, mais aussi et surtout des investisseurs finaux et des associations qui prônent « une finance verte ».

L’enjeu est fondamental : toutes les parties prenantes doivent changer leurs habitudes de consommation (pour les particuliers), de gestion opérationnelle et d’investissement (pour les entreprises). Ce mouvement crée à la fois de vraies opportunités de croissance et de développement mais aussi des questions « existentielles » pour les entreprises qui ne pourraient ou ne sauraient mettre en œuvre à « grande vitesse » des stratégies de « décarbonation » de leurs activités.

Le risque est grand de voir les investisseurs européens se désengager d’entreprises « décriées » comme « non vertueuses », voulant prouver ainsi qu’ils sont aussi « vertueux » dans ce nouvel environnement « ISR/ESG ». Ces entreprises vont sans doute alors devoir rechercher des actionnaires non européens, dont certains n’auront pas la même logique face aux enjeux stratégiques liés au changement climatique. En Afrique par exemple la demande de gazoil explose…et des actionnaires « peu scrupuleux » pourraient demander aux entreprises dans lesquelles ils auraient investi de répondre à cette demande rapidement pour « prendre le marché »…

Le risque est encore plus grand pour ces entreprises de voir les banques et des assureurs… refuser de leur octroyer des prêts, garanties, facilités ou opérations bancaires classiques, ces derniers cherchant aussi à apparaître comme « vertueux » face à ces enjeux stratégiques. Cela signifierait la mort de ces entreprises si elles ne vont pas chercher des financements ou services bancaires hors d’Europe…

Un tel scénario, impossible il y a quelques années, est de plus en plus crédible aujourd’hui alors même que l’ensemble des acteurs sensibilisés par ces sujets ne parlent qu’exclusion, y compris les labels ISR reconnus ou mis en place par les pouvoirs publics.

Phitrust depuis sa création n’a jamais exclu une société pour une raison ou une autre, mais a considéré qu’il fallait d’abord discuter avec les conseils d’administration et les équipes de direction pour les amener à prendre en compte ces nouvelles exigences. Nous avons choisi de les accompagner dans ces processus de transformation, sur-pondérant les « plus vertueux » et sous pondérant ceux qui « résistaient ».

• Nous avons ainsi challengé la direction de TotalEnergies pour prendre en compte les enjeux liés aux sables bitumineux, puis pour qu’ils inscrivent dans leurs statuts que la mission du Conseil était aussi liée aux enjeux environnementaux et sociaux,
• Nous avons poussé les entreprises du CAC 40 à adhérer à l’initiative Science Based Targets depuis 2017, et ce, pour qu’ils se fixent des objectifs de réduction de leurs émissions de carbone. Alors que très peu d’entre elles connaissaient cette initiative, la plupart des sociétés aujourd’hui y ont adhéré.

Nous ne pouvons arrêter du jour au lendemain toutes les usines ou processus polluants, mais nous pouvons pousser les entreprises à aller encore plus vite dans leur processus de transformation. C’est bien le rôle des actionnaires de se préoccuper de « l’impact » de leurs investissements. En « vendant la ligne » ils s’exonèrent de devoir justifier l’investissement… Est-ce vraiment le rôle d’un investisseur « Responsable » ?

Olivier de Guerre

Les contraintes sanitaires liées à la pandémie du COVID 19 nous amènent cette année encore à suivre des Assemblées Générales en visioconférence avec un « semblant de démocratie actionnariale ». En effet alors que la technologie existe, les banques qui sont en charge d’identifier les actionnaires n’ont pas voulu ou n’ont pas su comment faire évoluer leur chaînes de traitement informatique pour permettre aux actionnaires d’interagir en direct et de voter les résolutions proposées pendant les assemblées générales. Il faut saluer la société de gestion d’actifs AMUNDI (cotée) qui est la première à avoir mis en place un vote en direct grâce à son dépositaire CACEIS qui a su déployer les outils pour ce faire. On peut se demander pourquoi cela n’a pas été généralisé alors même que depuis l’hiver dernier il était probable que les assemblées ne pourraient se tenir physiquement. Il faut également saluer les quelques sociétés (malheureusement peu nombreuses) ayant permis aux actionnaires de poser des questions en direct « sans filtre ».

Dans la plupart des cas, des dirigeants masqués ont présenté les comptes, les perspectives et les résultats des sociétés, les votes ayant été envoyés avant les AG et les questions « filtrées » par les sociétés elles-mêmes ! Certains dirigeants, peu nombreux au demeurant, nous ont indiqué qu’ils « regrettaient » les assemblées physiques car elles permettent de « sentir » à travers les réactions de la salle les attentes des actionnaires présents. La question de la « solitude » du dirigeant face à son écran sera-t-elle la clé pour pouvoir dans le futur participer physiquement  à une assemblée?

Car d’autres dirigeants se félicitent de ces assemblées virtuelles qui leur permettent d’avoir une audience plus large avec tous les actionnaires en ligne et donc de leur parler. En privé, ils se déclarent contents que ce soit une façon d’éviter les contestations, l’écran «lissant » les réactions des internautes, quand ils s’expriment (il faut dire que la gestuelle des Assemblées physiques peut en gêner certains !). Il est aussi plus facile de maîtriser une Assemblée virtuelle…

Depuis 17 ans, nous participons à toutes les AG et nous sommes très déconcertés de manquer ces « grand messes » parfois ennuyeuses mais toujours représentatives du mode de management de la société, de la façon dont elles évoluent. Elles permettent surtout aux administrateurs présents dans la salle de rencontrer les actionnaires, seul moment où ils sont en contact avec ceux qui les ont élus.

Nous nous interrogeons sur l’avenir de la démocratie actionnariale si ces assemblées devaient devenir des « chambres d’enregistrement » plus qu’un lieu d’échanges et de débats. Certains nous diront qu’il est possible d’échanger en visioconférence. Bien sûr nous le faisons en permanence depuis un an, mais elles ne sont efficaces et constructives que si nous connaissons nos interlocuteurs. Quand nous ne les connaissons pas, « le courant passe plus difficilement »… Et quand il y a un problème ou des questions, il est évident que le lien physique est important, voire essentiel.

Les limites du virtuel sautent aux yeux quand nous constatons que l’absorption de PSA par Fiat Chrysler est actée en Assemblée Générale en 46 minutes, sans aucune question… Nous nous interrogeons quand nous découvrons par les médias, en temps réel, un dimanche soir qu’Emmanuel Faber est démis de ses fonctions alors que le Conseil siège encore …

La gouvernance d’une entreprise ne peut être uniquement virtuelle au risque que l’entreprise ne soit elle aussi que « virtuelle » c’est-à-dire sans nationalité, sans employé, sans usine… Rappelons-nous la fameuse phrase d’un dirigeant qui parlait de l’avenir « d’Alcatel sans usine » … qu’est devenu Alcatel aujourd’hui ?

Les actionnaires ont un rôle très important à jouer : celui de refuser d’être actionnaires d’entreprises qui se disent « virtuelles » ou agissent comme tel!

Olivier de Guerre

4 mai 2021

A la suite de la récente crise de gouvernance qu’a connue la société DANONE, cinq actionnaires professionnels, Phitrust , Mirova, Ircantec, CAVP et OFI AM, réunissant ensemble plus de 0,7% du capital, ont obtenu l’inscription d’un point à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale du 29 avril – en accord avec les dispositions légales en vigueur. L’objectif : permettre à chaque administrateur de s’exprimer individuellement sur sa vision stratégique pour le groupe, en développant notamment son apport personnel sur les questions environnementales et son approche pour l’organisation d’une gouvernance équilibrée.

La réponse qui a été apportée au cours de l’AG du 29 avril 2021 a été faite de plusieurs manières :

1> Implicitement, tant par le Président (Gilles Schnepp) que par l’Administrateur Référent (Jean-Michel Severino) qui ont tous deux évoqué l’engagement du Conseil à poursuivre la stratégie illustrée notamment par le plan Local First et par le statut d’entreprise à mission, par le recrutement en cours du Directeur général, et par une réflexion engagée sur la composition du Conseil d’administration avec comme idée centrale de ne pas augmenter le nombre de membres du Conseil (14).

2> Explicitement, selon notre demande, par :

> Cécile Cabanis (Vice-Présidente du Conseil) – dont le mandat a été renouvelé seulement à 82% – qui a repris l’idée centrale d’entreprise à mission, en lien avec la culture et la raison d’être de la société,

> Serpil Timuray concernant les sujets environnementaux et la réduction de l’impact carbone,

> Michel Landel qui a repris les sujets de gouvernance évoqués précédemment.

Nous regrettons que Franck Riboud, ancien PDG du Groupe, ne se soit pas exprimé. Nous regrettons également l’impossibilité de poser des questions à Pascal Lamy, Président du Comité de mission, même s’il a affirmé avoir obtenu des assurances du nouveau Président tant sur les principes de cette «  mission » que sur la poursuite de sa traduction dans le fonctionnement opérationnel du groupe.

La grande majorité des résolutions (23 sur 28) a été adoptée avec des scores supérieurs à 90%, ce qui semble montrer une adhésion des actionnaires à l’ensemble du projet porté par le Conseil d’administration.

Néanmoins les questions sociales ou sociétales n’ont pas été évoquées en tant que telles, ce qui montre en creux la priorité aujourd’hui pour le groupe de rééquilibrer sa croissance, renouer avec un niveau de rentabilité supérieur et trouver des voies pour faire face aux défis environnementaux qui lui sont propres (notamment le traitement des déchets et résidus générés par ses produits).

Il est évident que les sujets passés de dissensions, voire de dysfonctionnements (absence de confidentialité) au sein du Conseil – qui ont été en contradiction avec le principe de collégialité, souvent répété au cours de cette Assemblée -, ont été totalement absents des présentations des intervenants successifs.

Il sera intéressant et nécessaire de suivre les résultats de l’organisation de la nouvelle gouvernance, que ce soit par le choix du futur Directeur Général ou par la recomposition du Conseil d’administration.


A propos de Phitrust  

Depuis sa création en 2003, Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact.

Les décisions des grandes entreprises sur la répartition de la richesse créée et sur l’allocation du capital dans l’économie ont un impact bien au-delà de leur périmètre. Elles sont devenues des acteurs incontournables dans la recherche de solutions aux défis sociaux et environnementaux. En mobilisant des investisseurs institutionnels, Phitrust exerce pleinement auprès d’elles son rôle d’actionnaire engagé, constructif et exigeant. Dans un seul objectif : alerter sur les risques et les accompagner dans le changement de leurs modèles d’affaires. Avec plus de 15 ans d’expérience et de relations directes avec les dirigeants des grandes entreprises, Phitrust est la seule société de gestion indépendante à avoir déposé plus de 45 résolutions en AG.


Téléchargez le communiqué de presse

8 avril 2021

Plusieurs scénarios de sortie de crise aujourd’hui envisagent une économie à deux vitesses avec des secteurs qui vont repartir fortement et d’autres qui risquent de devoir encore compter sur les aides d’Etat et qui vont sans doute avoir recours à des licenciements.

Au moment du lancement de la saison des Assemblées Générales 2021, Phitrust attire l’attention des investisseurs sur les options prises par certains conseils quant à la répartition de la valeur créée, particulièrement pour des entreprises liées à des secteurs ayant souffert de la crise sanitaire de manière temporaire ou qui affrontent des défis inédits.

Ce choix s’illustre notamment à travers les niveaux de rémunération de certains dirigeants, qui feront l’objet de résolutions soumises aux votes des actionnaires lors des prochaines AG.

Aéronautique : AIRBUS n’a enregistré que 268 commandes nettes d’avions commerciaux l’an dernier contre 768 avions en 2019. Ses prises de commandes ont plongé à 33,3 milliards d’euros contre 81,2 milliards un an plus tôt et son chiffre d’affaires a baissé de 29%, à 49,9 milliards d’euros. Malgré ce contexte, la part variable de la rémunération du Directeur Général, Guillaume Faury ne varie pas, le bonus étant maintenu au même montant (1,4M€ pour 2020) (Source DUE Airbus p.173)

Automobile : dans la présentation du rapprochement qui a donné naissance à STELLANTIS, le volet social n’a pas été précisé, alors que le processus de rapprochement est tout juste entamé et que l’on peut craindre d’une part les conséquences des surcapacités industrielles notamment dans les usines italiennes du groupe et d’autre part un recul quasi inéluctable du marché automobile européen par la conjonction de plusieurs phénomènes (sociologiques, politiques, environnementaux…) qui affecteront à terme la demande de voitures individuelles telles qu’elles sont proposées aujourd’hui. La rémunération de Carlos Tavares, Directeur Général, ne prévoit pas de montant fixe ; en revanche son bonus peut atteindre 400% du fixe « inconnu » et la part en actions de performances peut varier jusqu’à 780% de ce même  fixe. (Source Stellantis Remuneration Policy 2021 p.7 et 8)

Nous avons par ailleurs insisté sur la gouvernance du nouveau groupe Stellantis, peu favorable aux actionnaires minoritaires, et qui comporte quelques lacunes : pour illustration, Fiona Clare Cicconi, administratrice représentant les salariés de FCA est salariée non de Stellantis, mais de Google (lien vers bio).

Phitrust suivra également les résolutions relatives à la rémunération du PDG de CARREFOUR, et son évolution, compte tenu des interrogations sur le modèle de  la grande distribution et ses implications en termes sociaux.

En conséquence, les administrateurs de la Sicav Phitrust Active Investors France alertent l’ensemble des investisseurs responsables afin d’être vigilants quant aux votes relatifs aux résolutions sur les rémunérations afin que soit pris en compte l’équilibre des intérêts de toutes les parties prenantes.


