Si elles constituent un progrès dans le traitement des enjeux environnementaux, ces résolutions pourraient suivre une normalisation comme cela a été le cas pour le « Say on pay ».
Ce type de résolution a été déposé pour la première fois en 2020 par The Child Investment Fund (TCI) auprès l’entreprise Aena ; le principe est de demander aux actionnaires de voter sur les plans d’actions pour la transition climatique des sociétés. Le vote de plusieurs résolutions dites Say-on-Climate est un véritable pas en avant dans la transition écologique des grandes entreprises.
En 2022, en France, dix entreprises, dont TotalEnergies, EDF, Engie, Amundi, Carrefour ont soumis à l’approbation de leurs actionnaires une résolution de cette sorte. Elles n’étaient que trois en 2021 et zéro en 2020. Il est important de noter qu’elles sont en partie le fruit d’un engagement actionnarial de long terme mené par des acteurs de la gestion soit individuellement soit regroupés au sein de coalitions comme Climate Action 100+.
La question de l’utilité de ces résolutions soulève des débats, certains investisseurs craignent que ce type de résolution ne soit utilisé pour promouvoir des stratégies pas assez ambitieuses qui une fois validées seront plus difficilement critiquables. De plus ces résolutions n’offrent pas toujours un niveau d’information permettant de se faire une opinion. Que soumettre au vote. La stratégie ? Les objectifs ? tous les ans ? Du coup, ces résolutions sont variables. Si elles constituent un progrès dans le traitement des enjeux environnementaux, ces résolutions pourraient suivre une normalisation comme cela a été le cas pour le « Say on pay ».