27 juillet 2022

L’inclusion n’est plus seulement un sujet pour les pouvoirs publics ; elle est aussi une obligation pour les entreprises.

La crise en Ukraine et la reprise de l’inflation ont fait prendre conscience à la Communauté Européenne de l’urgence d’une politique qui essaye de répondre aux enjeux de l’inclusion en Europe.

Face à ces enjeux qui risquent de déstabiliser nos économies, nos démocraties, il est urgent que les pouvoirs publics européens et nationaux se mobilisent. Mais ils ne pourront y arriver seuls et les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent se mobiliser pour répondre à ces enjeux. Elles ont dans leur propre organisation les capacités d’y répondre (à leur niveau) en recrutant des personnes éloignées de l’emploi pour les former, en apportant des solutions pour permettre à ces populations de disposer des services de base à des prix « acceptables », en cherchant des entreprises sociales innovantes capables de « réinventer » nos écosystèmes en apportant des solutions à tous, y compris les plus démunis ou exclus du système dans lequel nous vivons au quotidien.

A titre d’exemple, alors que TotalEnergies a fait un geste de rabais sur les prix dans certaines de ses stations-services – mais est-ce suffisant au regard de leurs profits actuels et à venir…- , le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a affirmé récemment que l’enseigne ne pourrait chercher à devenir une entreprise à mission car son mandat était de générer avant tout du profit pour les actionnaires. Et a ajouté que toutes les actions « de commerce responsable » n’était mise en œuvre que dans cet esprit. Sans mentionner qu’il perçoit un des salaires les plus élevés du CAC 40, avec un intéressement très élevé, lié à la rémunération des actionnaires…

En tant qu’actionnaire, nous avons le devoir de rappeler aux Conseils d’administration et aux dirigeants des entreprises les plus performantes que la société ne pourra tolérer des comportements qui ne tiennent pas compte de l’ensemble de leurs parties prenantes alors que la base même de leur écosystème risque un jour de s’effondrer ou d’être remise en cause. 

Phitrust s’attache depuis 2003 à identifier les risques ESG au sein des entreprises du CAC 40 et à en parler avec leurs dirigeants. Nous considérons que ces choix stratégiques sont bien du ressort du Conseil et doivent être pris en compte avec une vision stratégique de moyen/long terme. Autant ces entreprises ont réagi très vite depuis la COP 21 et l’Accord de Paris sur les enjeux climatiques, et sont en train de modifier profondément leur stratégie, conscientes des enjeux de leur survie à moyen terme, autant, pour la plupart d’entre elles aujourd’hui, elles n’ont pas réellement pris en compte les enjeux sociaux.

Ce sera l’un des enjeux de notre engagement dans les années à venir et, si vous aussi, vous en êtes convaincus, n’hésitez pas à nous contacter et investir, et nous donner ainsi plus de moyens pour agir !

Olivier De Guerre

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