A propos de la Sicav Phitrust Active Investors France 

La Sicav Phitrust Active Investors intervient depuis 2003 auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance.


Téléchargez le communiqué de presse

On demande beaucoup aux entreprises. Dérèglement climatique, désordres sociétaux… Au-delà de leurs impératifs de performance économique, il s’agit pour elles d’afficher leur volonté de prendre part aux nouveaux défis mondiaux. « La capacité de l’entreprise à transformer le monde arrive à un point de bifurcation, sinon de rupture. L’humanité doit affronter des défis et des déséquilibres considérables – croissance des inégalités, dommages environnementaux, etc. – pour lesquels l’entreprise apparaît simultanément comme une cause et comme un levier indispensable pour y répondre » ( Entreprises, Responsabilités et Civilisations. Vers un nouveau cycle du développement durable Presse des Mines – Kevin Levillain, Blanche Segrestin, Armand Hatchuel, et Stéphane Vernac, novembre 2020 ) 

« Les entreprises sont plus que jamais soumises à des pressions législatives, médiatiques, et de leurs investisseurs pour accélérer l’évolution de leur modèle d’affaires vers une économie compatible avec l’Accord de Paris ». déclare Denis Branche DGD de Phitrust.

Quel meilleur levier que celui de la gouvernance, et donc de l’exercice du pouvoir, pour mettre en œuvre la transition des entreprises ? 

Pour sa campagne d’engagement 2022, la Sicav PAI France alerte et questionne tous les présidents des sociétés du CAC40 sur la gouvernance stratégique de leur société et notamment comment celle-ci se matérialise dans : 

> L’organisation et les compétences du Conseil, 

> Les engagements environnementaux, 

> Les investissements et la politique de distribution, 

> La politique de rémunération,

> L’intégration des parties prenantes dans cette stratégie.

Sur les sujets environnementaux, la Sicav a renforcé les compétences de son comité technique avec la participation de Carbone 4. L’initiative des Science Based Targets reste au centre de notre engagement consolidé par leur nouvel outil, le Net Zero Standard. Ce référentiel permet aux entreprises d’affirmer leurs ambitions climatiques tout en rassurant l’ensemble des parties prenantes sur leurs capacités à mettre en œuvre ces changements grâce à un cadre scientifique.  La présence de longue date de Proxinvest à notre comité technique nourrit nos réflexions sur les sujets de gouvernance et sociaux, notamment sur le partage de la valeur au sein des sociétés ( Rapport 2021 sur les rémunérations des dirigeants ). En cohérence, la politique de vote de la Sicav renforce ses positions sur les résolutions environnementales et sociales pour la saison des assemblées générales 2022.

Alerter sur la responsabilité des entreprises… et des actionnaires 

Nous poursuivons cette année le questionnement des présidents sur l’adoption d’une raison d’être statutaire et la qualité de société à mission. Si le rapport Rocher d’octobre 2021 souligne le caractère « fédérateur pour les salariés, actionnaires et parties prenantes de la société », ce cheminement reste pour les sociétés cotées encore très marginal, particulièrement au sein du CAC 40 ( Danone, seule société à mission – Podcast la Story des Echos, mars 2021 ). Il pose la question de l’alignement des intérêts des actionnaires…et de leurs responsabilités.  

Preuve en est le dernier rapport de Share Action « Voting Matters 2021: Are asset managers using their proxy votes for action on environmental and social issues? ». L’ONG anglaise souligne le manque d’implication des gestionnaires d’actifs lors des votes en assemblées générales sur des résolutions environnementales et sociales. Seule une résolution environnementale sur trois a reçu un soutien majoritaire. « Le secteur n’utilise toujours pas son droit de vote pour encourager les sociétés cotées en Bourse à améliorer leurs performances sociales et environnementales », regrette l’organisation dans son rapport publié le 15 décembre dernier.

Nb : la société Phitrust a adopté la qualité de société à mission en juin 2021.


31 mars 2021

Phitrust, société de gestion, devient membre de la Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’Investissement.

Phitrust exerce sa responsabilité d’actionnaire engagé et responsable. Elle promeut depuis de nombreuses années l’engagement actionnarial comme pratique d’investissement responsable la plus efficace pour pousser les entreprises à faire évoluer leurs pratiques E, S et G. La Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’investissement (F2iC), quant à elle, œuvre au développement de l’actionnariat individuel en France depuis plus de cinquante ans. Il était donc normal que les intérêts de la principale association française représentative des investisseurs individuels et ceux de de la société de gestion à impact s’accordent, soulignant l’importance du rôle des actionnaires en France et leur rôle économique et social.

Charles-Henri d’Auvigny, président de la F2iC déclare « Les actionnaires individuels sont des partenaires majeurs des entreprises qui cherchent à créer de la valeur sur la durée en contribuant à la relance de notre économie. ».

Denis Branche, Directeur général délégué de Phitrust ajoute « Notre monde a besoin d’investisseurs responsables qui s’engagent, accompagnent toutes les entreprises pour qu’elles intègrent l’impact social et environnemental de leurs décisions dans toute leur dimension stratégique et opérationnelle. ». Ces deux visions convergent.

En devenant membre de la Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’investissement, Phitrust démontre son intérêt pour les actionnaires individuels. La F2iC salue cette initiative et se réjouit qu’une société de gestion rejoigne ses autres sociétés membres. Tous les acteurs de la chaîne doivent s’associer pour contribuer au développement de l’actionnariat individuel en France et à son éducation financière, en particulier auprès des jeunes actifs soucieux de donner du sens à leur épargne.

Contact

Véronique Guisque-Cordoliani – 01 42 60 12 47 – vguisquet@f2ic.fr

Aldo Sicurani – 01 42 60 12 47 – asicurani@f2ic.fr


A propos de la Fédération des investisseurs individuels et des clubs d’investissement (F2iC) 

Créée en décembre 1968 et héritière de la Fédération française des clubs d’investissement (FFCI), la F2iC regroupe 111 000 actionnaires individuels actifs. Elle a pour mission de promouvoir l’épargne financière utile en contribuant au développement, à l’amélioration et au maintien des compétences financières des consommateurs, des épargnants, des investisseurs et des actionnaires individuels. La Fédération sert de relais entre les actionnaires et les sociétés cotées par le biais de réunions, de brochures et bulletins d’information et grâce à son site internet. Par ailleurs, partenaire de l’Ecole de la Bourse, elle participe à l’effort d’éducation financière des épargnants. Enfin, la F2iC joue un rôle consultatif auprès des autorités de place.

A propos de Phitrust 

Depuis sa création en 2003, Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact.  

> Les décisions des grandes entreprises sur la répartition de la richesse créée et sur l’allocation du capital dans l’économie ont un impact bien au-delà de leur périmètre. Elles sont devenues des acteurs incontournables dans la recherche de solutions aux défis sociaux et environnementaux. En mobilisant des investisseurs institutionnels, Phitrust exerce pleinement auprès d’elles son rôle d’actionnaire engagé, constructif et exigeant. Dans un seul objectif : alerter sur les risques et les accompagner dans le changement de leurs modèles d’affaires. Avec plus de 17 ans d’expérience et de relations directes avec les dirigeants des grandes entreprises, Phitrust est la seule société de gestion indépendante à avoir déposé plus de 45 résolutions en AG. La Sicav Phitrust Active Investors France détient le label ISR.

> En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust ouvre un nouvel espace entre private equity et philanthropie : au-delà de l’apport financier, nous cherchons à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société. La rentabilité économique de leur modèle est un gage de leur pérennité. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe,…


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18 mars 2021

Phitrust Asia est heureux d’accueillir la Sidi à son capital, aux côtés de nouveaux investisseurs privés, pour un tour de table total de 875 000 USD. L’objectif : investir dans des entreprises sociales prometteuses en Asie du Sud-Est, avec une de ses priorités données aux secteurs de l’agriculture et de l’alimentation durables. En février dernier, Phitrust Asia a ainsi réalisé son 5e investissement au capital de Green Butcher, une entreprise pionnière d’Indonésie dans le segment en pleine expansion des produits alimentaires durables.

Green Butcher, start-up indonésienne spécialisée dans la production de viande d’origine végétale a annoncé fin février la clôture de son tour de table pour un montant non divulgué. Utilisant des champignons, du soja sans OGM, des pois chiches et du seitan (aliment végétal très riche en protéines), Green Butcher fournit une large gamme de viandes végétales en utilisant des ingrédients naturels et complets. La start-up propose déjà ses offres « sans viande de bœuf » chez Starbucks Indonesia depuis février 2021. Fondée par Max Mandias et Helga Angelina, fondateurs de Burgreens, la plus grande chaîne de restaurants vegan en Indonésie, Green Butcher répond à la demande de produits végétaux adaptés aux goûts et à la cuisine asiatiques. Parmi ses produits phares, citons Chick’n Satay, Chick’n Karaage, Beefless Rendang et Shroom Balls – tous prêts à cuisiner.

« Nous sommes ravis d’être la première start-up d’aliments protéinés à base de plantes qui ambitionne de répondre aux besoins des cuisines indonésiennes et du sud-est asiatique « , a déclaré Max Mandias, cofondateur et directeur de l’innovation.

Alors que la production des substituts de viande à base de plantes demande moins de ressources que les protéines animales, Green Butcher va encore plus loin dans son engagement en faveur du développement durable en s’approvisionnant en épices clés directement auprès des petits agriculteurs locaux dans tout l’archipel indonésien. Leur sel marin provient de l’île de Bali, leurs épices exotiques, notamment le curcuma, le galangal et la citronnelle, de Java, et leur huile de noix de coco provient de cocotiers cultivés de manière durable à Riau.

Les principaux investisseurs de Green Butcher sont Unovis Asset Management, Teja Ventures, rejoint par le SavEarth Fund de James et Suzie Cameron, Phitrust Asia, C4D, et les investisseurs individuels Elisa Khong, Michal Klar et Simon Newstead. « Nous sommes confiants qu’après Burgreen, une chaîne de restauration rapide saine et prospère, Helga Angelina et Max Mandias, réussiront également à développer Green Butcher, répondant à la demande de nourriture à base de plantes, adaptée aux goûts asiatiques et soutenant les petits exploitants agricoles. Phitrust Asia est heureux de financer et soutenir ce projet avec son équipe composée d’experts en alimentation durable« , a déclaré Henri de Reboul. Fondateur et PDG de Phitrust Asia

Site web : https://greenbutcherfoods.com/


A propos de Phitrust

Fondée en 2003 par Olivier de Guerre et Denis Branche, la société de gestion Phitrust s’organise autour de 2 pôles complémentaires. Pour créer un impact, les équipes ont choisi d’investir pour agir auprès :

> Des entreprises non cotées porteuses de solutions innovantes et d’une vision inclusive de la société (par l’éducation, l’insertion, le recyclage..), pour qu’elles puissent accélérer leur développement.

> Des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance, par un engagement actionnarial régulier et actif. Une conviction : en tant qu’actionnaires, nous avons un pouvoir concret pour accélérer cette transition

A propos de Phitrust Asia

Société d’investissement à impact social et environnemental, Phitrust Asia est dédiée à l’Asie du Sud Est, région ou l’entrepreneuriat social émerge et se développe rapidement. En tissant de nombreux partenariats et en ciblant notamment trois secteurs en croissance et à fort impact, l’agriculture et l’alimentation durables (Green Butcher, Krakakoa), l’économie circulaire (Wheig Asia) et l’accès à l’énergie (Pionner Facility, ATEC), Phitrust Asia est en mesure d’accompagner efficacement ce développement, notamment en Indonésie, au Cambodge, en Thaïlande et au Vietnam, et réaliser des investissements dans des entreprises à haut potentiel.

Contact : Henri de Reboul (henri.dereboul@phitrust.com)


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4 mars 2021

Avec cette opération, Phitrust confirme son positionnement pionnier d’investisseur « for impact », ciblant des entreprises engagées pour l’inclusion, dont les modèles innovants peuvent être dupliqués en France et en Europe.

En quatre ans, BeCode, dont la mission est de former aux métiers du code des personnes éloignées de l’emploi, est parvenu à recruter et former près de 1.500 hommes et femmes issus de publics défavorisés, à développer des partenariats actifs et à élargir son offre de formation avec des programmes avancés en intelligence artificielle et cybersécurité. En changeant d’échelle grâce à ce tour de table de 2,5M€, Be Code, déjà présent à Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Charleroi, entend accélérer son impact social et devenir la plus grande scale-up d’éducation aux nouvelles technologies en Belgique. Son objectif est d’atteindre une vitesse de croisière de 1.500 personnes formées par an dès 2024.

Financer une forte demande de formation sur un secteur clé de développement

Le taux de chômage moyen en Belgique est monté à 6,5 % au troisième trimestre 2020. Pour les citoyens ayant un faible niveau d’éducation, ce chiffre passe même à 14%1. Du côté du marché de l’emploi, le niveau moyen désiré de compétences numériques est à la hausse partout. Par conséquent, 300.000 chercheurs d’emploi et 4.5 millions de salariés devront être requalifiés afin de répondre à la pénurie croissante sur le marché. La fracture numérique se creuse donc davantage : 54% des chercheurs d’emploi ont des compétences numériques insuffisantes et jusqu’à 75% des personnes à faible niveau d’éducation n’ont aucune compétence numérique ou en ont de faibles.

Conçu et développé en collaboration étroite avec l’école de code française Simplon, BeCode bénéficie d’une excellente notoriété et d’une équipe reconnue en Belgique. “BeCode offre une réponse innovante aux défis de l’insertion professionnelle, avec un taux d’emploi à la sortie qui se situe entre 70% et 80% pour les étudiants. Bien qu’il existe en Belgique de nombreuses écoles de code, BeCode est de loin celle qui a l’impact social le plus important. Présents à Bruxelles avec le soutien d’actionnaires belges, nous sommes fiers de soutenir son déploiement, comme nous le faisons actuellement en France avec Simplondéclare Olivier de Guerre, Président de Phitrust.

Un tour de table réunissant fonds d’impact publics et privés

Phitrust Partenaires Europe prend un part significative à hauteur de 600 K€ au sein de ce tour de table (1er investisseur privé) et participe ainsi au premier impact scale-up de cette envergure en Belgique.

Cette opération est menée avec des fonds belges francophones et néerlandophones de référence tant publics (SFPI) que privés (Change Fund, et Impact Capital/Piet Colruyt, Trividend). Les partenariats public-privé sont essentiels pour un projet à impact social tel que BeCode. “Il ne fait aucun doute que la pandémie de Covid-19 a un impact considérable sur des secteurs clés comme l’éducation et qu’elle annule des années de progrès dans ce domaine. Nous avons décidé d’investir dans BeCode avec l’intention de contribuer à réduire ce déficit éducatif, parallèlement à un rendement financier. En créant un écosystème d’investissement à impact fort et autonome en Belgique avec des investisseurs à impact privés, la SFPI soutient une prospérité économique et sociale durable à long terme contribuant au bien-être des citoyens belges”, explique Céline Vaessen, Chief Investment Officer à la SFPI.

Ce cycle de financement permettra à BeCode de continuer à se développer : “L’équipe BeCode et nos partenaires sont tous clairement animés par la mission sociale du projet. C’est pourquoi nous sommes très enthousiastes à l’idée de passer d’une start-up qui a fait ses preuves à une scale-up durable et de continuer d’être reconnus comme des experts en matière d’éducation permanente et de stratégies de capital humain inclusives et basées sur les compétences.déclare Luc Wynant, Président de BeCode.


A propos de BeCode 

BeCode est un centre de formation nouvelle génération, actif dans 5 villes de Belgique. Nous proposons des programmes de formation aux nouvelles technologies accessibles gratuitement. Les formations s’adressent principalement aux chercheurs d’emploi et aux jeunes qui ont été en décrochage scolaire. En 7 mois de formation intensive, les participants apprennent à travailler en tant que développeurs web (sites web, applications web et applications mobiles hybrides), AI data analysts ou spécialistes DevOps/SecOps. Le taux d’emploi parmi les alumni est élevé. Depuis 2020, BeCode propose également aux entreprises qui souhaitent découvrir et développer le potentiel de leurs employés de former ces derniers, mettant une fois de plus l’accent sur les candidats les plus vulnérables.

Contact : Karen Boers- Co-founder & CEO (karen.boers@becode.org) M. +32 (0)473 76 42 49

A propos de Phitrust 

Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé et agissant pour la transition environnementale et sociale des entreprises. Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission.

Phitrust Partenaires

En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust ouvre un nouvel espace entre private equity et philanthropie : au-delà de l’apport financier, nous cherchons à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe,… Avec BeCode, Phitrust signe son 4e investissement d’impact en Belgique, aux côtés de Mundo-Lab (2015), CoopMed (2015) et Name Recycling (2019). Phitrust Partenaires Europe est le 2nd fonds d’investissement à impact social de Phitrust Partenaires. Lancé en 2016 en partenariat avec le Fonds Européen d’Investissement, ce fonds conserve la même stratégie que Phitrust Partenaires, précurseur des fonds français à impact social.                     

Contact : Xavier Thauron (Xavier.thauron@phitrust.com)

A propos de la SFPI

La Société Fédérale de Participations et d’Investissement (Federale Participatie- en Investeringsmaatschappij; SFPI/FPIM), créée le 1er novembre 2006, est le fonds d’investissement de l’Etat en Belgique. Il est le moteur d’une prospérité économique, sociale et durable à long terme. La SFPI, dont le gouvernement belge est l’unique actionnaire, agit comme un partenaire de confiance pour aider les entreprises belges à devenir une référence dans leur secteur en leur fournissant des solutions intelligentes en matière de capital. En outre, la SFPI préserve la stabilité à long terme de l’économie belge en contribuant à l’ancrage d’actifs stratégiques dans des entreprises tant prometteuses que bien établies. La SFPI gère environ 14 milliards d’euros d’actifs pour le compte de l’État fédéral.


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Stéphanie de Beaumont
Phitrust
Tél. : +33 (0)1 55 35 32 65
stephanie.debeaumont@phitrust.com

Adrien de Crombrugghe (Responsable du Service Innovations Solidaires – Direction des investissements Banque des Territoires, actionnaire de Phitrust Partenaires) « le marché des entreprises à impact social, notamment celles qui agissent pour l’inclusion des plus fragiles d’entre nous, est en forte croissance. »

– Pourquoi la Banque des Territoires a investi dans Phitrust Partenaires?

Depuis plus de 30 ans, la Banque des Territoires intervient pour accompagner le développement de l’innovation sociale au service de la France, de sa population, de ses territoires. En effet, initialement, nous sommes intervenus essentiellement en subvention. Puis pour accompagner la maturation du marché nous avons soutenu les premiers fonds d’investissement à impact social. Plus récemment, nous avons accompagné l’émergence des contrats à impact social tout en développant notre propre thèse d’investissement en direct.

Notre stratégie d’investissement dans des fonds d’investissement à impact vise, plus précisément, à promouvoir et à renforcer une chaîne de solutions de financement pour les entreprises à impact social depuis l’idéation jusqu’au changement d’échelle en passant par l’amorçage et le développement. L’investissement de la Banque des Territoires dans Phitrust répond à cette stratégie d’investisseur de long terme, patient, auprès d’une équipe ayant une forte capacité d’accompagnement et qui promeut les bonnes pratiques du private equity dans l’ESS.

– Pourquoi l’inclusion est-elle un enjeu important selon vous?

L’inclusion revêt plusieurs acceptations. Il peut s’agir d’agir sur ou par l’emploi, du soin porté à des populations plus fragiles, etc. Le mot est indéniablement en vogue. En tout état de cause, l’inclusion est au cœur de mes préoccupations d’investisseur de la Banque des Territoires car il s’agit avant tout de répondre aux fractures de notre époque. L’entreprise à impact social qui vient répondre à cette mission, tel un supplétif de la puissance publique, est une opportunité incroyable d’allier l’utilité sociale : socle de l’économie réelle, et, performance économique portée par la vertu d’entreprendre.

– Pensez-vous que les entreprises de l’inclusion vont avoir besoin de plus d’apport en capital dans les mois/années à venir?

Je fais ce constat que le marché des entreprises à impact social, notamment celles qui agissent pour l’inclusion des plus fragiles d’entre nous, est en forte croissance. On peut dès lors en déduire que les besoins de capitaux nécessaires au soutien de leurs croissances vont augmenter. Cependant, outre les besoins de fonds propres, les dirigeants d’entreprises sociales doivent aussi, voire avant tout, s’interroger sur la nature de leurs investisseurs. Car plus qu’un pourvoyeur de fonds, l’investisseur à impact, tel Phitrust, est avant tout un associé, un accompagnateur de leurs modèles plus complexes qui cherchent à concilier utilité sociale et performance économique.

2 Février 2021

Depuis sa création en 2014 dans les Hauts-de-France, l’association Réseau Eco-habitat (« REH ») fait de la rénovation énergétique de l’habitat les prémices d’une insertion sociale pour des personnes en situation d’exclusion. REH les accompagne dans le montage technique et financier (y compris la mobilisation des aides publiques disponibles), et le suivi du chantier de rénovation de leur logement. Ces opérations permettent aux bénéficiaires de retrouver des conditions de vie décentes et sont gages d’économies énergétiques et financières substantielles. En 2019, fort d’une expertise et d’une ingénierie financière et technique reconnues, l’association crée la société REH SAS (Esus – Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale). Phitrust Partenaires Europe et Schneider Electric Energy Access (SEEA) accompagnent la société REH à hauteur de 500 K€ afin d’accélérer la mise en œuvre de son modèle économique.

Financer une forte demande de rénovation pour un double impact, social et environnemental.

REH SAS a signé fin 2020 un contrat à impact social (CIS) avec l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat, et le Secours Catholique pour permettre de rénover 200 logements en 5 ans. Ce CIS démontre à la fois l’urgence de la question du mal logement et la pertinence de l’approche de REH.

En parallèle, et afin de faciliter et accélérer la mise en œuvre de ce projet Phitrust Partenaires Europe et SEEA ont décidé d’investir 500K€ en actions et obligations convertibles dans la SAS REH. Les investisseurs sont convaincus de la pertinence du modèle qui associe accompagnement technique et humain. REH a un impact social fort, en améliorant substantiellement les conditions de vie de personnes en situation de grande précarité, mais également un impact économique dans les communautés, en soutenant les entreprises locales du bâtiment, et un impact environnemental, en réduisant l’empreinte carbone des logements rénovés.

Déployer l’impact en régions pour répondre aux 3,3 millions de ménages (6,7 millions de personnes) qui en France, souffrent de précarité énergétique.

Le modèle de REH qui s’appuie sur le réseau des bénévoles du Secours Catholique pour l’accompagnement humain ; les dispositifs régionaux et locaux pour le financement ;  et les compétences techniques et financières de REH pour la réalisation de projets ayant vocation à être déployés au niveau national. L’investissement de Phitrust Partenaires Europe et SEEA servira également à accompagner ce déploiement.

Olivier de Guerre, Président de Phitrust Partenaires Europe : « Réseau Eco-Habitat propose une solution innovante aux problématiques de précarité énergétique et démontre ainsi le lien fort entre transition sociale et écologique, qui sont indissociables. Nous sommes fiers de contribuer au développement de cette entreprise sociale sur le territoire français, qui apporte une réponse pertinente au mal-logement, facteur d’isolement social » 

Gilles Vermot Desroches, Président de SEEA : « Il s’agit d’une étape importante pour Schneider Electric et notre soutien au projet de REH apporte une nouvelle fois la preuve de notre engagement pour lutter contre la précarité énergétique. Tous ensemble qu’il s’agisse de SEEA, notre fonds d’investissement solidaire, la Fondation Schneider Electric et les nombreux salariés engagés aux coté des équipes REH, nous poursuivons notre volonté d’unir responsabilité et inclusion.»

A propos de Phitrust

Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé et agissant pour la transition environnementale et sociale des entreprises. Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission.

Phitrust Partenaires :En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust ouvre un nouvel espace entre private equity et philanthropie : au-delà de l’apport financier, nous cherchons à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe,…

Phitrust Partenaires Europe est le 2nd fonds d’investissement à impact social de Phitrust Partenaires. Lancé en 2016 en partenariat avec le Fonds Européen d’Investissement, il réalise avec Réseau Eco-Habitat son 10eme investissement et son premier dans la recherche de solutions à la précarité énergétique. Ce fonds conserve la même stratégie que Phitrust Partenaires, précurseur des fonds français à impact social.

https://www.phitrust.com/impact-societal/phitrust-partenaires-europe/                                                                        

Contact : Davina MacPhail (davina.macphail@phitrust.com)

A propos de Schneider Electric

La raison d’être de Schneider est de permettre à chacun de tirer le meilleur de notre énergie et de nos ressources, en conciliant progrès et développement durable pour tous. Nous nommons cette ambition : Life Is On. Notre mission est d’être votre partenaire digital au service de votre développement durable et de votre efficacité.

Nous menons la transformation numérique en intégrant les technologies de l’énergie et des automatismes les plus avancées. Nous connectons jusqu’au cloud, produits, plateformes de contrôle, logiciels et services sur l’ensemble du cycle de vie de vos activités pour une gestion intégrée de l’habitat résidentiel, des bâtiments tertiaires, des data centers, des infrastructures et des industries.

Nous sommes la plus locale des entreprises globales. Nous prônons des standards ouverts et rassemblons autour de notre mission un écosystème de partenaires fédérés par nos valeurs de responsabilité et d’inclusion.

A propos de Schneider Electric

Schneider Electric Energy Access (SEEA) est le véhicule solidaire (agrément ESUS), créé par Schneider Electric pour contribuer à la réduction de la fracture énergétique dans les économies matures et dans les pays en développement. Plus de 940 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à une électricité sûre, propre et durable.
Depuis sa création en 2009, SEEA a réalisé 19 investissements dans des entreprises ayant un impact social et ou environnemental. Ce sont plus de 230 personnes en insertion accueillis, plus de 3000m2 de logements performants créés et rénovés et près de 45 000 systèmes solaires installés en zone rurale.
Contact : Christophe Poline (christophe.poline@se.com)

Le projet Réseau Eco Habitat

Le Réseau EcoHabitat est engagé pour l’amélioration de l’habitat, en accompagnant les familles dans toutes les étapes de leur projet : diagnostics, identification et recherche de solutions pour le financement et la réalisation des travaux, afin d’améliorer la performance énergétique de leur logement, et de manière générale recréer un cadre de vie digne pour les personnes.

Depuis la création du réseau en 2014, Réseau Eco-Habitat a accompagné 173 familles et réalisé 80 chantiers dans les Hauts-de-France. Les chantiers sont à 89% des travaux lourds et permettent un gain énergétique de 55%. Le montant moyen des travaux réalisés par le Réseau Eco-Habitat est de 40 000 euros.

REH est dirigé par Franck Billeau, Président et fondateur (lauréat du prix Ashoka et de la Fondation Schneider Electric pour un appel à projet européen de solutions pour adresser la précarité énergétique).

Contact : Franck Billeau (franck.billeau@reseau-ecohabitat.fr)


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7 janvier 2021

Le Fonds de Garantie des Victimes (FGV) entre au capital de Phitrust Partenaires à hauteur de 5 millions d’euros. Le Fonds entend ainsi renforcer sa stratégie d’investisseur d’impact et promouvoir, développer et accompagner les entrepreneurs engagés qui intègrent, sans les opposer, les enjeux d’inclusion et environnementaux. Le Fonds de Garantie des Victimes devient ainsi l’un des plus importants actionnaires de Phitrust Partenaires, portant ses encours à 22 millions d’euros. Un représentant légal du FGV entre ainsi au comité d’investissement de Phitrust Partenaires.

Déployer l’impact

Grâce à cette levée de fonds, et à l’engagement de l’ensemble de ses actionnaires déjà présents au capital, Phitrust Partenaires dispose d’une capacité d’investissement de 22 M€ afin de :

> Continuer à accompagner le développement par croissance interne et externe des entreprises en portefeuille, en France et en Europe. En faire des leaders pour démultiplier leurs impacts est au centre de cette stratégie de changement d’échelle.
> Soutenir les nouveaux projets à fort impact social ayant besoin de fonds propres dans la crise actuelle, et notamment dans les domaines qui se sont révélés en tension comme l’insertion par l’activité économique, la formation, la revalorisation des métiers de proximité, l’accès à l’habitat et aux biens de premières nécessité, les soins aux personnes fragiles, l’insertion des personnes handicapées,…

Le Fonds de Garantie des Victimes marque ainsi sa confiance en Phitrust Partenaires et souhaite confirmer son intérêt pour cette approche de l’impact investing.

Business model de Phitrust Partenaires

En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants et inclusifs, Phitrust ouvre un espace entre private equity et venture philanthropy : au-delà de l’apport financier, Phitrust cherche à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société. La rentabilité économique de leur modèle est un gage de leur pérennité. Plus de 30 entreprises sociales sont actuellement accompagnées par les équipes dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe, La Laiterie du Berger, Ecodair, … « Notre impact est la combinaison d’une performance sociale ou environnementale suivie et mesurable d’une part, et d’une performance financière, Phitrust Partenaires cherchant à générer à long terme un rendement supérieur au marché monétaire. Cette approche a fait ses preuves depuis plus de 10 ans, avec la constitution d’un portefeuille solide, à fort impact et résilient pendant la crise » Guy Portman, Président du Comité d’investissement de Phitrust Partenaires. « Nous sommes très heureux et fiers de compter désormais sur un partenaire engagé comme le Fonds de Garantie des Assurances pour renforcer et poursuivre notre mission » ajoute Olivier de Guerre, Président de Phitrust Partenaires.

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A propos du Fonds de Garantie des Victimes

Le Fonds de Garantie des Victimes est investi d’une mission d’intérêt général : indemniser, au nom de la solidarité nationale, les personnes victimes des actes de terrorisme et d’infractions de droit commun telles que les agressions, notamment sexuelles, les violences conjugales, les tentatives d’homicides, les escroquerie ou encore la traite humaine et enfin les victimes d’accidents de la circulation causés par des conducteurs en défaut d’assurance, inconnus ou dont l’assureur a fait faillite.

Il se compose de deux entités distinctes, le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages (FGAO), créé en 1951 et le Fonds de Garantie des victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI) créé en 1986.

Ses 350 collaborateurs sont mobilisés aux côtés des victimes afin de les aider à faire valoir leur droit à la réparation des atteintes à la personne, c’est-à-dire l’ensemble des préjudices économiques (pertes de gains professionnels, frais d’adaptation du logement,…) et non–économiques (souffrances endurées, préjudice esthétique,…) qu’elles ont subis du fait du drame. Ils prennent ainsi en charge les personnes traumatisées et/ou blessées ainsi que leurs proches et les accompagnent dans le temps jusqu’à la stabilisation de leur état de santé. La réponse, pour chacune, est personnalisée. Un recours contre les auteurs d’infractions ou d’accidents de la circulation est exercé. En 2019, le Fonds a pris en charge plus de 100 000 victimes et a versé plus de 600 millions d’euros d’indemnités. Le Fonds de Garantie des Victimes dispose d’un portefeuille d’actifs de 4 676 M€* en valeur de marché (FGAO et FGTI). Grâce aux appels d’offre publics de gestion d’actifs lancés en 2020, intégrant tous une politique ESG, le poids des véhicules d’investissement incluant des critères ESG devrait dépasser 40 % des encours totaux en 2021, sachant que l’ESG a réellement débuté en 2017 au Fonds de Garantie des Victimes. À cela il faut ajouter un peu plus de 25 M€ d’investissements à impact à ce jour (Simon de Cyrène, Phitrust et Impact Partenaires). L’investissement à impact a vocation à représenter 1% des actifs sous gestion du Fonds de Garantie des Victimes.

*au 31 décembre 2019

A propos de Phitrust Partenaires

SAS à capital variable créée en 2005, Phitrust Partenaires réunit des dirigeants et anciens dirigeants pour accompagner en capital le développement d’entreprises à impact. Capital patient, accompagnement et partenariats font partie intégrante du métier de Phitrust. Ce mode de fonctionnement pionnier qui a permis de mobiliser l’engagement et les expertises de ses actionnaires personnes physiques, a été régulièrement validé par des investisseurs institutionnels comme Natixis Private Equity, BNP Paribas, la Caisse des Dépôts ou le Fonds Européen d’Investissement. Phitrust Partenaires a obtenu son premier Label Finansol en 2006, la garantie BpiFrance en 2008, et a obtenu le label européen EuSef en 2014. Phitrust Partenaires reverse l’intégralité des droits d’entrée à son fonds de dotation, dont la mission est d’accompagner le renforcement structurel des associations engagées dans l’inclusion.

Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires et Phitrust Partenaires Europe). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact. Phitrust est membre de la Communauté des entreprises à mission.

Xavier Thauron
Phitrust

Tel : 01 55 35 31 61
xavier.thauron@phitrust.com

Stéphanie de Beaumont
Phitrust
Tél. : 01 55 35 32 65
stephanie.debeaumont@phitrust.com

Le groupe Lafarge-Holcim présente à son Assemblée Générale le changement de nom en supprimant de sa dénomination toute référence au nom Lafarge. Nous ne pouvons que constater malheureusement que notre questionnement lors de la « fusion entre égaux » annoncée en 2014 n’était en fait qu’une prise de contrôle rampante déguisée, sans payer de prime… Cela parce que deux actionnaires présents au Conseil détenaient près de 50% des droits de vote au capital de Lafarge grâce aux droits de vote double… l’un d’entre eux, le groupe Bruxelles Lambert, souhaitant céder sa participation.

Le PDG a accepté cette fusion, non présentée au vote des actionnaires en Assemblée Générale bien que Lafarge ait une avance reconnue dans les techniques en béton (qui avait amené à garder les centres de recherche à Grenoble), que la complémentarité « mondiale » n’ait été qu’un « leurre » compte tenu de la difficulté de dupliquer des usines de ciment, et que l’intérêt à une telle fusion ne semblait pas évident . Il aura fallu les évènements en Syrie pour déstabiliser la direction générale de Lafarge. Bruno Lafont, ex-PDG de Lafarge Groupe a été relégué à un poste de Vice-Président suite à une révision des parités qui a entraîné à une prise de contrôle par Holcim, avant que celui-ci ne quitte le groupe. La triste fin d’une des entreprises les plus connues en France, qui avait réussi à s’imposer mondialement tout en ayant un « management social » reconnu par tous.

L’Assemblée Générale 2021 d’Essilor-Luxottica devrait élire un nouveau Conseil d’Administration contrôlé par les actionnaires italiens, le groupe Delfin détenant  32% du capital et 32% des droits de vote. La démission inattendue d’Hubert Sagnières de ses fonctions opérationnelles fin 2020 illustre cette prise de contrôle. Ce dernier, ex-PDG d’Essilor, et Vice PDG délégué d’EssilorLuxottica est désormais Vice-Président non exécutif du groupe. Or, depuis le rapprochement des deux groupes, il nous avait annoncé un mariage équitable avec des équipes de direction complémentaires. Cela acte malheureusement une fois encore que cette « fusion entre égaux » n’était qu’un « leurre » avec des fonctions de Président et de Directeur Général dédoublées pour « équilibrer » les parties.

Plusieurs éléments auraient pu interpeller les actionnaires d’Essilor à l’époque. Delfin (détenue par le Président de Luxottica, Leonardo Del Vecchio) est aujourd’hui le principal actionnaire du groupe, Essilor est sur un métier industriel complémentaire mais très différent de la politique de marques de Luxottica, et la société est née de la scission avec Lissac qui produisait des lunettes, scission qui a eu lieu car leurs métiers étaient très différent. De plus, le management de Luxottica très familial était aux antipodes de celui d’Essilor, très « américanisé » (Hubert Sagnières ayant effectué la majorité de sa carrière pour Essilor aux USA). Tout cela n’a pas empêché les actionnaires d’Essilor de voter cette fusion à plus de 95 % … Par un parallélisme incroyable, les évènements de fraude en Thaïlande ont permis au clan italien attaqué en justice l’année précédente par Essilor (ce qui nous avait amené à proposer la nomination d’administrateurs indépendants) de prendre le contrôle en nommant Francesco Milleri, Directeur Général. Il s’agit d’un italien proche du Président, qui est aussi le principal actionnaire et non un Dirigeant externe indépendant des parties… comme annoncé précédemment.

Combien d’années faudra-t-il pour que la société cotée française retire la marque Essilor de sa dénomination et transfère son siège social au Luxembourg ou aux Pays-Bas ? L’arrivée inattendue de la BPI ou plutôt de son fonds « Blue Lake » au capital et la nomination d’un administrateur les représentant retardera probablement cette échéance, mais pour combien de temps ? Il s’agit là aussi d’une autre entreprise française qui se développait avec agilité sans un besoin immédiat de fusionner avec un concurrent et qui a été rachetée sans payer de prime d’acquisition…

Il paraît que l’histoire ne se répète jamais… mais ces deux exemples sont symptomatiques d’un capitalisme français qui se développe sans une base forte d’actionnaires français capable de rappeler aux dirigeants que la fable de la grenouille de La Fontaine est toujours d’actualité…

Sans fonds de retraite / pension, ni actionnariat familial fort, l’histoire se répètera encore et encore. Et d’ailleurs, ne rappelle-t-elle pas une fusion toute récente entre égaux dans le monde automobile, la nouvelle société étant domiciliée aux Pays-Bas avec une gouvernance aujourd’hui « équilibrée »  et la BPI et son fonds « Blue Lake »  comme arbitre ?

Olivier de Guerre

8 avril 2021

Phitrust avec Mirova, Ircantec, CAVP (Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens), et OFI AM réunissant ensemble plus de 0,5% du capital, ont demandé avec succès, au Conseil d’administration de Danone d’ajouter l’inscription d’un point à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 29 avril en accord avec les dispositions légales en vigueur.

L’objectif : permettre à chaque administrateur de s’exprimer individuellement sur sa vision stratégique pour le groupe Danone en développant notamment son apport personnel sur les questions environnementales et son approche pour l’organisation d’une gouvernance équilibrée.


Argumentaire de la demande d’inscription à l’AG du 29 avril 2021

La récente crise de gouvernance qu’a connue la société Danone a mis en lumière tant des dysfonctionnements de forme que des désaccords de fond existant au sein du Conseil d’administration de la société.
> Formellement, des fuites des délibérations du Conseil d’administration ont eu lieu et ont été reprises publiquement, en violation des règles de droit (Art. L225-37 du Code de Commerce), accroissant la pression sur toutes les parties prenantes de l’entreprise.
> Pour les sujets de fond de cette crise, le Conseil d’administration, en votant le départ de M. Emmanuel Faber, alors Président-Directeur Général, a montré son opposition à la manière dont la stratégie était conduite par le Président-Directeur Général, mais il semblerait aussi une opposition à la stratégie elle-même bien que le Conseil ait la responsabilité de présider à l’orientation de cette stratégie et en partage de fait la responsabilité.
> C’est pourquoi, il est proposé aux actionnaires de faire inscrire à l’ordre du jour de cette assemblée générale, en accord avec les dispositions légales en vigueur, un point permettant à chaque administrateur de s’exprimer individuellement sur sa vision stratégique pour le groupe Danone en développant notamment son apport personnel sur les questions environnementales et son approche pour l’organisation d’une gouvernance équilibrée.

Conformément à la faculté offerte par l’article L.225-105 du Code de commerce, nous demandons d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale Mixte du  29 avril 2021 de la société Danone, le point suivant :

« Il est demandé à chaque administrateur  dont le mandat est en cours ou qui se présente au vote des actionnaires à la présente Assemblée Générale pour renouvellement de son mandat, de présenter aux actionnaires :

–  sa vision stratégique pour le groupe et notamment son avis quant au plan Local First et à ses développements en termes économiques et sociaux ;

–  sa position sur le maintien du statut d’entreprise à mission ;

– son approche des sujets environnementaux et les moyens à mettre en œuvre pour que le groupe puisse atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 ;

– ses opinions quant à l’organisation de la gouvernance de la société et plus précisément sur la nécessaire pérennité de séparer les pouvoirs de direction. »   


Lien vers article Les Echos – Laurence Boisseau https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/danone-des-actionnaires-demandent-aux-administrateurs-de-clarifier-leur-vision-du-groupe-1305335

10 décembre 2020

Avant l’AGE du 4 janvier 2021 qui va décider des conditions de la fusion des groupes automobiles PSA et FCA, Phitrust attire l’attention des actionnaires sur les conditions de cette opération qui reste insatisfaisante tant par ses aspects financiers que pour les droits des actionnaires du futur ensemble Stellantis. De plus, cette fusion induira à terme un volet social qui n’est pas encore précisément dessiné.

Phitrust tient à votre disposition son étude, disponible sur demande, qui présente et développe ces arguments.

Téléchargez le communiqué

Denis Branche / Olivier de Guerre
Phitrust

Tel : 01 55 35 07 54 / 58
denis.branche@phitrust.com / olivier.deguerre@phitrust.com

Stéphanie de Beaumont
Phitrust
Tél. : 01 55 35 32 65
stephanie.debeaumont@phitrust.com

Phitrust est heureux de participer aux réflexions portées par le GIIN sur la compréhension des performances d’impact et d’avoir pu contribuer avec d’autres investisseurs d’impact au travail réalisé sur l’inclusion financière.

Deux rapports sont publiés aujourd’hui par le GIIN : un dédié aux investissements agricoles et l’autre à ceux orientés sur l’inclusion financière

Ils présentent les résultats réels associés aux investissements d’impact. La volatilité financière croissante et l’insécurité alimentaire grandissante associées à la crise COVID-19 actuelle dans de nombreuses régions du monde renforcent l’urgence des investissements d’impact pour faire progresser l’accès aux services financiers et renforcer le secteur agricole.

Ces nouveaux rapports s’appuient sur l’approche visant à comparer rigoureusement les résultats des investissements d’impact au sein d’un secteur, d’abord testée dans les études d’impact du GIIN sur l’énergie propre et le logement en octobre 2019. S’appuyant sur la décennie d’expérience du RIIM en matière de normalisation des mesures d’impact et de mise en place du système IRIS+, le RIIM place la barre plus haut en matière de normalisation des analyses de performance d’impact, ce qui conduira à l’établissement de références et de notations du secteur.

Les rapports « Understanding Impact Performance » sur l’agriculture et l’inclusion financière marquent les étapes importantes franchies par le GIIN en vue de normaliser les analyses de performance d’impact et d’accroître la transparence et la disponibilité de données d’impact comparables pour les investisseurs.

Le GIIN publiera également une nouvelle méthodologie d’analyse de la performance d’impact pour commentaires publics le 12 novembre, qui renforcera la capacité des investisseurs à démontrer leurs résultats d’impact et donnera aux investisseurs la possibilité de rechercher des opportunités d’impact à fort potentiel. Après une période de commentaires publics et d’examen par les pairs, la méthodologie sera finalisée pour être publiée en 2021 ! 

À propos du GIIN

Le Global Impact Investing Network (GIIN) est la première initiative mondiale consacrée à l’investissement à impact. Les missions du GIIN visent le renforcement de la transparence, des méthodologies et de l’échelle de l’investissement à impact dans le monde de l’investissement. Chaque année, le GIIN Investor Forum réunit des investisseurs du monde entier et les personnalités de l’écosystème de la finance de l’impact positif afin de développer ce marché et d’échanger les bonnes pratiques. Le GIIN soutient les activités, l’éducation et la recherche qui contribuent à accélérer le développement d’un secteur cohérent d’investissements d’impact. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site https://thegiin.org/.

Téléchargez l’étude – Impact Performance – Agriculture

Téléchargez l’étude – Impact Performance – Inclusion

6 Octobre 2020

Les Rencontres du Capitalisme Responsable, au cours desquelles s’est tenue aujourd’hui la 4è édition des Grands Prix du Business et de la Gouvernance responsable, organisées sous l’égide du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance, ont décerné le Grand Prix au Groupe Atos et le Prix Spécial Investisseurs à Phitrust pour leurs pratiques les plus remarquables en matière de gouvernance et de business.

Toute l’équipe de Phitrust est très heureuse et fière de cette distinction qui souligne une action de longue durée en tant qu’investisseur et actionnaire engagé pour l’impact! Et remercie tous les membres du Jury, son Président et l’ensemble des équipes de l’Institut du Capitalisme Responsable, fondé et dirigé par Caroline de La marnière.

Olivier de Guerre, Président de Phitrust :  » Pour ceux qui en douteraient encore, la crise va accélérer la prise de conscience par les dirigeants, salariés et actionnaires de devoir désormais prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux de leurs entreprises.  Non plus comme une obligation de reporting  RSE, mais à placer au centre de leurs modèles d’affaires, comme gages de leur pérennité à long terme. Schizophrènes pendant des années sous l’emprise de l’école de Chicago, nous avons pensé en les séparant l’investissement et le don. Il fallait nécessairement l’un pour rendre possible l’autre. La crise nous oblige à élargir notre vision et « intégrer » rentabilité et impacts. Et donc repenser nos modèles en cohérence. Que l’on soit entreprise ou investisseur. Notre stratégie d’engagement, initiée dès 2003, englobe plus que jamais cet impératif d’agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact. La crise nous incite à accélérer. »

Phitrust

Depuis sa création en 2003, Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact.  $

  • Les décisions des grandes entreprises sur la répartition de la richesse créée et sur l’allocation du capital dans l’économie ont un impact bien au-delà de leur périmètre. Elles sont devenues des acteurs incontournables dans la recherche de solutions aux défis sociaux et environnementaux. En mobilisant des investisseurs institutionnels, Phitrust exerce pleinement auprès d’elles son rôle d’actionnaire engagé, constructif et exigeant. Dans un seul objectif : alerter sur les risques et les accompagner dans le changement de leurs modèles d’affaires. Avec plus de 17 ans d’expérience et de relations directes avec les dirigeants des grandes entreprises, Phitrust est la seule société de gestion indépendante à avoir déposé plus de 45 résolutions en AG.
  • En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust ouvre un nouvel espace entre private equity et philanthropie : au-delà de l’apport financier, nous cherchons à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société. La rentabilité économique de leur modèle est un gage de leur pérennité. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe…

 Téléchargez le communiqué

Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission.

L’Assemblée générale de PSA s’est tenue lundi 4 Janvier 2021 pour valider la fusion de PSA avec FCA ; ce dernier absorbe PSA qui apporte ses actifs à FCA, rebaptisé à cette occasion Stellantis, société domiciliée aux Pays Bas. Quarante minutes d’Assemblée générale à huit clos pour un vote déjà connu par les dirigeants de PSA, du jamais vu pour une fusion !

Il faut dire que trois actionnaires « de référence » (famille Peugeot, BPI France et Dongfeng), représentant 58 % des droits de vote grâce aux droits de vote double, avaient signé l’accord de fusion en décembre 2019, puis en septembre 2020. Compte tenu d’un quorum de 78,2 % de participants au vote, ces trois actionnaires avaient déjà plus de 70% des voix de l’Assemblée Générale Extraordinaire, un minimum de 66% étant nécessaire pour valider l’opération de fusion. Autant dire que l’opération était « bouclée » et que la plupart des actionnaires (qui ont voté favorablement à plus de 99% des voix) étaient conscients que les « jeux étaient faits »… Reste 22% des actionnaires qui ne se sont pas prononcés

Autant on peut comprendre la « rationalité » de l’opération présentée par Carlos Tavares – à savoir « la liberté de mouvement pour tous, sûre, économique et propre » qui nécessite de mobiliser plus d’investissements et de capacité financière en répartissant les risques sur un plan géographique et sur un portefeuille de 14 marques reconnues dans le monde, autant la question de la parité de fusion pose question. Les situations financières des deux groupes sont très différentes à la suite de la crise de 2020 et du coût très important nécessaire pour amener Chrysler aux USA à respecter les normes environnementales qui vont se durcir avec l’arrivée des démocrates au pouvoir. Mais ce qui nous interpelle le plus est la localisation du nouveau siège social aux Pays-Bas, où se trouve déjà celui de FCA (pour des questions de « neutralité »…). Le droit des actionnaires y est moindre qu’en France, ce qui amène de fait à une nouvelle gouvernance dans laquelle la France à terme sera moins représentée (même si la présence au Conseil de BPI France, « bras armé » du gouvernement française, peut rassurer) avec un Conseil de surveillance qui aura logiquement à cœur de représenter l’ensemble des parties prenantes comme le stipule la législation néerlandaise.

Parmi les enjeux importants qui attendent la nouvelle équipe, la question sociale sera au cœur de la fusion et de la mise en œuvre des synergies attendues (5 milliards € par an), que ce soit la généralisation du télétravail pour les salariés du siège (que faire de deux salariés pour le même poste ?) ou pour ceux dans les usines (alors que les italiennes tournent à 60% de leur capacité). FCA ayant bénéficié d’un prêt de l’Etat italien de 6 milliards € en 2020, les salariés français ne risquent-ils pas de devenir la « variable d’ajustement », PSA n’ayant rien demandé à l’Etat français ?

Il y a aussi les enjeux environnementaux, PSA étant le « plus avancé » en Europe pour faire évoluer sa production vers le « tout électrique », alors que Chrysler aux USA doit acheter des crédits carbone à Tesla pour respecter la norme US. Mais qui croira que les moteurs PSA et la technologie du constructeur français pourront facilement répondre aux enjeux de Chrysler aux USA et notamment pour JEEP qui est sa marque la plus emblématique ? Les équipes de PSA y arriveront certainement, mais quel en sera le coût et le prix ?

Plus fondamentalement cette fusion interpelle quant à la capacité des entreprises françaises à garder leur siège social en France, posant aussi la question du manque crucial d’actionnaires français de long terme…

Pour PSA comme pour Lafarge, deux ou trois actionnaires décident de l’avenir d’une société alors même qu’ils sont minoritaires, mais, grâce aux droits de vote double dont ils disposent, ils savent déjà qu’ils auront quasiment les 66% nécessaires pour voter une telle fusion. Après plusieurs années, il n’y n’aura quasiment plus de dirigeant français à la tête du groupe, alors même que l’opération aura été présentée comme « une fusion entre égaux ». La famille Agnelli est le principal actionnaire de Stellantis ; un dirigeant américain reste un « passage obligé » pour le groupe aux USA. La probabilité que les dirigeants soient français à l’avenir est donc très faible…Le nouveau directoire sera probablement international pour respecter les nouvelles géographies du groupe et du capital. L’effet « pervers » des droits de vote double existe ; ce mécanisme était né d’une bonne intention mais il peut se révéler contraire à l’esprit recherché.

Voilà comment en quelques années deux de nos plus belles sociétés n’ont plus leur siège social en France. Plusieurs entreprises du CAC40 y sont encore présentes, mais pour combien de temps encore ? Avec une direction générale « hors de France » comme Schneider Electric (où les principaux dirigeants sont domiciliés à Hong Kong pour « respecter la géographie du groupe ») ? Ou EssilorLuxottica, dont le principal actionnaire et le CEO sont désormais domiciliés au Luxembourg et en Italie à la suite d’une fusion dite entre égaux qui n’était qu’une prise de contrôle sans en payer le prix ?

Toutes ces entreprises ont en commun des dirigeants « internationaux » qui ont des rémunérations qui explosent avec la fusion et leur domiciliation dans des pays faiblement fiscalisés. La question de leur attachement à la France n’a plus de raison d’être compte tenu de l’internationalisation de leur activité. Pourtant de nombreuses entreprises américaines, européennes voir françaises ont su garder leur siège social et leur gouvernance dans leur pays d’origine, ce qui leur permet de conserver une réelle force de frappe entrepreneuriale ou industrielle en s’appuyant sur leur culture d’origine.

Cette question va devenir d’autant plus fondamentale qu’aux Etats-Unis et en Chine le nationalisme économique semble redevenir la norme. Et qu’en Europe, l’Allemagne, par sa culture d’entreprise, et les Pay-Bas grâce aux avantages fiscaux, ont bien compris cette nécessité d’attirer les sièges sociaux et leurs équipes de dirigeants.

Cela pose la question du développement d’actionnaires individuels et institutionnels (caisses de retraite, fonds de pension…) en France, qui manquent cruellement aujourd’hui (plus de 60% des actionnaires du CAC40 sont étrangers). La réforme des retraites longtemps repoussée, mais nécessaire est une occasion inespérée de mettre en place pour le secteur privé un système par capitalisation, à côté du système de répartition, comme c’est le cas en Suisse. Il existe déjà dans le secteur public avec l’ERAFP (Etablissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique). Pourquoi ne pas l’étendre au secteur privé, pendant que le secteur public adopterait un système « à points » aujourd’hui en place dans le secteur privé ? Cela aurait le mérite de rapprocher ces deux systèmes en prenant « le meilleur de chacun » et de créer des fonds de pension qui investiraient principalement dans les entreprises françaises afin de développer l’emploi.

Olivier de Guerre

Du 2 au 9 novembre, Finansol organise la 13ème édition nationale de la Semaine de la finance solidaire. Le but? Faire prendre conscience à chacun que son épargne est un moyen d’action et qu’elle peut soutenir des projets répondant aux enjeux de notre société.

Ecodair : solidarité, économie circulaire et numérique

Cette année, la Semaine de la Finance Solidaire met à l’honneur Ecodair. Cette structure a pour mission de donner accès à la formation et l’emploi à des personnes handicapées psychiques et à des personnes en insertion professionnelle, en développant une activité de reconditionnement et recyclage de matériel informatique (économie circulaire).

Ecodair rend ainsi l’informatique et le digital accessibles à tous (contribution à la réduction des fractures financières, géographiques…)

Etienne Hirschauer, Directeur Général d’Ecodair

« Depuis 5 ans, Ecodair a connu différents types de développement :
on s’est structuré grâce à de nouveaux outils et on a ouvert le champ de nos compétences et de nos interventions au-delà de l’Ile-de-France. Le fait d’avoir à nos côtés un partenaire comme Phitrust qui nous accompagne au quotidien, toujours à l’écoute et avec une volonté de construire est d’une valeur immense.
Grâce à Phitrust, j’ai été mis en contact avec un certain nombre d’acteurs économiques, de banques et de partenaires. Les équipes de Phitrust nous renvoient la balle de façon très bienveillante et quasiment au quotidien. »

La saison des Assemblées Générales 2021 a été marquée par l’activité d’actionnaires de plus en plus engagés. Dans un contexte où les formats « distanciels » s’imposent, parfois au détriment de la démocratie actionnariale, cette activité aura permis d’obtenir des avancées significatives.

Le Say-on-Climate, fils de l’engagement actionnarial

Le vote de plusieurs résolutions dites Say-on-Climate est un véritable pas en avant dans la transition écologique des grandes entreprises. Néanmoins, si plusieurs résolutions de ce type ont pu être votées lors de cette saison des AG (Atos, Vinci, TotalEnergies…), il est important de noter qu’elles sont en partie le fruit d’un engagement actionnarial de long terme. Cette année, TotalEnergies a proposé une résolution climatique. C’est un énorme chemin parcouru par le groupe depuis ces dernières années et nous avons voté cette résolution, comme une très forte majorité des investisseurs du Climat Action 100 +, puisqu’elle a obtenu 82% des voix (abstention incluse). Dans ce cadre, la mise en place du Say-on-Climate est un pas de plus dans le long chemin du dialogue mené par Phitrust avec l’entreprise depuis 1999, qui déjà l’année dernière avait conduit TotalEnergies à inscrire la responsabilité environnementale et sociale dans les missions du Conseil d’administration

Enfin, et pour être complet, il faut dire que l’engagement actionnarial devra aussi faire porter ses efforts sur les résultats de ces résolutions. En effet, il conviendra d’évaluer le degré de contrainte qu’elles imposent aux entreprises. De même, une mise à jour régulière devra être réalisée pour rester en phase avec les objectifs et l’avancement du changement climatique.

Partage de la valeur : rémunérations et dividendes au microscope

Un autre sujet récurrent des AG cette année aura été celui du partage de la valeur. Ainsi, les résolutions relatives à la rémunération des dirigeants auront été particulièrement contestées. L’année 2020 avait vu plusieurs annonces de dirigeants souhaitant faire don d’une partie de leur rémunération. 2021 aura vu les actionnaires extrêmement offensifs sur ce sujet. Les rémunérations des premiers dirigeants de Carrefour, Téléperformance, Thales, TotalEnergies, STMicroelectronics, Veolia et Worldline, ont été votées avec des taux de contestations élevés (>40%). 

La question des dividendes aura également été au centre de plusieurs AG. Phitrust a marqué son  opposition au « rattrapage » effectué en compensation de la baisse des dividendes versés en 2020, estimant que le besoin d’investir dans la transition environnementale est prioritaire et pouvait justifier de ne pas accroître en 2021 la rémunération des actionnaires (Arcelor Mittal, Atos, Carrefour, Engie, TotalEnergies…). 

Gouvernance 

Nous avons toujours milité pour une gouvernance solide et représentative des parties prenantes de l’entreprise, équilibrée, comme garante de la mise en œuvre de la nécessaire transition des modèles d’affaires des entreprises. Le cas de Danone a mis en lumière une crise de gouvernance. C’est pourquoi, dans un souci d’unité, nous avons déposé avec d’autres investisseurs professionnels (Mirova, Ircantec, OFI AM, CAVP)  un point à l’ordre du jour demandant aux administrateurs de préciser en assemblée générale leur vision de Danone et ce qu’ils pouvaient apporter au CA. Nous resterons vigilants sur ces sujets de gouvernance qui sont essentiels car d’eux dépendent la bonne mise en place de la stratégie et la réalisation des objectifs en matière environnementale et sociale. L’exemple d’EssilorLuxottica, d’une soi-disant fusion entre égaux, est à ce titre marquant, avec aujourd’hui une gouvernance qui entérine la mainmise, que nous avions prévue dès l’annonce de l’opération, d’un actionnaire italien sur l’ensemble du groupe constitué.


Pour cela, nous avons et comptons encore renforcer notre capacité d’action. Carbone4 rejoint le Comité Technique de notre Sicav d’engagement sur les sujets environnementaux. De nouveaux investisseurs sont venus nous rejoindre. C’est bien, mais encore insuffisant pour constituer un pôle d’engagement actionnarial indépendant en France. La frontière entre la nécessité d’encourager et d’accompagner les entreprises dans leur transition et le vote sanction est un exemple. Beaucoup de gérants vont choisir d’exclure de leurs portefeuilles nombre de sociétés, notamment énergétiques, pour éviter de rédiger des rapports de conformité, d’expliquer aux clients leurs choix… Ce désengagement pourrait alors profiter à des investisseurs non européens, moins scrupuleux sur les questions climatiques…. 

Pourquoi les entreprises inclusives vont devenir essentielles : après la « piqûre » des subventions, comment entreprises et investisseurs vont financer la transition du S de l’ESG ? Retrouvez l’analyse de Phitrust avec le témoignage d’Alain de Crombrugghe.

10 millions de pauvres en France selon le Secours Catholique. Au moins 840.000 emplois détruits en 2020 selon l’INSEE. 1 million de jeunes, sans emploi ni formation recensée par la DARES. Mi-novembre, l’Unedic soulignait que 20% des demandeurs d’emploi recherchent des emplois dans les métiers les plus fortement impactés. Hôtellerie, tourisme, restauration, événementiel. Des secteurs ou les offres ont baissé de 50 % ou plus. C’est particulièrement difficile pour les jeunes qui commencent à travailler… Sans parler de l’effort de financement massif pour reconvertir les chômeurs, face aux défis de la digitalisation, le COVID-19 ayant agi comme un accélérateur de la transformation digitale. La crise sociale est là avec déjà plusieurs annonces de plans sociaux qui concernent plus de 30 000 emplois, avant les probables défaillances d’entreprises qui devraient rythmer 2021. L’emploi et la lutte contre le chômage, qui préoccupaient moins les Français ces derniers temps, sont redevenus leur priorité absolue, selon un récent sondage Viavoice. La question sociale va devoir prendre toute sa place dans l’économie et la finance.

La gestion thématique a le vent en poupe auprès des investisseurs. Si on a vu fleurir les fonds à thématique environnementale, les stratégies à visée sociale – le «S» de l’ESG – restent plus limitées.  Des fonds abordent le thème de la diversité ou de l’égalité hommes/femmes, d’autres la qualité de vie au travail. Le problème reste de pouvoir se fonder sur des données concrètes et significatives, la thématique sociale relevant plutôt de la culture d’entreprise, d’où une mesure d’impact plus difficile. D’autres essaient de cibler des thématiques plus sociétales comme des fonds focalisés sur les entreprises actives dans la lutte contre le cancer ou des fonds investis en priorité dans les entreprises qui créent de l’emploi en France.

Si l’enjeu social s’accroit comme cela est probable, il impose d’aller plus loin et d’en faire un critère transversal. Pour que le « S » irrigue l’ensemble de la finance – et pas seulement des fonds ciblés- au même titre du « E », et sans les dissocier,  les investisseurs, et donc les actionnaires,  ont une capacité d’effet de levier très forte. Comme le souligne Alexis Masse, Président du FIR, dans une étude pour le think tank Terra Nova « là où plusieurs prestataires sont disponibles en matière environnementale, il n’existe pas de prestataire disposant d’une méthodologie équivalente pour éviter un partage injuste de  la  valeur,  mesurer  l’accès  à  un  salaire  décent,  la  qualité  du  dialogue  social,  la responsabilité d’une entreprise sur sa chaîne de sous-traitance, l’accompagnement de la main-d’œuvre dans les transitions, comme il n’existe pas de label assurant la qualité sociale des fonds, qui pourrait ensuite irriguer les politiques d’entreprises financières tout entières. »

En attendant un tel label, comment pousser le volet social des investissements ?

Par le biais d’une stratégie d’engagement actionnarial active, constructive et de long terme pour challenger l’ensemble des entreprises sur ce sujet. Comme Phitrust l’a fait lors des AG 2020 en appelant les entreprises du CAC 40 susceptibles de verser des dividendes d’en consacrer une partie à la création de fonds de dotation pour soutenir leur écosystème fragilisé par la crise. Plusieurs l’ont fait comme Essilor pour soutenir leurs salariés et leurs familles vivant dans des pays sans filets sociaux. D’autres ont abondé les dotations de leurs fondations ou fait des versements à des fondations d’intérêt général. Peu sont allés jusqu’à la création de tels fonds d’investissement d’impact comme Danone l’a fait avec le fonds Danone Ecosystem juste après la crise de 2008, ou encore Schneider avec le fonds Schneider Energy Access comprenant qu’on ne peut prospérer dans une société fracturée.

Plusieurs dirigeants d’entreprises ont co-signé en juin dernier une tribune dans le Figaro pour appeler à un plan de relance et de soutien pour les entreprises qui embauchent des salariés en situation de fragilité ou de handicap. Prouvant ainsi le rôle qu’ont à jouer les entreprises. Aux actionnaires également de jouer le leur en les soutenant…. Quitte à challenger les résultats et les modalités de partage de la valeur par des actions d’engagement.

La finance solidaire est aussi un moyen de faire grandir des projets à forte utilité sociale, comme le fait Phitrust avec les fonds Phitrust Partenaires et Phitrust Partenaires Europe (labellisés EuSEF). De tels fonds sont aussi accessibles via la poche de 10 % des fonds d’épargne salariale dédiée à des projets qui privilégient l’impact social sur la rentabilité, les 90 % restants privilégiant la rentabilité sur l’impact social, sans l’exclure. Là encore, les investisseurs doivent savoir quels impacts ils cherchent à obtenir. Et avec quelle profondeur. Financer et accompagner des entreprises de formation et de réinsertion comme Simplon – qui forme aux métiers du code des personnes éloignées de l’emploi, des salariés proches de la déqualification, des jeunes décrocheurs scolaires, ou des entreprises d’insertion par l’activité économique comme La Varappe, Ecodair ou Main Forte, implique des durées d’investissement longues, un accompagnement stratégique et opérationnel, des attentes de TRI plus proches de 5% que de 10% comme pour un fonds de private equity « classique ». Cela passe aussi par la revalorisation de métiers peu ou pas assez reconnus comme Alenvi le réalise en réinventant les conditions d’emplois et de formation des auxiliaires de vie dont la société française aura de plus en plus besoin dans les années à venir. De nombreux entrepreneurs sociaux apportent des solutions innovantes à ces enjeux d’accès à l’emploi, revalorisation, reconversion, formation. L’augmentation de leurs impacts passe aussi par des partenariats avec les entreprises classiques, comme le fait La Varappe avec le Groupe Vinci ou La laiterie du Berger avec Danone.

Phitrust qui depuis sa création a fait de l’inclusion son fil rouge d’investissement souhaite lancer un troisième fonds à vocation européenne  pour répondre à ces enjeux croissants. Et favoriser encore toujours plus les passerelles entre les entreprises qu’elles questionnent chaque année via son pôle d’engagement actionnarial et ces entrepreneurs sociaux, forces de transformation de notre société.

Retrouvez l’interview d’Adrien de Crombrugghe « L’inclusion est au coeur de mes préoccupations d’investisseur » ici

Avant et après l’annonce de la signature de l’Accord de Rapprochement engageant entre PSA et FCA en décembre dernier, Phitrust avait soulevé un certain nombre de questions sur les aspects financiers, environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) du projet. Avant l’Assemblé Générale des actionnaires qui doit se tenir le 25 juin prochain, Phitrust a écrit et renouvelé ses questions au Président du Groupe PSA.

1) Sur l’accord de fusion avec FCA

Depuis l’annonce du rapprochement des groupes PSA et FCA au dernier trimestre 2019 et l’entrée en récession de l’économie mondiale, le groupe PSA a montré sa résistance grâce à sa situation de trésorerie favorable et à la bonne gestion de ses coûts ; il en a été différemment  pour le groupe FCA dont l’équilibre financier est apparu comme plus fragile.

La situation respective des deux groupes qui nous semblait déjà en décembre 2019, ne pas justifier une fusion à 50/50, compte tenu des cessions et des distributions envisagées, de la situation respective des deux groupes en termes industriels (et social…), de leur niveau de préparation aux prochaines normes environnementales et des évolutions imposées au secteur automobile, apparaît aujourd’hui comme étant très différente, et en tous les cas encore plus éloignée de celle qui avait été présentée lors de l’annonce du rapprochement.

> Sur les parités de fusion : les parités et les termes de la fusion vont-ils évoluer pour tenir compte de la situation mise en lumière par la crise, et les montants des distributions envisagés vont-ils être revus en conséquence ?

> Sur les conséquences d’un échec du rapprochement : qu’est-il prévu en cas de rupture de ce projet de rapprochement et selon quels termes financiers ?

> Sur le volet social : dans la présentation du rapprochement, le volet social n’a pas été précisé. Compte tenu de la récession actuelle de l’économie mondiale et des marchés automobile en particulier, quelles sont les perspectives envisagées en termes de baisse des capacités et de fermeture de sites industriels et donc en termes de réduction d’effectifs par zones géographiques et globalement pour le nouveau groupe PSA-FCA ?

> Sur la vision stratégique du rapprochement : compte tenu des évolutions technologiques qui se posent au secteur automobile et qui impliquent que ce ne sont plus les constructeurs qui disposent des technologies innovantes (ex. Google avec la conduite autonome), la course à la taille avec un autre constructeur est-elle vraiment la bonne réponse?

2) Sur la rémunération du directoire 

> La rémunération des membres du Directoire ne devrait-elle pas être revue à la lumière de la crise  qu’affronte le secteur automobile et plus spécifiquement compte tenu de la restructuration probable liée à la fusion avec FCA qui va mécaniquement entraîner des licenciements ?

L’AGE de PSA qui se réunira le 25 juin 2020 devrait permettre aux actionnaires minoritaires d’exercer leur pouvoir de contrôle notamment en refusant les conventions réglementées présentées aux résolutions 17,18, 19 et 20, qui marquent le soutien des trois actionnaires principaux au principe et aux termes initiaux de la fusion.

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A propos de la Sicav Phitrust Active Investors France

La Sicav Phitrust Active Investors intervient depuis 2003 auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance.

27 Avril 2020

TOTAL a annoncé mardi 5 mai de nouvelles ambitions en matière de lutte contre le changement climatique : le groupe vise “la neutralité carbone” à horizon 2050 pour ses opérations mondiales tout en s’engageant à devenir “une entreprise à zéro émission nette en Europe” à la même échéance, un objectif qui concerne à la fois sa production et les produits utilisés par ses clients (scope 1, 2 et 3).

> Le groupe vise zéro émission net sur les opérations mondiales sur les scopes 1 et 2 (consommation d’énergies et process industriels) et une réduction de 60 % ou plus de l’intensité carbone moyenne des produits énergétiques de TOTAL utilisés dans le monde par ses clients d’ici 2050 (moins de 27,5 g CO2/MJ) avec des étapes intermédiaires de 15 % en 2030 et de 35 % en 2040 (scopes 1+2+3).

> En Europe, TOTAL s’engage à la neutralité carbone pour l’ensemble de sa production et des produits énergétiques utilisés par ses clients en 2050 ou avant (scopes 1+2+3).

Cette avancée significative vient concrétiser un ensemble d’initiatives qui participent de la même volonté de faire progresser la gouvernance de la société pétrolière en matière environnementale.

Phitrust dialogue avec la direction de TOTAL depuis plusieurs années. Cette année après de nouveaux échanges, TOTAL a accepté d’inscrire la responsabilité environnementale et sociale dans les missions du Conseil d’administration (évolution proposée dans la 14ème résolution à l’Assemblée Générale du 29 mai 2020). Phitrust se réjouit du choix d’un des leaders de son secteur de suivre ses recommandations et franchir cette étape.

Avec les investisseurs présents dans la Sicav Phitrust Active Investors France, l’engagement qui passe par le dialogue avec les dirigeants sera poursuivi, notamment :

> Sur les pouvoirs du Conseil d’administration (art. 14 des statuts), afin de relier explicitement la prise en compte des enjeux environnementaux aux objectifs de l’Accord de Paris.

> Sur le dividende de l’exercice 2019 alors que le secteur pétrolier est mis à rude épreuve. Comme Phitrust l’a demandé à plusieurs sociétés du CAC 40, le Conseil de TOTAL pourrait-il envisager d’en consacrer une partie à la constitution d’un fonds ayant pour objectif le soutien des parties prenantes de son écosystème ?

Phitrust continuera à encourager le Conseil d’administration de TOTAL à progresser concrètement et à un rythme soutenu dans la prise en compte des sujets environnementaux et sociaux.

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A propos de la Sicav Phitrust Active Investors France

La Sicav Phitrust Active Investors intervient depuis 2003 auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance.

18 novembre 2020

Le Comité du Label souligne ainsi l’importance de la stratégie d’engagement comme approche d’investissement responsable. Pour Denis Branche, Directeur général délégué de Phitrust « L’obtention de ce label est une reconnaissance de l’efficacité de la stratégie d’engagement actionnarial menée par Phitrust depuis plus de 15 ans, comme lanceur d’alertes et pour agir concrètement sur la gouvernance des entreprises et peser sur leurs décisions stratégiques et leurs pratiques environnementales et sociales (ESG). »

> Premier fonds d’engagement actionnarial labellisé ISR (sur les 514 fonds labélisés)

La Sicav PAI France répond clairement à l’objectif des fonds bénéficiant de ce label public « Agir pour un monde plus responsable ». Son obtention s’est faite grâce à :

  • Son expertise de référence dans l’engagement, au niveau stratégique avec les dirigeants et les présidents des conseils d’administration des entreprises du CAC40 ;
  • Une stratégie d’engagement clairement définie :
    • a. Agir sur la gouvernance stratégique des entreprises : sa qualité conditionne la capacité de l’entreprise à engager efficacement la transition de son modèle d’affaires, dans le respect des équilibres entre les diverses parties engagées avec l’entreprise. Elle est le garant de la bonne prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux.
    • b. Des principes d’actions pour un exercice responsable de l’engagement (détention des titres sur le long terme, pas de prêt de titres, dialogue direct, régulier et renseigné avant de lancer toute action publique)
  • Une base de données qualitative interne unique qui réunit toutes les initiatives d’engagement menées par Phitrust depuis 2003, et les réponses des entreprises ;
  • Un process de gestion ayant fait ses preuves et récemment enrichi grâce à l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle développé en interne, conçu grâce à cette base de données. Il permet de définir les critères ESG les plus déterminants et facilite les arbitrages réalisés par l’équipe de gestion.

> Fédérer des investisseurs, notamment institutionnels, pour constituer un pôle d’engagement indépendant.En 2020, deux dispositifs obligeant les investisseurs à rendre compte publiquement de leurs politiques d’engagement et de l’exercice de leurs droits de vote sont entrés en vigueur : la directive européenne sur le droit des actionnaires et la loi Pacte en France. « L’enjeu de Phitrust est clair : nous devons inviter les acteurs concernés, et en particulier ces investisseurs institutionnels, à investir au sein de notre Sicav pour développer un pôle solide et indépendant d’engagement actionnarial et permettre ainsi, face aux enjeux sociaux et climatiques de promouvoir une vision de l’entreprise comme objet collectif et d’accompagner la transition environnementale et sociale des entreprises. » précise Olivier de Guerre, Président de Phitrust.

Notre rapport d’engagement 2020 

Notre étude « 15 ans d’engagement actionnarial »

Phitrust

Depuis sa création en 2003, Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques E, S, et G (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leur donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : agir en tant qu’actionnaire engagé pour l’impact

  • Les décisions des grandes entreprises sur la répartition de la richesse créée et sur l’allocation du capital dans l’économie ont un impact bien au-delà de leur périmètre. Elles sont devenues des acteurs incontournables dans la recherche de solutions aux défis sociaux et environnementaux. En mobilisant des investisseurs institutionnels, Phitrust exerce pleinement auprès d’elles son rôle d’actionnaire engagé, constructif et exigeant. Dans un seul objectif : alerter sur les risques et les accompagner dans le changement de leurs modèles d’affaires. Avec plus de 15 ans d’expérience et de relations directes avec les dirigeants des grandes entreprises, Phitrust est la seule société de gestion indépendante à avoir déposé plus de 45 résolutions en AG
  • En mobilisant des investisseurs privés et institutionnels vers des projets entrepreneuriaux innovants, engagés et inclusifs, Phitrust ouvre un nouvel espace entre private equity et philanthropie : au-delà de l’apport financier, nous cherchons à créer autour des entrepreneurs un réseau d’experts et d’investisseurs engagés qui vont les accompagner sur le temps long afin de démultiplier leur impact pour la société. La rentabilité économique de leur modèle est un gage de leur pérennité. Capital patient, accompagnement, partenariats font partie intégrante de notre métier pour faire éclore une économie qui intègre sans les opposer les enjeux d’inclusion et environnementaux. Plus de 30 entreprises sociales sont accompagnées par les équipes dont Simplon, Lita, LemonTri, Alenvi, La Varappe,…

Phitrust est membre de la communauté des entreprises à mission.


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Denis Branche / Olivier de Guerre
Phitrust

Tel : 01 55 35 07 54 / 58
denis.branche@phitrust.com

olivier.deguerre@phitrust.com

   

Stéphanie de Beaumont
Phitrust
Tél. : 01 55 35 32 65
stephanie.debeaumont@phitrust.com

27 Avril 2020

« La crise nous donne l’occasion de repenser notre activité. Il est temps de ne plus voir l’insertion par l’activité économique comme un secteur a part, mais de prendre la mesure de ce modelé inclusif et d’en faire un modèle d’entrepreneuriat ! »

Pour La Varappe, cette crise advient alors que le groupe est en plein développement (acquisitions, ouverture prévue de nouvelles agences, mise en place d’outils pour répondre au Pacte pour l’inclusion lancé par gouvernement (140.000 parcours inclusifs en France, à porter à 240.000).

« Du jour au lendemain, l’activité s’est suspendue. Le pôle travail temporaire s’est arrêté, sauf les activités para médicales ou médicales. Pour l’environnement, les collectivités ont tout mis en veille ; quant à l’activité [d’aménagement de] container (fabrication de logements d’urgence et de bureaux à partir de containers maritimes), on ne pouvait plus s’approvisionner. »

Les mesures prises : « Descendre moins bas que les autres et repartir plus vite »

Face à la crise, 3 chantiers prioritaires sont mis en place :

> Mise en sécurité des salariés (5000 collaborateurs sur le territoire),

> Mise en sécurité de l’entreprise,

> Transformer cet événement en une occasion de repenser l’activité?

Une cellule de crise est tout de suite mise en place, avec un volet managérial très fort et indispensable pour tenir de moral et la motivation de tous.

1. Sécurité des employés :

Un discours de vérité s’impose : quels équipements collectifs ou individuels la société peut fournir à ses employés ? Comment les commander en urgence ? « Pour ceux de nos collaborateurs qui travaillent à collecter les déchets hospitaliers, il fallait agir vite ».

2. Sécurité de l’entreprise :

Devant l’incertitude du délai de reprise, il faut pouvoir adapter les frais généraux à la réalité de l’activité. Décision est prise de maintenir les salaires dans le cadre de l’activité partielle, même pour les intérimaires qui n’ont dans un premier temps pas droit au chômage partiel. Objectif : rester en position de redémarrer au plus vite quand l’activité reprendra.

3. Réinventer les métiers :

La Varappe maintient un lien permanent avec ses ouvriers et intérimaires, idem avec ses clients, ses fournisseurs. Tous ont des idées, des conseils sur des secteurs en tension, non abordés encore par la Varappe et pour lesquels les équipes sont en mesure de répondre.  « Cette agilité, cette mobilisation ont permis de prospecter des secteurs où nous n’étions pas présents (agriculture, grande distribution, logistique…).»

Un enjeu majeur : réussir le déconfinement

« Des règles vont être mises en place dans l’ensemble des métiers pour protéger nos salariés. Nous devrons faire preuve d’une capacité d’adaptation quotidienne. »

Poursuivre le développement avant tout : la Varappe a décidé de finaliser l’acquisition prévue en Bourgogne, malgré la crise. Idem pour l’ouverture prévue d’une dizaine d’agences (Montpellier, Nîmes, Var, Gennevilliers, Orange, Corse, …), « même si on a dû faire du forcing pour obtenir les autorisations ». Le groupe bénéficie pour cela d’une trésorerie importante grâce aux levées de fonds réalisées en 2019 pour le rachat de la Bourgogne et d’une autre entreprise dont le projet a été différé.

Redémarrer l’activité, une reprise au cas par cas :

> Travail temporaire : il sera assez lent (un niveau d’activité acceptable pas avant septembre, les priorités des clients seront de réincorporer leurs salariés en chômage technique ou partiel)

> Activité environnement : elle  devrait redémarrer plus vite, les collectivités vont devoir relancer ces services.

> La co-entreprise INVA, créée avec Vinci  (prestations sur les autoroutes: elle devrait être mise en place dès cet été 

> Le pôle containers devrait revenir à la normale dans le courant de l’année, selon la reprise des approvisionnements.

« Mais tout ça va dépendre de la crise sanitaire, s’il y a une deuxième vague, … »

« Un entrepreneur doit rester optimiste ». La crise fait apparaître avec urgence l’importance du temps long. Nos relations de longue date avec nos salariés, nos fournisseurs, nos clients, nos investisseurs, comme Phitrust entrainent un respect mutuel de tout notre écosystème. Cela seul le temps long le permet. Cela nous aidera à rebondir plus vite et répondre aux défis de l’emploi. Il est temps de ne plus voir l’insertion par l’activité économique comme un secteur à part, mais de prendre la mesure de ce modèle inclusif et d’en faire un modèle d’entrepreneuriat !

Retrouvez la visio-conférence en format intégral :

Téléchargez le compte-rendu

La Varappe:Le groupe est structuré autour de quatre domaines d’expertises et de différentes filiales Ressources et Compétences (avec les filiales Eureka, Interim’r, Interim’r santé, Campus), Environnement (avec les filiales LVD Environnement, Inva, Evolio), Construction (avec les filiales HomeBlok, Locarbom) et Innovation. Sa mission : tout mettre en œuvre pour donner aux personnes éloignées de l’emploi qui le souhaitent un travail et accompagner chacun à construire sa propre trajectoire, à révéler ses talents et à s’émanciper. 30 % du capital est détenu par l’association historique La Varappe, 30 % par les salariés et le reste est ouvert à des partenaires financiers choisis avec soin pour assurer le développement et la croissance de l’entreprise.

Le groupe affichait  en 2019 près de 40 M€ de chiffre d’affaires, 1 020 ETP (équivalents temps plein) en intérim et insertion contre un CA de 11,5M€ en 2014 et 256 ETP.  En 2019,  5 300 personnes ont été employées par le groupe (intérim, insertion, permanents). Les parcours d’insertion ont eu un taux de sortie positive de 80%. Des résultats portés par une ambition : amplifier son impact économique et social en devenant un acteur national de référence à l’heure où le gouvernement entend doubler les effectifs de l’IAE.

Phitrust accompagne La Varappe dans son développement depuis 2008

En savoir plus : https://www.groupelavarappe.fr/

Juillet 2020 – Novethic publie sa première étude sur l’engagement actionnarial, une pratique d’investissement responsable encore peu répandue en France. Elle consiste pour les actionnaires à utiliser divers moyens de pression sur les entreprises pour que celles-ci identifient et gèrent mieux leurs risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). L’étude de Novethic permet de comprendre ces nouveaux rapports de force à travers une présentation synthétique des forces en présence (actionnaires de référence, géants de la gestion d’actifs…), les études de cas de trois assemblées générales (AG) de 2020 emblématiques – Total, H&M et Engie –, et une analyse des stratégies des grands investisseurs.

Avec les témoignages de Denis Branche et Olivier de Guerre sur l’action d’engagement menée par Phitrust depuis plus de 15 ans !

Retrouvez l’étude de Novethic !

Lundi 6 Avril 2020

La SICAV Phitrust Active Investors France propose aux sociétés du CAC40 d’amender la résolution sur le versement des dividendes en proposant d’en consacrer une partie à la constitution d’un fonds dont l’objectif serait de soutenir les parties prenantes de leur écosystème.

Le 18 mars dernier, Phitrust a pris position en demandant que soit décalée de quelques mois la tenue des Assemblées Générales, et par conséquent le versement des dividendes avec pour objectif de laisser du temps pour redéfinir les priorités et les objectifs des entreprises post-confinement   Cette mesure entraînerait de facto un report voire une diminution des dividendes payables au titre de 2019. Cette initiative a été largement reprise et commentée par plusieurs acteurs, que ce soit les entreprises elles-mêmes, des institutions de place ou des syndicats.

Dans le prolongement de cette initiative, et afin d’alimenter les débats des conseils pendant ce délai supplémentaire qui leur a été donné pour tenir leurs AG, Phitrust  a adressé le 1er avril dernier une lettre à 28 (1) dirigeants du CAC40 leur proposant, lors de l’Assemblée Générale à venir, d’amender la résolution prévoyant le versement du dividende en envisageant d’en consacrer une partie à la constitution d’un fonds ayant pour objectif le soutien des parties prenantes (dont leurs sous-traitants) de leur écosystème.

Un mécanisme similaire a été mis en place par Danone, après un vote de son Assemblée Générale de 2009 : le fonds Danone Ecosystem.

Ce fonds, dont la création serait votée par les assemblées générales de 2020, permettrait aux entreprises, et à leurs actionnaires, de participer de manière active au soutien de l’économie tout en atténuant les effets de la crise actuelle et en favorisant de manière indirecte la reprise de l’activité de ces groupes.

Nous publierons dans un communiqué ultérieur les réponses qui nous ont été données par les conseils d’administration du CAC40 à cette proposition.

Téléchargez le Communiqué de Presse


A propos de la Sicav Phitrust Active Investors France

La Sicav Phitrust Active Investors intervient depuis 2003 auprès des entreprises cotées du CAC40 pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance.


(1) Air Liquide, Atos, Axa, Bouygues, Capgemini, Carrefour, Dassault Systèmes, Engie, EssilorLuxottica, Hermès International, Kering, Legrand, L’Oréal, Lvmh, Michelin, Orange, Pernod Ricard, Publicis, Safran, Saint-Gobain, Sanofi, Schneider Electric, Thales, Total, Veolia, Vinci, Vivendi, Worldline.

27 Avril 2020

L’objectif poursuivi par Phitrust cette année était de concrétiser un dialogue conduit avec les dirigeants de TOTAL depuis plusieurs années (en 2011 et 2016 notamment) sur l’impact environnemental et social des activités de l’entreprise, en lien avec les accords multilatéraux (Accord de Paris) et l’évolution de la législation française (loi Pacte).

En acceptant une évolution demandée par Phitrust, qui sera proposée dans la 14ème résolution à l’Assemblée Générale du 29 mai 2020 (modification de l’article 14 des statuts définissant les pouvoirs du Conseil d’administration), le Président Directeur-Général et le Conseil d’administration de TOTAL formalisent leur engagement sur la prise en compte des grands sujets environnementaux et sociaux.

Bien que la loi Pacte ait modifié l’article 1833 du Code Civil (« la société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité »), il était important que :

> Les enjeux environnementaux et sociaux soient inscrits dans les statuts de TOTAL;

> Les pouvoirs du Conseil d’administration soient étendus à la détermination et à la mise en œuvre de l’activité en prenant en considération ces enjeux sociaux et environnementaux. Cette mention implique de facto une responsabilité de l’ensemble des administrateurs dans leur prise en compte.

Inscrire la responsabilité environnementale et sociale dans les missions du Conseil d’administration représente un changement majeur : cela dépasse le seul sujet du reporting, qui bien que nécessaire et important, peut évoluer dans le temps que ce soit en termes d’indicateurs ou d’objectifs. Mais surtout, cela oblige le groupe à intégrer dans sa vision et ses orientations stratégiques l’urgence de certains problématiques, notamment environnementales. 

Nous espérons cependant que les dirigeants de TOTAL feront ultérieurement un pas supplémentaire dans cette direction en reliant explicitement ces enjeux aux objectifs de l’Accord de Paris.

La démarche engagée avec TOTAL s’intègre dans un ensemble d’initiatives qui participent de la même volonté de faire progresser la gouvernance de la société pétrolière.

Avec les investisseurs présents dans notre Sicav Phitrust Active Investors France, nous poursuivrons notre ligne qui passe par le dialogue – exigeant mais confiant – avec les dirigeants et la mise en œuvre de nos droits d’actionnaires. Ainsi continuerons-nous à encourager le Conseil d’administration de TOTAL à progresser concrètement et à un rythme soutenu dans la prise en compte des sujets environnementaux et sociaux.

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A propos de la Sicav Phitrust Active Investors France

La Sicav Phitrust Active Investors intervient depuis 2003 auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance.

Le 26 juin les media ont rapporté que les actionnaires de PSA – Peugeot – Citroën avaient approuvé la fusion avec FCA – Chrysler – Fiat lors de l’Assemblée Générale virtuelle du 25 Juin 2020. Ce « raccourci » est faux car il n’était pas proposé aux actionnaires de voter sur la fusion !

Trois actionnaires importants de PSA (Famille Peugeot, Banque Publique d’Investissement et Dongfeng) ont signé un protocole d’accord en décembre dernier sur la fusion qui doit être présentée aux actionnaires fin 2021 si les différentes étapes préparatoires sont finalisées (et notamment la question de risque concurrentiel en Europe sur certains segments de marché).

Comme ils sont tous les trois représentés au Conseil d’administration, il fallait en avertir les actionnaires et leur demander de valider la convention signée entre ces actionnaires.

Les taux d’approbation ont été très élevés, comme pour quasiment toutes les résolutions dans les sociétés cotées aujourd’hui. On peut penser qu’en cette période de crise, les investisseurs n’ont pas voulu compromettre la bonne marche des entreprises.

Cela veut-il dire que les actionnaires acceptent la fusion ? Non ! Le faire croire revient à distiller l’idée que TOUS les actionnaires l’approuvent alors même qu’ils n’en connaissent pas tous les termes ni les détails. En outre, l’évolution récente des deux sociétés à la suite de la crise COVID (notamment le besoin de cash…) montre clairement que les termes de la fusion n’étaient pas et ne sont plus aujourd’hui acceptables en l’état et devraient être révisés. En outre, on ne peut pas ne pas s’interroger sur la pertinence d’une fusion décidée avant la crise du COVID alors même que le marché de demain sera très différent de celui « du monde avant COVID ». A cet égard, il a été d’ores et déjà annoncé officiellement que le groupe fusionné devra fermer des usines en Europe car le « groupe » est déjà en surcapacité de production !

Et que penser de la décision du groupe PSA de mettre un tiers de ses salariés, soit 40 000 personnes, en télétravail et de fermer le siège social à Rueil Malmaison ? Qui pourra croire après une telle annonce qu’elle ne prépare pas l’après fusion, la direction générale étant « délocalisée » c’est-à-dire plus résidente en France… ? Et le télétravail ne sera-t-il pas un moyen de licencier « plus facilement » après la fusion ?

A l’heure où l’inquiétude grandit (avec juste raison) face au risque d’un chômage massif dans les années à venir, le « mécano » industriel d’une fusion est-il toujours un scénario acceptable pour la société et « raisonnable » pour les actionnaires et salariés du groupe ? Comment justifier que la « seule » voie possible est la fusion pour devenir l’un des plus gros mondiaux pour exister encore dans quelques années ? Et ce alors même que la stratégie de PSA a montré qu’il était possible d’exister en étant segmenté et « petit » ?

La stratégie proposée par Carlos Tavarez est similaire à celle proposée par Carlos Goshn chez Renault, à savoir la course aux volumes…. Mais est-ce toujours une stratégie d’actualité ? Ce sera aux actionnaires d’en décider à la fin de l’année probablement. Espérons qu’ils prendront le temps d’examiner toutes les implications financières et sociales de cette opération « entre égaux ». Mais avec un actionnaire à 14% qui a imposé que le siège social du groupe fusionné soit à Amsterdam. Vous avez parlé d’actionnaires responsables ?

Olivier de Guerre

Vous, nous, l’économie de notre monde seront ébranlés par la crise que nous traversons. Nous allons devoir revoir la manière dont nous mobilisons les capitaux nécessaires pour aider notre société à se rétablir. Et faire face aux futurs risques climatiques, sanitaires et sociaux. Quel rôle les actionnaires peuvent-ils jouer ? Une question d’autant plus cruciale qu’une opportunité unique est à saisir : celle de renforcer le rôle des actionnaires engagés dans la transformation du modèle d’affaires des entreprises. Il est urgent de bâtir un pôle français et européen d’engagement.

A l’occasion de la parution de notre étude sur 15 ans d’engagement actionnarial (disponible ici), nous avions organisé une conférence pour débattre de la responsabilité des actionnaires. De nombreuses personnalités avaient répondu présent . Ce débat n’a pu avoir lieu, en raison du confinement. Des entretiens préparatoires, réalisés avec des journalistes de l’Agéfi, des questions éclairantes au regard de la période que nous vivons sont apparues :

> Trop longtemps les entreprises ont été gérées selon des méthodes privilégiant la rentabilité (flux tendus et délocalisation) qui les exposent aujourd’hui à des risques forts. Les modèles de gestion doivent être revus au regard du couple rentabilité / risque. Comment donner une valeur aux risques ? 

> Les actionnaires ont des droits et des devoirs, mais tout dépend de la durée de leur investissement : ceux qui sont des interlocuteurs pertinents sont ceux qui investissent à long terme. Tout actionnaire doit être traité équitablement, et défendu pour autant qu’il joue son rôle d’actionnaire.

> Les investisseurs de long terme sont plus ouverts à des sujets d’investissement pour financer la transition des entreprises. De là à admettre une baisse forte de dividendes pour réaliser cet investissement, il faut que les entreprises expliquent bien en amont leur stratégie, dans une optique pluri-annuelle. Ce n’est qu’ainsi qu’on sortira de la schizophrénie entre le retour financier attendu par les actionnaires et la nécessité pour les entreprises d’investir pour améliorer leurs impacts environnementaux et sociaux.

> Les actionnaires ont les moyens d’agir. On doit avoir le droit de critiquer la stratégie d’une entreprise. Mais seul un petit nombre d’actionnaires engagés agissent concrètement pour porter les sujets ESG. Beaucoup adhèrent à des coalitions mais peu exercent leur droit de vote et de dépôt de résolution. D’où l’importance des actionnaires de long terme engagés

Nous devons développer maintenant une expertise française et européenne d’engagement pour porter ces sujets! L’approche européenne de gestion des entreprises responsables implique une gouvernance qui entraîne l’adhésion des parties prenantes. Elle est un enjeu fondamental de souveraineté pour la France et ses partenaires européens, qui ont une occasion unique d’affirmer ce modèle. La garantie de pouvoir mener une approche européenne de l’engagement passe par des investisseurs «engagés» sur les questions de gouvernance. Ils ne peuvent l’être qu’avec des acteurs et des agences de conseil de vote indépendants compte tenu de l’existence naturelle de potentiels conflits d’intérêts entre compagnies d’assurances, banques et leurs filiales gestionnaires d’actifs. Il apparaît urgent de développer une expertise française et européenne d’engagement.

Téléchargez l’étude « 15 ans d’actionariat responsable »

Lisez la Tribune « Les investisseurs doivent s’adapter à des rendements plus faibles »

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Phitrust investit pour agir auprès des grandes entreprises cotées pour qu’elles fassent évoluer leurs pratiques ESG (Phitrust Active Investors) – et auprès des entreprises sociales innovantes pour leurs donner les moyens financiers et humains de changer d’échelle et déployer leur impact (Phitrust Partenaires). Deux activités, une seule mission : être un actionnaire engagé pour l’impact.


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